18 novembre 2022

Soirée Suisse du 18/11

Soirée Suisse

vignoble suisse

 

 

Quelques chiffres

- 15 000 ha environ, soit 20e pays producteur mondial, soit la taille de l’Alsace.

- Ratio de producteurs/hectares très élevé. Quasiment 7000 viticulteurs de mémoire. Beaucoup de micro-domaines, pas toujours professionnels même.

- 4e consommateur mondial : le Suisse boit beaucoup de vin (suisse, italien et français) !

- Pays au climat continental globalement frais, entre les Alpes et le Jura, où l’on va chercher le soleil grâce aux expositions, à la pente, à l’effet « miroir » du soleil sur l’eau. Les vins que nous avons goûtés sont en moyenne autour de 400-500m d’altitude.

- Histoire assez « classique » : du vin avec les Romains, puis avec les moines au Moyen-Age. Crise du phylloxéra : quasiment plus de vin au début du 20e siècle. Puis la viticulture reprend dans les années 60 avec une viticulture de masse, peu qualitative. Dans les années 1990 on comprend que les vins seront trop chers et pas assez nombreux pour faire de l’export, on se tourne alors vers la qualité, des vins de terroir, identitaires et on replante les vieux cépages autochtones.

- Forte proportion de vins en biodynamie certifiée (de mémoire autour de 4% certifié. N°1 mondial). Ils sont un peu moins bons en Vins certifiés bio par contre (« seulement » 5%).

- Seulement 1% d’export !

 

Les cépages (par ordre décroissant)

Cépages rouges : pinot noir 26%, merlot 8%, gamay 8%, gamaret 3%, garanoir, syrah, cornalin, humagne rouge, diolinoir, cabernet franc…

Cépages blancs : chasselas/fendant 24%, müller-thurgau 3%, chardonnay 3%, sylvaner, petite arvine, pinot gris, savagnin/païen/heida, sauvignon, pinot blanc, viognier, muscat, ermitage/marsanne, amigne, johanniter, humagne blanche, malvoisie/pinot gris…

L’humagne et le cornalin, s’ils restent minoritaires, sont en très fortes progression depuis 10ans. Lire à ce sujet le numéro 140 de la revue Le rouge et le blanc. Passionnant, comme toujours ! De même que le livre « Cépages suisses » de José Vouillamoz.

 

Les Régions

Valais : De loin la plus grande région en terme de volume produit. Vignes en terrasse le long du Rhône. Climat chaud et sec qui lui vaut parfois le surnom de « californie suisse ». Sur le versant Nord des Alpes ; le canton bénéficie de l’effet de Foehn. C’est là qu’on trouve le plus de cépages autochtones. 61% de rouge / 39% blanc. Sols de granit dans le « coude », de Martigny à Fully environ, puis sols argilo-calcaires en allant vers l’est.

valais suisse

Vaud : 2e région en terme de volume. Région fraîche. Les vignes sont exposés au sud, en terrasse au-dessus du lac Léman pour la majorité. Le chasselas est largement majoritaire. Sols argilo-calcaires.

Genève : 3e région en terme de volume. 56% de vins rouges. Le gamay est le cépage dominant.

Trois Lacs : Neuchâtel, Bienne, Morat. Région fraîche, où l’on plante sur les meilleures expositions en bord de lac. 55% de rouges. Le pinot domine devant le chasselas. Sols argilo-calcaires.

Suisse alémanique : grande région fraîche, humide. Sols principalement argilo-calcaires. Légère majorité de rouge. Le pinot noir domine nettement, on trouve aussi du chardonnay et du müller-thurgau.

Tessin : petite région de Suisse italienne, sur granit, à la fois très chaude et très humide. Région du merlot.

 

 

La Dégustation

1 Raymond Paccot La Colombe, AOC La Côte Mont-sur-Rolle Petit clos chasselas 2016 : (vieux domaine de 20ha en biodynamie. Elevage cuve 7 mois, malo faite. Vignes entre 35et60ans, 500m altitude, pente forte, sols à dominante d’argile)    Couleur très claire, nez encore jeune pour 2016 très minéral, caillou mouillé, notes discrètes de citron, fleurs blanches, cire derrière. Bouche avec du volume pour chasselas, presque une certaine opulence pour ses 12%, acidité moyenne, très « terroir », avant-tout minérale, aromatique assez neutre derrière, de légers amers. La finale manque un peu de tension, surtout dès que le vin se réchauffe.

2 Gérard Dorsaz, AOC Valais Ma petite arvine Fully 2017 : (domaine de 5ha créé en 1998. Sols granitiques de Fully. Elevage 8 mois cuves sans malo en règle générale)   Couleur or pâle, nez encore jeune, typique de la petite arvine sans être trop exubérant non plus, très miellé, fruits exotiques, floral. Bouche avec de la puissance, de l’opulence, une superbe texture presque huileuse, c’est long, avec de légers amers, mais la finale manque un peu d’acidité pour que ce soit parfait.

3 Simon Maye, AOC Valais Syrah Chamoson 2017 : (Domaine de 10ha créé en 1948 en conversion bio. Lieu-dit Près des Pierres à Chamoson. Sol calcaire très graveleux. Elevage cuves béton, égrappé à 100%)  Couleur noire aux contours violets, nez très syrah, très pur, lardé, violette, fruits noirs. Bouche légère en alcool (13%), pas un gros volume, mais toute en pureté, racée, belle acidité, facile à boire, avec une finale salivante aux tannins poudrés.

4 Valentina Andrei, AOC Valais Rouge du Pays (cornalin) 2020 : (Premier millésime en 2015 pour cette élève de Chappaz et du domaine de Beudon. En biodynamie sur 4ha. Lieu-dit La crête à Chamoson, argilo-calcaire. Elevage barrique usagée court et aujourd’hui une amphore. Un peu de vendange entière.)   Couleur noire, nez à peine réduit à l’ouverture, très bien le soir, sur des fruits noirs, réglisse, cerise noire, violette. La bouche est plutôt en finesse, avec des tannins qui restent fins pour un jeune cornalin, pas du tout de bois ni de sucrosité, fruits noirs frais, notes végétales et florales, belle acidité, alcool moyen (13,3%), une finale de longueur moyenne mais très fraîche et jamais saturante. Déjà accessible, mais bon potentiel de garde.

