Zind-Humbrecht
Domaine Zind-Humbrecht : la référence des vins d'Alsace
Riesling Clos Häuserer 2017 : (indice de sucrosité 1 = le plus sec) au pied du grand cru Hengst à Wintzenheim. Sols marno-calcaires.
Riesling Clos Windsbuhl 2016 : (indice 1) sols de "muschelkalk" (très calcaires) à Hunawihr.
Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos St Urbain 2017 : (indice 1) sols volcaniques.
Pinot Gris Calcaire 2016 : (indice 2) assemblage de plusieurs parcelles calcaires dont une majorité de Clos Windsbuhl.
Pinot Gris Clos Jebsal 2003 Magnum : (indice 4) sous le grand cru Brand. Sols de marnes calcaires riches en argiles et gypse.
Domaine Huet
Nouveauté : Domaine Huet, l'élite du chenin de Touraine en biodynamie
Le Haut-Lieu sec 2017 : sols argilo-calcaires à dominante d'argiles brunes.
Le Mont sec 2017 et demi-sec 1999 : sols très calcaires avec quelques silex, les fameuses "perruches".
Clos du Bourg moelleux 2009 : sols argilo-calcaires peu profonds, exposition sud.
Champagnes Agrapart
Nouveauté : Pascal et Ambroise Agrapart, référence sur la Côte des Blancs. Des Champagnes tout en finesse, en tension et en minéralité.
Brut "7 crus" : 90% chardonnay et 10% pinot noir sur Avize, Oger, Oiry, Cramant (Grands crus), Avenay Val d'Or, Coligny (1er crus) et Vauciennes. 25% en fûts. Dosage à 7g/L.
Extra-Brut Grand Cru "Terroirs" : 100% chardonnay sur Avize, Oger, Oiry et Cramant (Grands crus). 25% en fûts. Dosage à 5g/L.
Extra-Brut Grand Cru "Minéral" 2012 : 100% chardonnay sur Avize et Cramant (Grands crus). 50% en fûts. Dosage à 5g/L
Soirée Biodynamie (01/02/2019)
A l'exception du domaine californien, tous les vins de la soirée étaient certifiés bio puis biodynamiques par Demeter (1928) ou Biodyvin (1995). Pour simplifier, on peut dire que la biodynamie est une philosophie qui consiste à travailler la vigne et le vin comme appartenant à un tout, qui commence dans les sous-sols (d'où les "engrais" comme la fameuse bouse de corne ou "P500") et qui se termine dans le ciel (d'où la prise en compte des phases de la lune). De nombreux viticulteurs avouent ne pas tout comprendre mais remarquent une amélioration de leurs vins depuis la passage en biodynamie. Comme le disait Noël Pinguet du domaine Huet "Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais ça marche. La précision, la fraîcheur, la minéralité sont plus prononcées, la différence entre nos terroirs beaucoup plus marquée." Voyons si cela se vérifie avec notre petit échantillonnage...
Françoise Bedel - Champagne Extra-Brut Entre ciel et terre : (pinot noir, pinot meunier, base 2010) Couleur or clair, nez floral, pâtissier (frangipane), et fruité (agrumes). Bouche à la bulle très fine, jamais austère tout en restant fraîche et fruitée, belle longueur, presque saline. On commence bien.
Arlaud - Chambolle-Musigny 2015 : Couleur sombre pour du pinot, nez de fruits rouges et noirs, assez mûr, on sent le millésime 2015, élevage parfaitement intégré. Bouche avec une certaine puissance, beaucoup de fruit, tannins soyeux, belle concentration pour un "village". Déjà excellent, mais surtout un grand potentiel de garde pour ce vin d'un équilibre redoutable.
Roc des Anges - Unic 2017 : (grenache sur schistes) Couleur presque violette, nez de bonbon à la cerise, certains pensent à du gamay. Bouche pleine de fruit, légère, peu de tannins, très fraîche et facile, pas une grande longueur mais très facile à boire.
