Soirée Initiation au vin du 06/04/2018
1 Agapé, AOC Alsace Gewurztraminer « expression » 2015 (100% gewurztraminer) Couleur claire, nez bien marqué par le litchi et la rose. La bouche est vive, peu épaisse, à peine sucrée et très fruitée. Finale plus courte que les deux derniers blancs.
2 Louis Chèze, IGP Collines rhodaniennes Viognier 2016 (100% viognier) Robe plus dorée, nez très ouvert aussi sur la pêche et l'abricot surtout. Bouche grasse, épaisse, manquant à peine d'acidité. Finale un peu courte pour lui aussi par rapport aux suivants.
3 Dominique Cornin, AOC Mâcon-Chaintré « Les Serreuxdières » 2016 (100% chardonnay en cuves) Couleur claire, nez très fruité sur la pomme et les agrumes. Bouche toute en longueur grâce à une belle acidité, peu épaisse, mais très fraîche et longue.
4 Guffens-Heynen, AOC Mâcon-Pierreclos « Le Chavigne » 2013 (100% chardonnay en fûts) Robe plus colorée avec le vieillissement en fûts, nez très marqué par un boisé toasté/grillé. Bouche grasse, épaisse, un peu beurrée et vanillée par les fûts mais avec derrière beaucoup de fruits et d'acidité, puis une finale très longue qui laisse présager un grand avenir à ce vin.
5 Arlaud, AOC Bourgogne Hautes Côtes de Nuits 2015 (100% pinot noir) Robe cerise, nez un peu réduit, qui sent le renfermé au départ, puis de belles notes de cerise et de fraise apparaissent après agitation du verre. Bouche légère, peu tannique, pleine de fruit, toute en finesse.
6 Château Respide-Médeville, AOC Graves 2015 (60% cabernet sauvignon, 40% merlot) Couleur grenat, nez sur les fruits noirs, la prune. Bouche puissante, encore quelques tannins mais pas trop secs, beaucoup de fruits et une belle longueur. Probablement encore un peu jeune.
7 Le pas de l’Escalette, AOC Terrasses du Larzac «Le pas de D » 2014 (50% carignan, 30% grenache, 20% cinsault en foudres) Robe plus claire que le suivant, nez plutôt sur les fruits rouges, la garrigue, à peine végétal (sous-maturité ?). L'élevage en foudres donne une bouche peu épaisse, avec beaucoup de fruit, de fraîcheur et une grosse acidité, à la limite de l'austérité ici.
8 Montcalmès, AOC Terrasses du Larzac 2014 (60% syrah,20% mourvèdre, 20% grenache en fûts) Couleur plus sombre, nez sur les fruits noirs, les épices, le poivre. Bouche plus épaisse grâce aux fûts, avec une texture plus soyeuse, des tannins plus lisses. Finale encore à peine marqué par la vanille du fût de chêne même si c'est très léger. Très bon en l'état avec un beau potentiel de garde.
Dégustation Vins italiens du 24/03/2018
La cave recevait l'importateur et grand spécialiste des vins italiens, Marc Moignoux, pour une dégustation dépaysante des appellations transalpines les plus célèbres :
Caruso & Minini, Nerello Mascalese 2016 : on commence par un petit vin léger de l'Ouest de la Sicile, travaillé sur le fruit, peu tannique, très gourmand et facile à boire, qui donne une image différente du Nerello Mascalese planté sur l'Etna.
Caruso & Minini, Nero d'Avola 2016 : même domaine et même façon de travailler mais avec un cépage différent, le célèbre Nero d'Avola. La couleur est plus sombre, un peu plus de puissance mais le même caractère fruité, peu tannique et gourmand.
Giovanni Rosso, Langhe Nebbiolo 2015 : on passe au Piémont avec un vin presque bourguignon dans l'esprit, fin, plein de fruits rouges, avec une belle acidité, pas très épais, mais très long. Le plus gros succès de la soirée.
Giovanni Rosso, Barolo "Ceretta" 2008 : cette grande cuvée du même producteur reprend le même style avec un peu plus d'épaisseur, plus de longueur, mais la même finesse, avec de belles notes de rose et de cuir qui commencent à apparaître au nez, qui pourraient rappeler quelques grands crus de Vosne-Romanée.
Le Fonti, Chianti classico "Meraviglie" 2014 : on descend en Toscane pour les deux bouteilles suivantes. Ce petit Chianti est plus sombre que les vins du Piémont, plus solaire, avec des notes de confiture de fraise. Simple mais efficace.
La Fortuna, Brunello di Montalcino 2009 : une première bouteille paraissait très évoluée, comme un vieux Bordeaux, sur la prune, le kirsch, le sous-bois... Puis la seconde bouteille ouverte semblait plus en forme, plus fraîche, sur le cassis, le cèdre. Les mystères du vin !
Le Salette, Amarone della Valpolicella "La Marega" 2011 : vin de Vénétie qui a la particularité d'être élaboré grâce à des raisins mis à sécher sur claies mais qui finissent ensuite leur fermentation. C'est un vin puissant, mais très gourmand avec quelques grammes de sucre et des notes de confiture de mûre, puis une finale très longue qui garde quand même de la fraîcheur.