5 Christophe Abbet, AOC Valais Humagne rouge 2016 : (Domaine de 4ha créé dans les années 1990, pas de certification mais plutôt peu interventionniste. Sols de granit, élevage en cuves, sur Martigny et Fully. 450m altitude environ. Egrappé. L’humagne descend du cornalin et d’un cépage inconnu. Attention qu’on l’appelle cornalin dans le val d’Aoste)   Couleur rubis très claire et trouble, nez magnifique dès l’ouverture, de sureau/cranberry, groseille, framboise, rose, pot-pourri. Bouche aérienne, légère en alcool (12%), acidulée, toute en fruit et floral, pure, évidente, évanescente même, on a peur que le vin s’oxyde mais le fond de bouteille était nickel, peu de volume, finale acidulée, très fraîche, petite note végétale noble, ultra digeste, évident. 

andrei

6  Les Landions, AOC Neuchâtel Pinot noir Les Cailloutis 2019 : (famille de Morgan Meier à Cortaillod. Depuis 2010 5ha des 25 sont vinifiés par le domaine. 20% fûts neufs 18mois. Egrappé. Plusieurs parcelles, calcaire surtout + cailloux de rivière)   Couleur rubis claire, nez sur l’élevage vanillé, derrière quelques notes cerise, fraise. Bouche marquée par le bois aussi, derrière on sent le fruit du pinot et l’acidité à l’attaque est bonne, pas trop d’alcool (13% environ). La finale est très sucrailleuse, avec des notes de vanille et de coco écœurantes. Impossible de se resservir tant l’élevage est marqué.

7 Daniel & Martha Gantenbein, AOC Graubunden Pinot Noir Fläscher 2017 : (Créé en 1982, 6ha environ, sols schistes et argilo-calcaires. Pas d’études d’oeno mais les Gantenbein ont beaucoup voyagé et ont une cave personnelle énorme grâce à des échanges dans le monde entier. Planté à 8000 pieds/ha à 500m d’altitude avec les meilleurs clones bourguignons. Plusieurs pacelles à Fläsch et Malans. 100% bois neuf. Chai ultra-moderne, machine qui permet d’égrapper par vibration tout en laissant les baies entières par exemple. Puis 1 pigeage par jour ensuite…)   Couleur très claire et à peine rouillée, nez exubérant dès l’ouverture sur la viande fumée, presque anchois, pain grillé, fruits rouges acidulés derrière. Bouche avec une grosse densité, très bonne acidité, il y a du vin, moderne, exubérante, pas sucrée pas contre, alcool moyen (13% environ), marquée par un élevage fumé très présent, beaucoup de longueur, le côté à la fois acidulé et salé l’empêche d’être trop lourd. Doit être attendu quelques années. Mais des qualités indéniables. 

8 Christian Zündel, DOC Ticino Terraferma merlot 2018 : (4ha sur gneiss bruns. Domaine créé fin 1970’, une vigne de 1905 (début merlot en Tessin) et des vignes plus récentes. Certifié demeter. 1an et demi barriques bourguignonnes usagées. Peu interventonniste. Vignes sur Nisciora) Robe rubis foncée, nez à peine réduit à l’ouverture mais très bien le soir, avec un côté végétal presque poivron qui rappelle le cabernet franc, un floral plutôt typé pivoine, beau fruité rouge et noir frais. Bouche légère en alcool (12,5% environ), pas gros volume, toute en fraîcheur, fruitée, floral, végétale, dur d’identifier le merlot, aucune sucrosité, les tannins serrent un peu la finale par contre.

9 Marie-Thérèse Chappaz, AOC Valais Grain Noble 2018 50cl : (Prononcez « Chappa ». Début en 1987, passage biodynamie vers 1997. 10ha environ. Assemblage en 2018 de 55% ermitage, 40% petite arvine, 5% malvoisie, passerillé sur souche (peu de botrytis cette année). 80gr de SR « seulement » contre environ 140 les années où ça botrytise. 2ans en fût de 228 et 500L. Parcelles sur Fully et Leytron, donc granit 450à650m altitude.)   Couleur dorée, nez magnifique de mangue, ananas, passion, en fruits frais, miel, cire d’abeille, pêche, thé…d’une grande fraîcheur et complexité. La bouche n’est pas trop sucrée, elle attaque assez vive et toujours sur les fruits exotiques, mais la finale manque un petit peu de tension et finit un peu courte pour être un grand vin. 

CHAppaz

BonusDomaine Mia - Mercurey clos de la marche monopole 2019 : bu derrière le Gantenbein donc pas facile pour lui... couleur assez foncé, nez classique de pinot fruits rouges et noirs, pas trop riche ni trop mûr, ni trop d'élevage. Bouche facile, fruitée, ronde, gourmande, sans être chaleureuse pour un mercurey 2019, la longueur est moyenne mais on y revient facilement. Merci Bertrand !

 

Merci à tous pour cette soirée passionnante. On se retrouve la semaine prochaine pour Chambolle-Musigny, et l'an prochain pour la Grèce...

 

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17 octobre 2022

Soirée Stars VS Futures Stars (7 et 14/10)

Derrière ce titre se cache l'occasion de comparer et de confronter, sur la même appellation et le même millésime, des domaines connus et des jeunes vignerons (tous ayant repris ou créé leur domaine entre 2010 et 2014). Les participants connaissaient la liste des vins proposés, mais devaient ensuite retrouver à l'aveugle pour chaque paire où se cachait la star. Exercice bien plus compliqué qu'il n'y paraît...

 

Paire n°1

         Vincent Pinard, Sancerre Harmonie 2019 : couleur claire, nez discret mais élégant principalement sur les agrumes. La bouche est tendue, minérale, sans aucune note variétale, avec beaucoup d’allonge, quelques amers nobles en finale. Très joli pour commencer.     

VS    Matthieu Delaporte, Sancerre Monts Damnés 2019 : couleur à peine plus marquée, nez sur des fruits blancs un peu plus mûrs, plus solaire sur ce terroir, quelques notes variétales de buis. La bouche est plus puissante, un peu plus chaleureuse. Une bonne acidité lui permet de rester équilibrée mais elle semble manquer un peu de finesse et de longueur en comparaison du précédent.

 

Paire n°2

        Amélie Berthaut-Gerbet, Gevrey-Chambertin Combe dessus 2018 : Couleur sombre pour un pinot, caractéristique de ce millésime solaire, nez de fruits noirs, un peu confituré, très gourmand. Bouche avec un beau volume pour un village, gourmande, légèrement sucrée, aux tannins fins, beaucoup de rondeur, encore une petite touche d’élevage. Joli village, qui a beaucoup plu autour de la table.  

VS   Jean-Marie Fourrier, Gevrey-Chambertin Vieille vigne 2018 : Couleur très claire, nez de groseille, framboise, pivoine, fraise, très fin. Bouche sur les mêmes arômes, avec beaucoup de fraîcheur, pas très épaisse mais toute en longueur avec une belle acidité pour le millésime qui étire ce vin tout en subtilité.

fourrier berthaut

 

Paire n°3

       Laurent Charvin, Châteauneuf-du-Pape 2018 : (80% grenache + syrah, mourvèdre, vaccarèse, counoise) : couleur rubis très claire, nez expressif plein de fruits rouges sucrés, de fraise écrasée, rose, pivoine. Bouche aérienne pour un Châteauneuf sur ce millésime, peu tannique, beaucoup de fruit et de pureté, florale (grappe entière). Déjà prêt à boire, tout en élégance. L’effet millésime a perdu certains connaisseurs du domaine.