Monier-Perreol - Saint-Joseph 2016 : Couleur grenat, nez sur les fruits noirs, le lardé/fumé et la violette des belles syrahs du Rhône nord. Bouche plutôt légère, fraîche et élégante, beaucoup de fruit, bonne longueur. A noter : le vin a besoin d'un long carafage pour enlever la réduction.
Clos Canarelli - Tarra d’Orasi Vin de France (2008) : (vignes préphylloxériques de sciaccarellu et minustellu) Couleur tuilée et trouble, nez original sur l'artichaut, fruits rouges cuits. Bouche avec un peu de gaz, puissante, sur les fruits rouges confiturés, finale de très bonne longueur avec de la fraîcheur malgré le degré d'alcool élevé. Un vin avec des défauts mais du caractère et un certain charme.
Birichino - Cinsault Bechthold Vineyard 2016 : (cinsault centenaires de Lodi en Californie) Couleur rubis claire, nez de framboise, grenadine, rose, caillou fumé. Bouche toute en fruit, légère, élégante, peu de tannins, fruits rouges confiturés, belle finale d'une fraîcheur étonnante pour la Californie.
Weinbach - Riesling Grand cru Schlossberg 2015 : Couleur or pâle, nez sur la résine, le pétrole, les agrumes, des notes florales. Bouche dans la suite du nez, qui manque juste d'un peu de tension pour être parfaite, effet millésime chaud probablement.
Albert Mann - Riesling Grand cru Furstentum 2013 : Couleur dorée, magnifiue nez sur le miel, les fruits exotiques, une pointe d'hydrocarbures. Bouche pleine de fruits exotiques, probablement quelques grammes de sucres résiduels, gourmande et tendue à la fois, finale plus longue et plus tendue que celle du Schlossberg. Le vin de la soirée probablement.
François Chidaine - Montlouis-sur-Loire Moelleux 2016 : Couleur dorée, nez sur la poire, le coing, la pêche. Bouche dans un esprit demi-sec (environ 25gr) parfaitement équilibrée entre le sucre et l'acidité, beaucoup de longueur, du fruit, de la gourmandise et de la fraîcheur.
Cazes - Rivesaltes grenat 2011 : Couleur noire, nez sur la confiture de mûre et de cassis, bouche sucrée, puissante, très fruitée avec des notes de rose en finale, pas trop lourd pour un VDN.
Une très belle soirée, où quasiment tout s'est bien goûté. Normal, me direz-vous, c'était un "jour fruit" ! On se retrouve en mars pour Crozes/St Joseph puis le Sud-Ouest.
Soirée étude de terroir : la Wachau
Les participants de la dernière soirée Barolo ont souhaité remettre le couvert et découvrir une nouvelle région ayant une culture historique de la vinification parcellaire, comme en Bourgogne ou en Alsace par exemple. Cette fois-ci, direction l'Autriche !
1 Franz Hirtzberger - Riesling federspiel “Steinterrassen” 2017 : Couleur claire, nez expressif et élégant sur des notes de fleurs blanches, de citron vert, de fruits jaunes, ne fait pas très riesling. Bouche vive, perlante, beaucoup de fruits, d'agrumes surtout, et une finale très fraîche, désaltérante, qui donne envie d'y revenir. Belle entrée de gamme, pas très complexe, mais parfaite pour l'apéritif. TB-.
2 Emmerich Knoll - Riesling federspiel 2016 : Même couleur, nez plus marqué par des fruits mûrs et fruits exotiques, petite touche de pétrole, on sent un peu plus le riesling, du silex aussi. La bouche est plus mûre, moins vive, moins perlante, facile à boire car légère en alcool et fruitée, mais ça manque un peu d'acidité par rapport au précédent. Ca reste néanmoins un bon petit vin d'apéritif. B+.