VS   Yannick Féraud, Châteauneuf-du-Pape 2018 : (85% grenache + mourvèdre, clairette rose, cinsault) couleur plus sombre, nez plus animal, plus fruits noirs, moins floral (grappe entière aussi pourtant). La bouche est plus massive, plus tannique, cuir, animal. Finale assez longue, mais serrée en l’état. Le vin se goûtait mieux à sa sortie. Soirée difficile pour Féraud : la finesse habituelle du domaine ne ressort pas sur ce millésime, à l’heure actuelle en tout cas.

 

 

Paire n°4

        Montcalmès, Terrasses du Larzac 2019 : (60% syrah, 20% mourvèdre, 20% grenache) Couleur sombre, nez de fruits rouges et noirs, épices, encore légèrement vanillé par l’élevage, classique. Bouche où l’on retrouve bien le côté suave du domaine, encore simple et un peu marqué par l’élevage mais très belle texture, pas trop d’alcool, ni trop de tannins, petite sucrosité. Toujours ce style assez fin, très maîtrisé, qui bien sûr aurait besoin de quelques années supplémentaires dans l’idéal.

VS   Clos de la Barthassade, Terrasses du Larzac Les Ouvrées 2019 : (50% syrah, 35% mourvèdre, 15% grenache) Couleur encore plus sombre, nez marqué syrah en grappe entière, lardé, tapenade, violette, fruits noirs, sauvage. La bouche montre de la fraîcheur, de la pureté, encore un peu de tannins et de puissance, un style moins « civilisé » que Montcalmès, très bien fait là aussi. Une paire qui a divisé les avis. Match nul.

 

 

Si globalement les stars se sont imposés, les jeunes n'ont pas démérité. Il y a plus souvent eu une confrontation de style qu'un réel écart de niveau. A l'aveugle, ceux qui ont cherché à reconnaître le style d'un vigneron connu se sont souvent cassés les dents, faute à l'effet millésime, à l'effet séquence probablement aussi. Preuve une nouvelle fois que rien n'est simple avec le vin... Cependant la comparaison est toujours une bonne manière de mieux comprendre et analyser le style de chacun.

 

Merci à tous les participants. On se retrouve le mois prochain pour la Soirée Suisse !

 

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03 octobre 2022

Soirées Les chenins de Loire (23 et 30/09)

 

Soirée n°1

clos rougeard et collier

Domaine du Collier - Saumur 2016 : couleur or pâle, nez qui semble déjà un peu évolué, pomme et poire bien mûres, un peu d’élevage beurre et vanille encore. Bouche plutôt en rondeur pour un chenin, avec du gras, beau volume, juste ce qu’il faut d’acidité derrière. La finale est assez longue, elle reste digeste, plus minérale et citronnée que l’attaque. Ça commence fort.

Guiberteau - Saumur Brézé 2017 : couleur or pâle, nez grillé, soufré, boisé, vanillé, beurré, encore marqué par l’élevage. La bouche est grasse, beurrée, dans un esprit « Côte de Beaune », encore boisée, mais ne manque pas d’acidité dans le fond pour autant (malo bloquée) avec une bonne longueur. Un vin qui a divisé.

Huet - Vouvray clos du bourg sec 2010 : couleur dorée, nez très fruitée, exotique, d’ananas, de coing, de miel. Bouche légèrement sucrée (5gr environ), très gourmande, fruitée, bonne acidité dans le fond, encore jeune. Un vin excellent, mais qui tranche totalement avec les Saumur. 

Clos Rougeard - Saumur Brézé 2012 : Couleur dorée, nez assez évolué, pomme au four, fruits jaunes mûrs, un peu torréfié, praliné. Bouche avec un gros volume, bien équilibrée entre fruits mûrs, élevage intégré, juste ce qu’il faut d’acidité pour soutenir cette matière riche, de la longueur. Semble à point. Il a fait l’unanimité.

T. Boudignon - Savennières Frémine 2019 : Couleur très claire, nez qui met du temps à s’ouvrir, un peu réduit/lies au départ, de mieux en mieux avec l’oxygénation, sur le pamplemousse, les fruits jaunes, des notes florales. Bouche assez pure, minérale, fruitée, qu’il faut quand même aller chercher, avec une bonne acidité et une amertume élevée qui tend le vin. Difficile à cerner en l’état ceci-dit. Le vin qui a le plus divisé : le meilleur de la soirée pour certains le moins bon pour d’autres.

B. Stater-West - Saumur Les Chapaudaises 2019 : Couleur très claire, nez citronné, agrumes, minéral, encore assez simple. Bouche pleine d’énergie, très minérale, tendue, pas de gras ni de bois, pas beaucoup de volume, toute en longueur, sans aucun artifice, d’une pureté absolue, longue et salivante.

Clos Naudin - Vouvray demi-sec 2017 : Couleur dorée, nez sur la pomme au four, le coing, la noisette. La bouche est très légèrement sucrée, facile d’accès, peut-être un peu simple, mais efficace.

F. Chidaine - Vin de France moelleux 2016 (vignes sur Vouvray) : Couleur dorée, nez sur le miel, les fruits exotiques, la pâte de coing. Bouche finalement peu sucrée pour un moelleux (22gr environ), très digeste, fraîche, bien équilibrée par une belle acidité, assez longue. Parfait pour finir avec un dessert à l’ananas. 

 

 

Soirée n°2

chenins de loire

Roches Neuves - Saumur L’Echelier 2017 : Couleur or pâle, nez sur la pomme au four, la poire, floral. Bouche sur la tension, minérale, peu d’élevage ressenti, beau volume, mais surtout une finale très longue, très minérale, saline même, qui donne envie d’y retourner. Excellent début.

Domaine du Collier - Saumur 2016 : couleur or pâle, nez qui semble déjà un peu évolué, pomme et poire bien mûres, un peu d’élevage beurre et vanille encore. Bouche plutôt en rondeur pour un chenin, avec du gras, beau volume, juste ce qu’il faut d’acidité derrière. La finale est assez longue, elle reste digeste, plus minérale et citronnée que l’attaque. L'élevage se sent plus que sur la bouteille de la semaine précédente.

F. Chidaine - Vin de France Les Argiles 2014 (sur Vouvray) : Couleur or profond, nez très fruits, agrumes bien mûrs et miel. Bouche sans aucune trace d’élevage, pas de gras, mais un beau fruité, de la pureté, un début d’évolution, des notes minérales, avec une bonne longueur, une légère amertume, très salivant là aussi.

Clos Rougeard - Saumur Brézé 2011 : Couleur dorée, nez très marqué réduction sur lies, allumette, avec à l’ouverture des fruits jaunes bien mûrs, des fruits secs, des notes torréfiées. Bouche très énergique, aussi large que longue, un élevage marqué mais bien intégré aujourd’hui, encore assez jeune pour 2011, sur les arômes du nez, avec une finale salivante, interminable. Dans un style très différent du 2012 de la semaine dernière, il a lui aussi mis tout le monde d’accord.

B. Stater-West - Saumur Les Chapaudaises 2019 : Couleur très claire, nez citronné, agrumes, minéral, encore assez simple. Bouche pleine d’énergie, très minérale, tendue, pas de gras ni de bois, pas beaucoup de volume, toute en longueur, sans aucun artifice, d’une pureté absolue, longue et salivante.