3 Hofstätter - Riesling federspiel “Singerriedl” 2016 : Couleur un peu plus dorée, nez un peu réduit au départ avec un côté fumé, silex, qui devient plus léger à l'aération, moins fruité, mais plus minéral que les précédents. La bouche est perlante, vive, tendue, minérale, citronnée, un côté zeste de pamplemousse aussi et une légère amertume. Finale pas très longue, mais salivante qui donne envie d'y revenir là aussi. TB-.
4 Leo Alzinger - Grüner Veltliner federspiel “Hochstrasser” 2016 : Couleur claire, nez différent, on sent qu'on a changé de cépage, miel, fruits exotiques, poivre, sans être exubérant et donc jamais écoeurant. Bouche vive, perlante, minérale, où on sent que tout est fait pour garder de la fraîcheur sur une parcelle et un cépage qui pourraient vite donner un vin lourd, mais ce n'est pas le cas, on reste toujours sur une belle acidité et des fruits mûrs. Bon petit vin, taillé pour l'apéritif là aussi. TB-.
5 Högl - Grüner Veltliner smaragd “1000 Eimerberg” 2016 : Couleur or clair, nez bien plus opulent et démonstratif, on sent le passage à la catégorie "Smaragd", très marqué fleurs blanches, un peu violette et anis le soir, comme un viognier trop lourd, plutôt sur la rose à la gewurz le lendemain, des fruits surmûris, c'est très variétal. La bouche est très grasse, opulente, mais vite lourde et écoeurante. Moyen.
6 Pichler-Krutzler - Grüner Veltliner “Supperin” 2016 : Couleur dorée, nez très minéral avec une touche de miel, peu de fruit, pas du tout variétal, il faut aller le chercher, peut-être une pointe d'épices (safran ?). La bouche est vive et tendue pour du Grüner, ultra minérale, le cépage est complètement effacé au profiter du terroir, le vin n'est pas encore très complexe, peut-être un peu fermé pour être jubilatoire, mais il s'annonce très grand dans quelques années. Finale de longueur moyenne, fraîche, sur le miel et le minéral. Un style très convaincant, d'autant plus que la parcelle n'est pas la plus qualitative du coin en théorie. TB.
7 Prager (Toni Bodenstein) - Riesling smaragd “Achleiten” 2016 : Couleur bien plus claire avec ce passage aux Rieslings "Smaragd", nez très élégant, pas d'hydrocarbures mais des notes florales, des agrumes, de la mirabelle, on sent qu'il lui manque juste quelques années pour développer plus de complexité. La bouche est impressionnante d'énergie, de tension, parfaitement équilibrée par un beau volume et une impression minérale qu'il n'y avait pas au nez. La finale est bien plus longue et persistante, plus saline aussi que celle des autres vins. Le gagnant de la soirée à l'unanimité, même s'il lui faudrait encore un peu de temps pour être qualifié de grand vin. TB+.
8 Johann Donabaum - Riesling smaragd “Offenberg” 2003 : Couleur dorée, nez bien marqué pétrole, c'est le premier riesling aussi facilement identifiable, avec des notes de miel, de résine, de fruits jaunes. La bouche est sur la même aromatique, encore jeune pour 2003, même si le fruit a laissé place au minéral et aux hydrocarbures, seule la finale est un peu plus décevante avec une pointe de caramel et peu de longueur. Cette fois-ci, on sent qu'il s'agit d'un vin "moyen" mais bu à son apogée. TB.
9 Rudi Pichler - Grüner Veltliner smaragd “Hochrain” 2008 : Couleur dorée, nez très marqué par des notes fumées/grillées, comme du silex, voire par moment du pneu brûlé, du caoutchouc, un peu repoussant au premier nez mas on s'y fait petit à petit. Derrière quelques notes miellés, très peu de fruit, très austère. La bouche est très énergique, tendue, avec un beau volume, surtout à l'aération, voire un peu de gras le lendemain, c'est le seul qui rivalise avec le Prager à ce niveau-là. Le cépage est impossible à reconnaître. La finale est longue, toujours à fond sur le caillou fumé/grillé, une pointe de poivre aussi. TB.
10 FX Pichler - Grüner Veltliner smaragd “Kellerberg” 2010 : Couleur dorée, le nez évoque un liquoreux, encore bien plus miellé que les précédents, fruits mûrs, ananas, coing, voire papaye, du poivre, très beau, même si on reconnaît facilement le cépage. Ca se gâte en bouche où l'attaque est ronde et épaisse, sur les arômes du nez avec des notes minérales aussi mais on sent peu à peu les 14,5% passer devant. C'est puissant, avec une grosse ampleur, de la longueur, mais le vin manque cruellement d'acidité, il finit lourd, pataud, uniquement sur l'alcool. Un peu décevant pour ce qui était censé la grande bouteille réunissant un beau millésime, une belle parcelle et un bon producteur. On comprend avec le nez et l'attaque pourquoi ce genre de vin peut plaire aux critiques (Falstaff, Parker) mais avec la fin de bouche on perçoit aisément les raisons pour lesquelles ces gros Smaragd commencent à être critiqués. TB-.
11 FX Pichler - Grüner Veltliner smaragd Terrassen 1994 : Couleur plus claire que le précédent, nez très minéral, caillou fumé, peu de fruit, presque un côté hydrocarbures, on ne sent plus le cépage. La bouche est encore là, manquant de fruit certes, mais avec de belles notes minérales, encore une acidité correcte. La finale par contre est très courte. Pour une entrée de gamme, ça a sacrément bien vieilli. TB-.
Merci à tous les participants de cette soirée "ultra pointue", mais très intéressante. Les 11 vins étaient très différents, en fonction des terroirs bien sûr, mais aussi en fonction des styles de vinification. Dans l'ensemble les rieslings ont été préférés aux grüners grâce à leur forte acidité naturelle, et les vignerons travaillant sur la tension (Prager, Pichler-Krutzler, Rudi Pichler) l'ont emporté sur les vignerons au style opulent bien compliqué pour nos palais français (FX Pichler, Knoll).
Notre prochaine "étude de terroir" devrait nous emmener en Allemagne...
Arrivage de quelques Bourgognes 2016 et autres grands vins pour les fêtes
Denis Mortet : Bourgogne "Noble Souche" 2016, Gevrey "5 Terroirs" 2016 (dispo en magnum), Gevrey 1er cru "Lavaux St Jacques" 2016.
Arlaud : Charmes-Chambertin 2016, Morey St Denis 1er cru Ruchots et Blanchards 2016, Morey St Denis 2016, Chambolle 2016...
Ramonet : Chassagne-Montrachet Rouge 2015, 1er cru Morgeot Rg 2015 et 1er cru Boudriotte Rg 2014.
Comtes Lafon : Meursault 1er cru Poruzots 2015, Meursault 1er cru Charmes 2015.
Berthaut-Gerbet : Vosne-Romanée 2016, Gevrey-Chambertin 2016, Clos Vougeot 2016, Fixin 1er cru Arvelets 2016...
Rollin : Corton-Charlemagne 2015, Pernand-Vergelesses Rouge et Blanc 2016.
Domaine des Croix : Beaune 2016, Beaune 1er cru 2016, Beaune 1er cru Pertuizots 2016.
Dureuil-Janthial : Rully Blanc 2016, Rully Rouge 2016, Rully Maizieres Bl 2016, Rully 1er cru Meix Cadot 2016.
Hudelot-Noëllat : Vougeot 1er cru Petits vougeots 2013, Chambolle-Musigny 2013, Vosne-Romanée 2013, Bourgogne 2014.
F. Carillon : Bourgogne blanc 2014.
Matrot : St Romain 2014.
Chevillon : Nuits St Georges 1er cru Bousselots 2011.
P. Pillot : Bourgogne rouge 2016.
Jean-Marc Boillot : Puligny-Montrachet 1er cru 2017, Montagny 1er cru 2017, Pommard 1er cru Jarollières 2011.
Ponsot : Morey St Denis Cuvée des Grives 2014 et 2016, Morey St Denis 1er cru cuvée des alouettes 2016, Morey 1er cru blanc Monts Luisants 2015, St Romain 2015, Clos de la Roche 2015.