Boudignon - Savennières Clos de la Hutte 2019 : Couleur très claire, nez qui met du temps à s’ouvrir, de mieux en mieux avec l’oxygénation, sur le pamplemousse, les fruits jaunes, des notes florales. Bouche assez pure, minérale, fruitée, qu’il faut quand même aller chercher, avec une bonne acidité et une amertume élevée qui tend le vin. Difficile à cerner en l’état ceci-dit. Le vin qui a le plus divisé : le meilleur de la soirée pour certains le moins bon pour d’autres là aussi.

Huet - Vouvray Le Mont demi-sec 2018 : (remplace un 2015 bouchonné) Couleur dorée, nez sur l’ananas, fruits exotiques, miel. Bouche très facile, gourmande, peu sucrée, manque un tout petit peu d’acidité pour étirer le vin sur ce millésime solaire. 

Clos Naudin - Vouvray moelleux 2009 : Couleur presque ambrée, nez sur la pâte de coing, l’abricot, le miel, un peu d’évolution noisette. Bouche qui reste assez digeste, pas trop sucrée, complexe, fraîche, qui manque un peu de longueur par rapport aux grandes bouteilles du domaine.

 

 

Au final, huit vins de grande qualité, très différents les uns des autres : voilà la magie du chenin ! A l'aveugle, les vins du Collier et surtout du Clos Rougeard ont fait l'unanimité, les trois ténors de Vouvray ont confirmé que ce sont des valeurs sûres.

 

Merci à tous les participants ! Prochain rdv la semaine prochaine avec les Stars contre les Jeunes qui montent.

 

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25 juin 2022

Soirée Coups de Cœur du 24/06

Dhondt-Grellet, Champagne "Les Terres Fines" chardonnay Extra-Brut : (base 2017) Couleur claire, nez bien typé chardonnay de la Côte des blancs, élégant, floral, fruité, légèrement brioché. Bouche en tension, avec une bulle fine, peu de dosage mais parfaitement compensée par une matière suffisamment mûre, finale longue et crayeuse. Parfait pour débuter.

 

2 Deiss, Alsace Grand Cru Mambourg 2002 : Couleur or profond, nez expressif, un peu beurré, abricot, caramel, pralin, cannelle, fruits secs, pointe de sucre, très complexe. Ca se confirme en bouche, un peu de sucres à l'attaque, puissant, ample, beaucoup de largeur, sur les arômes du nez, de jolis amers, pas construit sur l'acidité, beaucoup de longueur, sans être trop lourd. Un grand vin blanc à maturité.

 

3 Dureuil-Janthial, Rully blanc 1er cru Meix Cadot 2019 : couleur un peu dorée, nez très chardonnay « beaunois », grillé, avec probablement un travail sur lies, fruits jaunes. Bouche grillée, avec une attaque opulente, assez mûre, mais finale qui reste fraîche et calcaire, plus tendue, très longue, pas trop boisée pour un jeune Dureuil. Déjà très bon mais bien sûr le meilleur est à venir. 

coups de coeur 1

 

4 Bouchon Family, Salvaje Pais 2020 (Chili - Maule) : (vieilles vignes sauvages de Pais rouge, en « lianes » dans les bosquets) Couleur ultra claire, nez de sureau, canneberge, pivoine, fruits rouges, petite touche sucrée. Bouche légère (12,5%) peu tannqiue, fruitée. Un joli vin de soif pour commencer les rouges, à l'opposé des vins massifs que l'on croise trop souvent dans ce pays. 

 

5 René Bouvier, Chambolle-Musigny Vieilles Vignes 2019 : Couleur pinot assez clair, nez éclatant plein de fruits rouges et de pivoine, marqué grappe entière, nouvelle génération (fruits un peu sucrés, floral), à peine épicé aussi. Bouche en dentelle, infusée, très expressive, marquée grappe entière, un côté ronce/épice qui donne de la fraîcheur à un fruité plutôt mûr, belle longueur, tout en finesse. Déjà excellent en l'état.

 

6 Maxime Magnon, Corbières « Rozeta » 2019 : très clair en couleur pour Corbières, nez sur les fruits rouges un peu sucrés mais plus d’alcool et de maturité que dans le pinot, avec quelques notes amyliques (bonbon). Bouche peu tannique, très fruitée, esprit grenache infusé, où on retrouve quand même un côté sudiste mûr, sans le côté bonbon, finale de longueur moyenne. Là aussi, un style très élégant pour l'appellation.

coups de coeur 2

 

7 Terre des Chardons, Costières de Nîmes "Marginal" 2020 : (80% syrah, 20% grenache) Couleur noire, nez très syrah, lardé, fumé, tapenade, olive, violette, presque anchois, sauvage. Bouche en fait assez légère (13%), encore quelques tannins, juteuse, très facile à boire pour Costières de Nîmes. 

 

Vignoble du Rêveur, Alsace « Singulier » 2020 :  (complantation majorité riesling, 10jours de macération) On finit avec une curiosité. Vin légèrement orange, trouble, nez très expressif, pamplemousse rose, pastèque, melon, bière IPA... Bouche avec des petits tannins, de l'amertume, pas de sucres, beaucoup de fraîcheur. Un parti-pris très intéressant et original, qui du coup divise forcément les avis. 

 

Merci à tous les participants. Encore une soirée qui se finit tranquillement et dans la bonne humeur. La saison est désormais terminée. On se retrouve en septembre avec un nouveau programme qui, nous l'espérons, rencontrera autant de succès !

 

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21 mai 2022

2ème Concours de dégustation à l'aveugle - 2022

Pour notre deuxième Concours de Dégustation à l'aveugle, les 16 équipes inscrites devaient trouver le cépage principal (6 pts), la région (5 pts), l'AOC (4 pts), le millésime (3 pts) et le producteur (2 pts) des vins suivants :

Concours de Dégustation affiche

1 Chardonnay de Bourgogne, AOC Viré-Cléssé 2018 domaine Emilian Gillet

2 Riesling d'Alsace, AOC Alsace grand cru (ou AOC Alsace) Osterberg 2015 domaine Agapé

3 Pinot noir de Bourgogne, AOC Pernand-Vergelesses 2018 domaine Rollin

4 Grenache du Rhône, AOC Beaumes-de-Venise 2019 domaine de la Bouïssière

5 Merlot de Bordeaux, AOC St-Emilion Grand cru (ou AOC St-Emilion) 2008 château de Sarpe

6 Pinot noir de Loire, AOC Sancerre 2020 domaine Delaporte

 

 

Pour cette deuxième édition, les résultats allaient de 11 à 58 points.

concours degustation clermont

 

Le podium

1er : Bertrand (58 pts)

2ème : Rémy et Laurent (40 pts)

3ème : Emilie et Olivier (37 pts)

 

Merci à tous les participants qui ont osé participer à cet exercice ô combien difficile et toujours source d'humilité. La bonne humeur générale valait bien un petit apéro devant la cave pour finir l'après-midi en beauté. Troisième édition dans un an ?

 

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23 avril 2022

Peyre Rose 2012 à La Cave du Théâtre

Après sa dernière venue pour la sortie des 2009, Marlène et Raphaël étaient de retour pour la dégustation des 2012, qui ont brillé par leur fraîcheur et leur minéralité sur ce millésime :

Cistes 2012

Belle Léone 2012

Marlène n°3 2012

Oro blanc 2007

peyre rose cave theatre

marlene à la cave theatre

peyre rose 2012

 

 Encore un grand merci à Marlène et Raphaël pour leur venue et leur générosité. En espérant les revoir très vite à la Cave du Théâtre !

 

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09 avril 2022

Soirée rhum du 08/04

 

1 Bally 7ans 45% Rhum vieux agricole (AOC Martinique - Vesou. Alambic à colonne) : Colonne transférée à Saint James en 1996. Vieillissement sur place en fûts de chêne du Limousin. On commence avec un classique du rhum agricole, sec, boisé, pas trop austère, sur la boîte à cigare, la banane, l'ananas, la réglisse. Manque juste un peu d'ampleur par rapport au suivant, mais une belle mise en bouche.

 

2 Bellevue 1998-2016 18ans The Rum Cask 56,6% (Guadeloupe - Mélasse. Alambic à colonne) :  Mélasse achetée à Damoiseau. Probablement vieilli en fût sur place jusqu’en 2005 puis transféré en Europe en cuves pendant quelques années puis repassé en fût. Couleur acajou, très joli nez chocolaté, bois précieux, fruité (figue, datte...), épicé. Bouche finalement assez sèche pour un rhum traditionnel, avec beaucoup d'ampleur, de la finesse, de l'élégance et beaucoup de longueur.

soiree rhum

 

3 Caroni 1997 19ans BB&Rudd 46% (Trinidad - Mélasse, alambics à repasse et à colonne) : vieillissement tropical puis continental. Distillerie fermée officiellement en 2003. Découverte par Luca Gargano en décembre 2004. Un rhum assez typique du mythe Caroni, avec un nez bien lourd, d'hydrocarbures, tabac, encaustique, résine, goudron, fruits mûrs, viande fumée. La bouche manque un peu d'ampleur par rapport aux plus grands Caroni mais elle propose une version accessible, pas trop haute en alcool.

 

4 Hampden LROK 2000-2017 Excellence Rhum 54,6% (Jamaïque - Mélasse, alambic à repasse) : vieillisssement 20% tropical, 80% continental. LROK = 200à400 gr/HL d’esters. 195bouteilles.  Couleur très claire, nez très frais, plein de fruits exotiques, très accessible, bas en esters pour Hampden (donc haut quand même), un peu vernis, olive. Bouche très élégante, fraîche, acidulée, saline, très longue. 

 

5 Hampden Great house 1e édition, sortie en 2019 59% (Jamaïque - Mélasse, alambic à repasse) : assemblage du maître de chai Vivian Wisdom l’OWH (40-80 gr/hl) millésimé 2012 à hauteur de 80% et le DOK (1500-1600 gr) millésimé 2016 à hauteur de 20%. Vieilli sur place.  Une version beaucoup plus chargée en esters, plus colorée, violente au nez, très solvant, caoutchouc, anchois, olives, puis mangue, fruits surmûris... Bouche puissante, sans concession, très longue, pour les amateurs d'high esters.

 

6 Savanna Grand Arôme millésime 2007 11ans single cask n°322 50,3% (La Réunion - Mélasse, alambic à colonne de cuivre Savalle) : environ 10jours de fermentation. Autour de 500 gr/hl d’esters. Vieillissement sur place en fût de cognac. 871 bouteilles.  Couleur ambrée, quelque part entre les deux Hampden, plein de fruits exotiques, fraise, très fruits rouges, presque floral, vernis. Bouche avec des esters et aussi beaucoup de fruit, de l'élégance, légère sucrosité, finale longue, légèrement saline.   

 

7 Diamond 2003-2018 15ans Rum Nation Small Batch Casks 5245/6/7/8 58%  (Guyana Demerara - Mélasse, alambic à repasse avec retors) : SXG = Single wooden Pot Still Versailles. Vieillissement tropical fût de bourbon puis continental. Finition 14mois fûts de whisky du Speyside. 981 bouteilles.  Assez clair en couleur, nez un peu alcooleux, mélange de chocolat, toffee et notes maltées. Bouche très puissante, sèche, austère, qui manque un peu de gourmandise, mais avec une jolie longueur. Un Demerara atypique.

 

8 Foursquare 2004-2015 11ans Ex bourbon cask 59% (Barbades - Mélasse, alambics à colonne et à repasse) : vieillissement sur place. Couleur dorée, nez très vanille, coco, bien marqué par le fût de bourbon. Bouche sucrée, ronde, facile, vanille, coco, épices, pas très complexe par rapport aux autres mais gourmande et efficace.

 

Une très belle soirée avec les distilleries en forme du moment, et une série Bellevue-Caroni-Hampden-Savanna exceptionnelle. Merci à tous les participants. On se retrouve en juin pour les Coups de coeur de l'année !

 

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03 avril 2022

Soirée Barbaresco du 01/04

Vivant dans l’ombre du célèbre voisin Barolo, Barbaresco est une petite appellation d’un peu moins de 700ha, située à 50kms au sud de Turin environ. Le seul cépage autorisé est ici le nebbiolo, planté sur les versants sud des collines, donnant des vins peu colorés, tanniques et à l’acidité élevée. Grâce au fleuve Tanaro qui sert ici de régulateur, les vins sont vendangés en moyenne 7 à 10 jours plus tôt qu’à Barolo, les degrés d’alcool sont souvent un peu plus bas, les sols sont globalement des marnes du Tortonien (comme sur la partie Ouest de Barolo, la plus en finesse), et la durée d’élevage requise un peu plus courte. Si ces éléments donnent la réputation de vins plus fins qu’à Barolo ce n’est pas toujours justifié au sens où les vins peuvent parfois apparaître comme plus froids, plus austères, avec des tannins moins mûrs et donc plus serrés.

 

barbaresco landscape

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1 Cascina delle Rose - Barbaresco Rio Sordo 2014 : (domaine traditionnel et bio de 4ha repris en 1992 par Giovanna Rizzolio et ses enfants. Fermentations courtes, Elevage foudres de Slavonie 10-30HL. Rio Sordo = 25ha sud-ouest très argileux avec calcaire, un peu de manganèse) Couleur rubis très claire, nez proche d’un pinot, petits fruits rouges, pivoine, élégant. Bouche peu épaisse sur ce millésime froid, fruitée, fraîche, à l’acidité élevée, tannins un peu trop serrés sur la finale. Un nebbiolo assez simple mais d’une jolie pureté pour commencer.

 

2 Castello di Neive - Barbaresco Gallina 2010 : (domaine historique de 60 hectares, traditionnel, élevage foudres. Gallina : grand cru de 50ha, sols marnes et sables fins) Couleur bien plus sombre, nez assez classique encore fruité avec un début d’évolution cuir, champignon. Bouche puissante, encore jeune, dans l’esprit du nez. Tannins encore un peu trop serrés en finale.