Michel Bouzereau : Meursault 1er cru Perrières 2016, Puligny-Montrachet 1er cru Champ Gain 2016, Meursault Tessons 2016.
Leroy SA : Bourgogne rouge 2014, Montagny 2015, Bourgogne blanc 2016.
Hubert Lamy : St Aubin La Princée 2016, St Aubin 1er cru En Remilly 2016.
Boiteau : IGP Charentes Chardonnay 2017.
Vaccelli : Ajaccio Unu rouge, Vaccelli rouge, Quartz blanc.
Gérin : Côte-Rôtie Champin le Seigneur 2016.
Graillot : Crozes-Hermitage 2016 (dispo en magnum).
Charvin : Châteauneuf-du-Pape 2016 (dispo en magnum).
Mont Olivet : Châteauneuf du Pape 2016 et 2012, Cuvée du Papet 2006, Côtes du Rhône 2016.
Saint-Cosme : Gigondas 2016, Côtes du Rhône 2017 (dispo en magnum).
Combier : Crozes-Hermitage Clos des Grives 2016 (dispo en magnum).
Dagueneau : Pouilly-fumé Silex, Pur Sang et Blanc Fumé 2015, Sancerre Mont Damné 2015.
P. Baudouin : Anjou blanc La Fresnaye 2015.
La Taille aux Loups : Montlouis-sur-Loire Rémus 2017, Triple Zéro.
F. Chidaine : Montlouis-sur-Loire Clos du Breuil 2017.
Macle : Château-Chalon 2010, Côtes du Jura chardonnay sous voile 2014.
Dhondt-Grellet : Champagnes Dans un premier temps, Terres Fines, Cramant.
...
Spiritueux pour les fêtes
Cognac
Vallein Tercinier Hors d'Age
Bas-Armagnac
L'encantada Brut de fût 25ans
Rhums
Doorly's XO (Barbades)
Foursquare Premise (Barbades)
Hampden Estate 46% (Jamaïque)
Mezan Jamaïca Barrique XO (Jamaïque)
Antigua 2012 Velier (Antigua)
Coffret New Grove 5ans (Ile Maurice)
Coffret Nicaragua 2004 Transcontinental Rum Line (Nicaragua)
Savanna Herr Japan Tribute (La Réunion)
Ferroni Boucan d'Enfer Rhum fumé (France)
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Whiskys
Mossburn Blended Speyside (Ecosse)
Mossburn Blended Island (Ecosse)
Redbreast 12ans (Irlande)
Benromach 10ans (Ecosse)
Bowmore Small Batch (Ecosse)
Coffret Kilchoman Machir Bay (Ecosse)
Coffret Penderyn Madeira Cask (Pays de Galles)
Nikka Coffey Grain (Japon)
Nikka Days (Japon)
...
Aquavit
Aalborg Taffel Akvavit
Anniversaire de la Cave
3ans déjà ! Merci à tous ceux qui sont venus fêter cet anniversaire avec nous. Pour rappel, voici ce que vous avez dégusté :
Champagne Jean-Louis Vergnon, Eloquence Blanc de Blancs Grad cru Extra-Brut
Champagne Billecart-Salmon, Brut Reserve
Château Soucherie, Anjou Blanc Ivoire 2017
Jean-Marc Boillot, Montagny 1er cru 2017
Leroy SA, Bourgogne Blanc 2016
Leroy SA, Bourgogne Rouge 2014
Vaccelli, Ajaccio Unu Rouge 2015
Les Lys, Duché d'Uzès 2016
Et surtout, le vin mystère : il s'agissait du Pur Cinsault du domaine de la Barthassade (IGP Pays d'Hérault, domaine à Aniane en Terrasses du Larzac). Félicitations à l'unique gagnant !