 

3 Giuseppe Cortese - Barbaresco Rabaja 2013 : (domaine familial 8ha, traditionnel. Macérations 30j + élevage 22 mois foudres de 17à25HL. Rabaja 4ha sud-sud/ouest sols argile, calcaire, sable) On revient sur une couleur pinot, très claire, superbe nez fraise, rose, pivoine, fruits rouges, tomates séchées… Bouche d’une grande pureté de fruit, beaucoup de fraîcheur, pas forcément très épaisse mais toute en longueur avec une trame calcaire bien marquée dans le fond. Finale très longue, salivante, minérale, calcaire, portée par de petits tannins bien intégrés.

 

4 Bruno Giacosa - Barbaresco Asili 2012 : (domaine de 18ha + du négoce repris en 1982 par Bruno Giacosa auparavant négociant « haute couture ». Macérations en cuves inox thermorégulées, élevage en foudres de bois français Gamba ou Stockinger de 52 et 110hL. Asili : acheté en 1996 environ 2ha sur les 14. Exposition sud-ouest /sud. Sols argilo-calcaire avec du sable) Couleur plus sombre que le précédent, nez plus sur les fruits noirs, un peu plus confituré, plus évolué aussi. Bouche un peu plus en largeur, plus « gourmande », dans une bonne phase entre deux âges, peut-être un peu moins de longueur que le précédent. Grand aussi dans un style plus charmeur.

 

5 Serafino Rivella - Barbaresco Montestefano 2012 : (domaine de 2ha géré par Teobaldo Rivella depuis 1967, très traditionnel, sans chimie. Elevage 36mois foudres de 20-30HL. Montestefano : sud sud-est. Près d’1m de calcaire compact avant de toucher les marnes. Très « Barolo » dit-on parfois) Couleur très brique, nez très évolué, figue, kirsch, goudron, cuir, assez noble, manque peut-être d’un peu de fruits frais, tire à peine sur l’oxydatif. Bouche étonnamment parmi les moins tanniques de la soirée, sur les arômes du nez, avec une belle longueur.

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6 Luca Roagna - Barbaresco Pajè 2011 : (domaine familial de 15ha poursuivi par Luca depuis 2001. Biodynamie, peu sulfité. Macérations de 2à3 mois en chapeau immergé. Elevages près de 5ans en foudres.  Pajè : 1,8ha sud-ouest riche en calcaire et en calcium. Bas en altitude mais ouvert sur le fleuve Tanaro) Couleur très brique aussi, semble un peu réduit au départ, puis fruits noirs, là aussi un peu oxydatif, figue, kirsch, puis de plus en plus végétal avec l’oxydation. La bouche semble un peu dissociée, avec de l’amertume, des notes végétales, puis une oxydation qui arrive rapidement, des tannins serrés. Très peu de plaisir sur cette bouteille.

 

7 Produttori del Barbaresco - Barbaresco Montefico Riserva 2008 : (cave coopérative qui vinifie l’équivalent d’une centaine d’hectares. Style très traditionnel. Elevage foudres. Montefico : plein sud, riche en calcium, assez puissant, proche de Montestefano) Couleur sombre pour du nebbiolo, nez plutôt fruits noirs, encore jeune, simple mais joli. La bouche est aussi sur les fruits noirs, pas très tannique pour Montefico Riserva, une certaine rondeur même, de la fraîcheur. Un peu simple, mais plutôt bon.

 

8 Giuseppe Cortese - Barbaresco Rabaja Riserva 2004 : Couleur claire et évoluée, nez magnifique qui a gardé du fruit rouge, du goudron, cuir, tomates séchées, prune, pot-pourri, viande fumée… Bouche à point, là aussi dans une belle phase entre deux âges, les tannins sont présents mais bien intégrés, avec un côté viande fumée bien marqué. Finale très longue. Encore bravo Gabriele !

 

9 Ca’ del baio - Barbaresco Asili 2009 : (domaine familial de 28ha sur Treiso et Barbaresco. Certifié Green experience. Macérations longues. Elevage de 2ans en foudres de Slavonie et barriques françaises. Asili 14ha : ici 2ha exposés sud-ouest, sols marnes argilo-calcaires bleutées et sable) On passe sur les modernistes. Couleur sombre, nez très différent, où l’on ne sent plus le nebbiolo, mûre, crème de cassis. Bouche ronde, facile, un peu de sucrosité, peu de tannins, moins d’acidité, peu de longueur. Assez simple, gourmand.

 

10 Sottimano - Barbaresco Pajoré 2008 : (domaine familial de 18ha depuis les années 1960 par Rino et son fils Andrea. Style moderniste. Macérations 25jours, élevage 2ans en barriques dont 15% neuves mais sans contrôle des températures. Pajoré à 420m d’altitude, calcaire, exposé sud-ouest) Couleur assez sombre aussi, nez boisé sur la noix de coco, la mangue, les fruits exotiques (comme un vin blanc), la vanille, les fruits noirs. Bouche à l’attaque ronde, veloutée, encore toute jeune, mais les tanins du nebbiolo ressortent en finale, mêlés à une aromatique boisée coco/vanille. Décevant.  A attendre encore.

barbaresco 1

 

Au final, quelques très beaux vins (les deux Cortese, Giacosa…) et d’autres plus compliqués comme souvent sur cette appellation. Mais en tout cas, 9 vins très différents sur un secteur pourtant minuscule avec le même cépage.

 

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27 mars 2022

Soirées Chassagne/Puligny-Montrachet (11, 18 et 25/03)

puligny chassagne carte

 

Soirée du 11/03/2022

 

JM. Boillot - Puligny-Montrachet 1er cru Champ canet 2014 : Couleur dorée, nez encore jeune, beurré, légèrement vanillé, fruits jaunes bien mûrs. Bouche encore jeune, grasse, beurrée, gourmande, presque une petite sucrosité à l'attaque, mais une bonne acidité dans le fond le relance sur la finale et l'empêche de tomber dans la lourdeur. Beau début !

F. Carillon - Puligny-Montrachet 1er cru Champ gain 2016 : Couleur beaucoup plus claire, nez citronné, floral, très peu d'élevage ici. Bouche toute en tension, minérale, peu d'épaisseur, semble d'abord simple, puis s'étire doucement jusqu'à une finale très longue, acidulée avec des amer nobles. Un style opposé au précédent mais tout aussi bon.

Leflaive - Puligny-Montrachet 1er cru Clavoillon 2014 : Couleur dorée, nez un peu plus marqué par la réduction sur lies, grillé, allumette, puis citron confit, floral. Bouche tendue et minérale, plus austère que le précédent, avec une sensation presque tannique au niveau de la texture, semble peut-être un peu moins long que les bouteilles des soirées suivantes.

 

JC. Bachelet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Macherelles 2017 : Couleur or pâle, nez encore jeune, beurré, vanillé, fruits jaunes. La bouche présente du gras, du beurré, proche du Boillot mais en plus nerveux derrière, belle acidité. Là aussi beaucoup de longueur, avec une finale plus minérale. Juste un peu compliqué entre Leflaive et Ramonet.

Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Vergers 2017 : Couleur dorée, le nez semble plus mûr, plus concentré aussi, fruits jaunes bien mûrs, floral, presque miellé, beurré, pointe toasté qui tire sur l'anchoiade/fumé. Bouche très grasse, beurrée, très dense par rapport aux autres, avec là encore un fond suffisant sur le terroir des Vergers pour ne jamais être lourd. Finale très longue, on reste sur la fraîcheur. Très belle bouteille, encore toute jeune avec un gros potentiel.

Paul Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Clos St jean 2016 : Couleur très claire, nez plus proche du Carillon, à l'opposé du Ramonet, minérale, à peine grillé sur lies, citron, poire. Bouche très épurée, peu d'élevage, toute en longueur et en minéralité, finale très longue, acide, amers nobles. Dans un style très différent, une grande bouteille aussi.

 

JM. Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Clos St Jean rouge 2017 : Couleur très claire, nez de pinot infusé, fruits rouges un peu sucrés, fraise et cerise, pivoine. Bouche très fruitée, peu tannique, semble assez solaire pour 2017 lorsqu'il se réchauffe dans le verre (effet des très vieilles vignes de la cuvée?) mais élégante à la fois, un peu moins de longueur que le suivant.

B. Moreau - Chassagne-Montrachet 1er cru La Cardeuse rouge 2016 : Couleur bien plus sombre, nez de fruits noirs, ronce, marqué par le côté végétal de la grappe entière. Bouche plutôt puissante avec des tannins encore un peu serrés, fruits noirs, épices, végétal-grappe entière, belle acidité derrière. Bonne longueur. Beaucoup de potentiel, mais à attendre.

 

 

Soirée du 18/03/2022


LEFLAIVE RAMONET

F. Carillon - Puligny-Montrachet 1er cru Les Combettes 2016 : Couleur plus dorée que le champ gain de la semaine dernière, nez un peu plus mûr, fruit jaunes, léger beurré. Bouche avec un gros volume, élevage bien intégré, plus grasse que Champ gain, plus puissante et plus solaire aussi, aussi large que longue, avec une finale où on retrouve les petits amers du précédent. Un gros potentiel mais semble un peu jeune et moins accessible en l'état que Champ gain.

M. Bouzereau - Puligny-Montrachet 1er cru Champ gain 2016 : Couleur très claire, nez dans un style épuré, fruits blancs, floral, pas de beurre, pas de bois. Bouche minérale, pure, toute en tension, pas de grillé ni d'autolyse non plus, avec beaucoup de longueur. Excellent.

Leflaive - Puligny-Montrachet 1er cru Clavoillon 2014 : Couleur dorée, nez un peu plus marqué par la réduction sur lies, grillé, allumette, puis citron confit, floral. Bouche tendue et minérale, plus austère que le précédent, avec une sensation presque tannique au niveau de la texture, beaucoup d'énergie et beaucoup de longueur, encore jeune. Excellent.

 

JC. Bachelet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Macherelles 2017 : Couleur or pâle, nez encore jeune, beurré, vanillé, fruits jaunes. La bouche présente du gras, du beurré, avec une belle acidité derrière. Là aussi beaucoup de longueur, avec une finale plus minérale. Juste un peu compliqué entre Leflaive et Ramonet.

Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Vergers 2017 : Couleur dorée, le nez semble plus mûr, plus concentré aussi, fruits jaunes bien mûrs, floral, presque miellé, beurré, pointe toasté qui tire sur l'anchoiade/fumé. Bouche très grasse, beurrée, très dense par rapport aux autres, avec là encore un fond suffisant sur le terroir des Vergers pour ne jamais être lourd. Finale très longue, on reste sur la fraîcheur. Très belle bouteille, encore toute jeune avec un gros potentiel.

Paul Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Clos St jean 2016 : Couleur très claire, nez plus proche du Carillon, à l'opposé du Ramonet, minérale, à peine grillé sur lies, citron, poire. Bouche très épurée, peu d'élevage, toute en longueur et en minéralité, finale très longue, acide, amers nobles. Dans un style très différent, une grande bouteille aussi.

 

JM. Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Macherelles rouge 2017 : Couleur très claire, là aussi très beau nez de fruits rouges, floral, infusé, encore plus délicat, moins solaire que St Jean. Bouche à l'attaque légère, fruitée et facille, pas un gros volume, finale un peu courte et qui chauffe un peu par contre.

B. Moreau - Chassagne-Montrachet 1er cru La Cardeuse rouge 2016 : Couleur bien plus sombre, nez de fruits noirs, ronce, marqué par le côté végétal de la grappe entière. Bouche plutôt puissante avec des tannins un peu moins serrés que sur la bouteille de la semaine précédente, fruits noirs, épices, végétal-grappe entière noble, belle acidité derrière. Bonne longueur. Beaucoup de potentiel, on peut l'attendre.

 

 

Soirée du 25/03/2022

chassagne 3

JM Boillot - Puligny-Montrachet 1er cru Combettes 2008 : Couleur dorée, nez encore jeune, beurré, légèrement vanillé, fruits jaunes bien mûrs. Bouche encore jeune, grasse, beurrée, gourmande, mais une bonne acidité dans le fond le relance sur la finale et l'empêche de tomber dans la lourdeur. Beau début !

F. Carillon - Puligny-Montrachet 1er cru Folatières 2016 : Couleur plus claire, nez beurré aussi mais plus floral, moins boisé, jeune et élégant. Bouche minérale, très léger gras, surtout une belle tension derrière, c'est fin et élégant avec de la longueur.

Leflaive - Puligny-Montrachet 1er cru Clavoillon 2014 : Couleur dorée, nez un peu plus marqué par la réduction sur lies, grillé, allumette, puis citron confit, floral. Bouche tendue et minérale, plus austère que le précédent, avec une sensation presque tannique au niveau de la texture, beaucoup d'énergie et beaucoup de longueur, encore jeune. Excellent.

 

JC. Bachelet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Macherelles 2017 : Couleur or pâle, nez encore jeune, beurré, vanillé, fruits jaunes. La bouche présente du gras, du beurré, proche du Boillot mais en plus nerveux derrière, belle acidité. Là aussi beaucoup de longueur, avec une finale plus minérale. Juste un peu compliqué entre Leflaive et Ramonet.

Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Vergers 2017 : Couleur dorée, le nez semble plus mûr, plus concentré aussi, fruits jaunes bien mûrs, floral, presque miellé, beurré, pointe toasté qui tire sur l'anchoiade/fumé. Bouche très grasse, beurrée, très dense par rapport aux autres, avec là encore un fond suffisant sur le terroir des Vergers pour ne jamais être lourd. Finale très longue, on reste sur la fraîcheur. Très belle bouteille, encore toute jeune avec un gros potentiel. 

B. Moreau - Chassagne-Montrachet 1er cru La Maltroie 2016 : Couleur claire, nez assez pur, minéral, floral, à peine beurré. Bouche avec un léger gras à l'attaque puis tendue, finale minérale très longue. Proche de Folatières de Carillon dans le style.