Soirée d'anthologie du 30/11/2018
Salon, Champagne Blanc de blancs Brut 2006 : Couleur très claire, nez fin et élégant, floral, sur les agrumes, une pointe de noisette. En bouche la bulle est très fine, presque insensible, le vin semble évident, parfaitement équilibré, mais il faut aller le chercher (peut-être plus que sur d'autres millésimes plus puissants). Certains lui ont reproché d'être trop fin, s'attendant à plus d'épaisseur et d'exubérance, mais aussi de longueur. On se rattrapera avec la suite.
Domaine d’Auvenay, Auxey-Duresses « Les clous » 2006 : Couleur dorée, le nez est magnifique, exubérant, avec comme toujouts une touche d'alumette mais parfaitement intégrée au milieu de miel, de fleurs, de fruits jaunes, de fruits secs... La bouche est à la fois très longue, tendue par une grosse acidité et très large avec une grosse épaisseur. Comme d'habitude tout le monde est bluffé, d'autant plus qu'il s'agit d'un village mais au niveau de bien des Montrachets.
Jean-Louis Chave, Hermitage blanc 2007 : La première bouteille a une pointe de liège au nez et à l'attaque, c'est vraiment léger mais ça suffit à gâcher le plaisir. Pas le choix, on la change. La seconde est bien mieux : d'une belle couleur dorée, un nez sur le miel, la poire, l'abricot. La bouche est épaisse, plus grasse que la première bouteille, puissante, massive, juste ce qu'il faut de fraîcheur derrière. Très belle longueur là aussi.
"Rien à faire, c'est bouchonné"
Bonus : Jacques-Frédéric Mugnier, Chambolle-Musigny 2013 : (bu à l'aveugle) pour ne pas attaquer les rouges directement par la DRC, nous avions choisi un vin de "transition", tout en élégance lui aussi pour "emmener" le suivant. La robe est claire, le nez plein de petits fruits rouges, beaucoup de fraîcheur, la bouche croquante, juteuse, peu tannique, pleine de fruit jusqu'à la finale de longueur moyenne. Un très beau vin, bien évidemment éclipsé par le suivant.
Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant 2006 : Couleur plus soutenue que le Chambolle et le que le Chambertin, le nez est très élégant, encore plein de fruits rouges, de cassis et de mûre, avec des notes de réglisse, de rose et de pivoine comme dans un pot-pourri, pas vraiment de traces d'évolution. La bouche est incroyable, pleine de fruits frais qui rendent le vin juteux et croquant, une texture de velours, bien plus d'épaisseur que le Chambolle, et dans le fond une superbe acidité qui fait durer le vin pendant des heures. Il est moins démonstratif que le vin d'Auvenay, mais on se dit que tout est là, à la bonne place. Tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu, bien au contraire. On frôle la perfection avec ce vin magique, qui en plus n'est qu'à l'aube de sa vie.
Jean-Louis Trapet, Chambertin Grand cru 2011 : Couleur rubis, un peu plus claire que le précédent, le nez fait plus "rustique", un peu terreux, fumé, épicé, avec de beaux petits fruits rouges. La bouche est plus puissante, moins soyeuse, moins épaisse, mais comme toujours chez Trapet très pure et minérale avec beaucoup de tension et de longueur, des tannins un peu plus présents. C'est un vin qui aurait pu paraître magnifique dans un autre contexte, mais là il est complètement éclipsé par la St Vivant.
Domaine Jamet, Côte-Rôtie 2011 : On passe à une couleur bien plus sombre, un nez "sauvage", lardé/fumé, sur l'olive, l'anchois, la violette, une vraie syrah ! La bouche est fine, fraîche, toujours très aromatique, encore toute jeune, très longue, une grande Côte-Rôtie, qui a surpris pas mal de monde par son style très pur.
Château Lynch-Bages, Pauillac 1983 : Couleur tuilée mais pas si évoluée que ça pour un 1983, le nez possède encore de beaux fruits rouges, un peu de sous-bois, de cèdre, de tabac. La bouche semble encore plus jeune, toujours fraîche, avec la noblese des grands Pauillac bus à leur apogée, les tannins sont fondus par le temps. Très belle bouteille, qui est une fois de plus la preuve que les grands Bordeaux nécessitent de la patience.