 

JM. Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Clos St Jean rouge 2017 : Couleur très claire, nez de pinot infusé, très fleuri, fruits rouges un peu sucrés, fraise et cerise, pivoine. Bouche très fruitée, peu tannique, élégante puis s'ouvre sur le poivre, le lardé, presque tapenade, tout en restant plus frais que la bouteille de la première soirée.

Lamy-Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Boudriotte rouge 2016 : couleur sombre, nez sur le cuir, encore de l'élevage, un peu trop extrait aussi. Bouche serrée, presque ferrugineuse, qui manque de pureté et de fruit, assez bonne longueur ceci-dit, il faut encore l'attendre.

 

 

Si le secteur sud de Chassagne (secteur Morgeot) devrait être exclusivement réservé aux vins rouges, il semble par contre difficile de différencier les Chassagne du Nord des Puligny. Comme toujours la vinification joue un rôle primordial.

 

Merci à tous les participants de ces 3 excellentes soirées. A la semaine prochaine pour Barbaresco !

 

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05 mars 2022

Soirée Vignerons de Champagne (04/03)

Soirée Vignerons de Champagne

 

Les vignerons de Champagne, par opposition aux grandes maisons, ont été ici définis comme producteurs propriétaires de leurs vignes. Sans entrer dans le débat sur la qualité, le fait que les vignerons possèdent leur vignoble proche du domaine, sur un lieu géographique précis (et non un assemblage de divers secteurs) nous a permis d'étudier les différents terroirs de cette vaste région.

 

Afin de bien comprendre que le Champagne est d'abord un vin (certes avec des bulles), les bouteilles ont été servis non pas glacés (mais à 10-12°), ouvertes à l'avance, et servis dans des verres à vin larges, surtout pas dans des flûtes...

 

carte champagne a

 

Côte des Bar (sols calcaires et marnes du Kimméridgien - type Chablis par exemple)

1 Pierre Gerbais - Coteaux champenois blanc 2020 : (100% chardonnay, parcellaire. Elevage en cuves) Couleur très claire, nez floral et sur les agrumes. Bouche tendue, citronnée, fraîche, pas beaucoup de volume, assez simple, à la finale minérale calcaire. Proche d'un "jus clair" avant prise de mousse au final. Bien pour comprendre le type de sol.

2 Roses de Jeanne, Cédric Bouchard - Champagne Val Vilaine 2017 : (100% pinot noir, parcellaire. Elevage cuves. Dégorgement en avril 2019. Non dosé) Couleur à peine saumonné, nez un peu réduit au départ, puis se développe sur des fruits rouges, frangipane. Bouche à la fois vineuse et tendue, maturité élevée, avec une certaine richesse à l'attaque puis une finale plus minérale.

 

Côte des Blancs (sols de craie "tendre")

3 JL Vergnon - Champagne Grand cru Les Hautes Mottes 2012 : (100% chardonnay, parcelle du Mesnil-sur-Oger. Elevage barrique 300L. Mis en bt en 2013. Dégorgé en oct 2020. Non dosé) Couleur qui tire sur le doré, nez beurré, élevage fût bien intégré, fruits jaunes. Bouche large, grasse, beurrée, très confortable, où on ne sent pas du tout le zéro dosage, la finale crayeuse l'empêche de tomber dans la lourdeur et on y retourne facilement. Très joli dans un style assez typique de la Côte des Blancs.

4 Agrapart - Champagne Grand cru Minéral 2015 : (100% chardonnay, parcelles sur Avize et Cramant. Elevage pour partie en fûts malo faite. Dégorgé en Mai 2021. Dosage 3gr) Style opposé du précédent. Couleur un peu plus claire, nez plus floral, plus brioché, plus citronné. La bouche est toute en tension et en minéralité, avec moins de largeur mais plus de longueur où l'on sent vraiment l'impact crayeux. Très joli aussi.

 

Coteaux du Petit Morin (sols de craie tendre + silex noir)

5 Ulysse Collin - Champagne Le Jardin d’Ulysse 2015 : (environ 50% chardonnay, pinot noir et pinot meunier à Congy. Elevage fût. 60mois sur lattes. Dégorgé mars 2021) Couleur dorée, nez expressif, toasté, encore marqué par son élevage, fruits mûrs. La bouche est large, opulente, bulle très fine, là aussi encore un peu jeune et marquée par l'élevage. A attendre quelques années.

 

egly agrapart bereche

 

Montagne de Reims (sols de craie dure + argiles, sables... en surface)

6 Chartogne-Taillet - Champagne Les Couarres 2017 : (60% chardonnay, 40% pinot noir sur Merfy. Elevage fûts 228L. Mise en bt en juillet 2018.  Dégorgement novembre 2021. Dosage 5gr/L) Couleur à peine saumonnée, nez brioché, floral, maturité élevée. Bouche encore un peu austère, plus d'effervescence que dans les précédents, encore un peu fermé, a besoin d'une bonne aération en l'état. On sent que le dégorgement est un peu trop récent. Mais une finale crayeuse, tendue, prometteur. A attendre au moins un an.

7 Bérêche - Champagne 1er cru Rilly la Montagne 2017 : (100% pinot noir. Elevage fûts. Dégorgé fev 2021. Dosage 3gr) Couleur saumonnée voire presque rosée, nez bien marqué pinot, fruits rouges, frangipane, encore un peu plus vineux que le Roses de Jeanne. Bouche parfaitement équilibrée entre volume et tension, avec une finale longue et saline-umami, donc accord idéal avec les fromages affinés et charcuteries séchées.

8 Egly-Ouriet - Champagne Grand cru Blanc de Noirs Les crayères : (100% pinot noir sur Ambonnay. Elevage fût sans malo. Base 2013+2012. 72 mois en cave. Dégorgé juillet 2020) Couleur or-ambrée, nez beaucoup plus opulent, brioche, fruits secs, noisette, déjà plus évolué que les précédents. Bouche avec un très gros volume, peu de bulles, qui attaque en largeur, puissante, vineuse, taillée pour la table, mais qui finit très longue, très tendue, avec une fraîcheur qu'on ne soupçonnait pas au départ. Coup de coeur unanime.

9 Gonet-Médeville - Coteaux champenois rouge Ambonnay Athénaïs 2017 : (100% pinot noir sur Ambonnay. Elevage 18mois fûts dont environ 30% neufs. 100% égrappé) On termine par un vin rouge sur le même terroir, couleur quand même assez soutenue pour un pinot, nez de cerise, fruits rouges mûrs, encore une petite touche d'élevage, très bourguignon dans l'esprit. Bouche avec beaucoup de fruit, tannins fins, beau volume, quelques épices sur la finale. Très typé Côte de Nuits. Nul doute que ce genre de vin "tranquille" est l'avenir de la Champagne.

 

Merci à tous les participants de cette excellente soirée. A la semaine prochaine pour le début des dégustations Chassagne/Puligny-Montrachet.

 

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