Château Yquem, Sauternes 1995 : Couleur or foncé, superbe nez sur l'abricot, les fruits exotiques, une pointe de cire et d'encaustique, du miel bien sûr. La bouche reste très digeste, sirupeuse sans être trop lourde. L'équilibre est parfait comme souvent avec Yquem. L'accord avec le crumble au coing est lui aussi parfait. On termine en beauté.
Merci à tous pour cette excellente soirée, avec de grands vins bus dans la bonne humeur, qui nous a confirmé une fois de plus que la DRC et Leroy ne jouent pas dans la même cour que les autres. On se retrouve en 2019 avec un nouveau programme que nous espérons tout aussi alléchant.
Soirée Cote de Beaune du 16/11/2018
Difficile de faire le tour de toute la Côte de Beaune en 8 vins : il a fallu faire des choix et sacrifier quelques appellations prestigieuses (Puligny, Pommard notamment) afin d'avoir un petit aperçu des blancs et des rouges du sud, du centre et du nord. Les finages moins célèbres (Santenay, Savigny...) s'en sont d'ailleurs très bien sortis, preuve qu'il y a encore de "jolis coups" à faire en Côte de Beaune pour les curieux.
Les rouges
1 Santenay « Les Prarons » 2014, domaine Bachelet-Monnot : Couleur claire, nez très expressif plein de fruits rouges. Bouche gourmande, peu tannique, très fraîche et fruitée, pas une très grande longueur mais très facile à boire. Tout le monde se régale. Ca commence bien.
2 Chassagne-Montrachet Vieilles vignes 2015, domaine Bernard Moreau : Couleur claire pour lui aussi, nez de fruits rouges un peu plus sucrés que le précédent. Bouche plus puissante avec un peu plus de tannins, plus de longueur, encore un bon potentiel de vieillissement même si on se régale déjà.
3 Savigny-les-Beaune 1er cru « Les Peuillets » 2015, Domaine des Croix : Couleur plus sombre, nez plus marqué fruits des bois et mûre, plus floral aussi. Bouche plus tendue, plus minérale et encore beaucoup plus longue, la grande classe !
4 Aloxe-Corton 2008, domaine Rollin : On passe à une robe tuilé, un nez de sous-bois et de noyau de cerise, la bouche est plus fruitée ue le nez, moins évoluée, avec l’acidité des 2008 mais sans manquer d’épaisseur pour autant. Beau vin à son apogée.
5 Volnay 1er cru « Le Ronceret » 2012, domaine Jean-Marc Boillot : Couleur sombre et légèremnt tuilée, nez sur le kirsch, le fer des sols rouges est bien présent. Bouche puissante, semble solaire, manque un peu d’élégance, tannins encore un peu durs. Il y a de la longueur, mais au final peu de plaisir sur ce Volnay bien plus proche du stéréotype Pommard. Petite déception…
Les blancs
6 Meursault « Grands charrons » 2015, domaine Michel Bouzereau : couleur très claire, nez plein de fruits, agrumes et fruits du verger. Bouche toujours aussi fruitée, tendue par une belle acidité, peu de gras, belle longueur pour un village, beaucoup d’élégance, comme souvent chez Bouzereau.
7 Chassagne-Montrachet 1er cru « Morgeot » 2015, domaine Lamy-Pillot : Couleur à peine plus dorée, nez un peu grillé et citronné, la bouche n’est pas très grasse non plus, moins fruitée que le Meursault, mais avec un peu plus de volume et de longueur. Encore un bon potentiel de vieillisement.
8 Corton Grand cru 2013, domaine Maillard : Couleur or pâle, nez solaire sur le miel, les fruits mûrs, presque ananas. La bouche est puissante, massive, mais une belle minéralité dans le fond l’empêche de tomber dans la lourdeur. Très beau vin qui peut lui aussi vieillir encore longtemps.