La Tordera, Prosecco Treviso "Saomi" Brut : on finit par une bulle légère, fruitée, presque désaltérante, qui se boit très bien sans Campari...
Un grand merci à Manu, à Marc et à tous ceux qui ont pris le temps de venir goûter les vins à la cave.
Soirée whisky du 23/03/2018
Cette initiation au whisky nous a permis de faire un tour des 4 principaux pays, des différents types de céréales et de fûts, en finissant par deux très grandes bouteilles :
1 - Bushmills 40% (Irlande du Nord) : On commence par un petit irlandais classique, mélange d'orge malté et de grain, à la couleur or pâle, un nez sur les fruits verts, la céréale. Bouche légère, fruitée, facile à boire avec un petit côté miel et céréales sucrées. Simple mais efficace.
2 - Hakushu Distiller’s Reserve 43% (Japon) : Single malt japonais d'une petite dizaine d'années, à la robe très claire, un nez intéressant sur la pomme, la céréale, de la vanille, des notes florales, à peine fumé. Bouche légèrement plus puissante que le précédent, sur les arômes du nez avec un petit côté boisé/épicé en plus, beaucoup de fraîcheur. Très élégant.
3 - Wild Turkey 101 proof 50,5% (USA) : On passe à un bourbon (majorité de maïs) classique, à la couleur or profond, un nez sur la vanille, le caramel, les épices, le vernis. Bouche puissante, vanillée, épicée et boisée, avec une finale longue mais un peu sèche.
4 - Speyside-Balvenie 1990-2009 19ans Daily Dram 48% (Ecosse, Speyside) : Single malt vieilli en fûts de bourbon à la couleur or pâle, nez sur le miel, la pêche, l'abricot, les agrumes. L'attaque en bouche est une explosion de fruits, miellée, vanillée, longue finale épicée et fruitée. Un excellent Speyside.
5 - Bunnahabhain Stiuireadair 46,3% (Ecosse, Islay) : Couleur ambre clair, nez bien marqué par le fût de xérès, caramel, noix, chocolat, fruits secs. Bouche à peine sucrée, gourmande, caramélisée, raisins, abricot sec. Finale un peu courte derrière le précédent.
6 - Bowmore Small Batch 40% (Ecosse, Islay) : On passe aux tourbés, d'abord vieilli en fûts de bourbon, nez fumé, salé, citronné, vanillé. Bouche fumée, salée, avec un côté coquillages/huîtres, le tout bien arrondi par le fût et facile à boire. Finale assez longue pour 40%.
7 - Lagavulin 1995-2008 12ans for Friends of the Classic Malts 48% (Ecosse, Islay) : Single malt tourbé vieilli en fûts de xérès, nez tourbé, sur la cendre, le tabac, le chocolat, l'orange, le charbon de bois, la viande fumée, très complexe. Bouche fumée, salée, légèrement poivrée, mais aussi chocolatée et fruitée. Très longue finale, fumée et salée. Très belle bouteille.
8 - Caledonian 1963-1988 Moon Import fût n°3669 46% (Ecosse, Lowlands) : Single grain à la couleur ambre foncé, nez sur le chocolat, le moka, la noix de coco, cuir, fruits rouges, prunes, pruneau, épices (girofle, cannelle...). Bouche à l'équilibre parfait, très gourmande ans être lourde, légère mais avec beaucoup d'ampleur et une texture crémeuse. Finale interminable. Un whisky grandiose comme savaient les sélectionner Moon Import ou Samaroli dans les années 80'. Seulement 480 bouteilles produites...
Merci à tous les participants ! Le whisky c'est fini pour cette saison, mais il y aura d'autres soirées par la suite s'il y a suffisamment d'amateurs...
Soirée Etude de terroir : Barolo
Source : http://www.vin-terre-net.com/terroirs-et-vignobles/italie/380-vignoble-de-barolo-langhe
Les vins ont été dégustés dans des Zalto Universal, dans l'ordre des villages censés être les plus légers aux plus puissants, plus ou moins de l'ouest vers l'est. Comme on pouvait s'y attendre, il y a eu des surprises en fonction des parcelles ou des producteurs. Les apports possibles de chacun ont fait qu'il n'y a pas eu de modernistes, tous les vins ont été vieillis en foudres.
VERDUNO
1 - G.B. Burlotto, Barolo « Monvigliero » 2010 : (sols limoneux et marnes calcaires, exposition sud-est, grappes entières) Couleur rubis, bien plus claire que les autres. Nez exubérant, très marqué par la framboise, la confiture de fraise (un peu comme un Reynaud), quelques notes florales, pivoine. Bouche pleine de fruit, de fraîcheur, aux tannins quasi imperceptibles. Tout est parfaitement en place, belle longueur en plus. On commence par le plus fin, par un OVNI du Barolo, et peut-être par le meilleur vin de la soirée. Exceptionnel.
LA MORRA
2 - Marcarini, Barolo « La Serra » 2008 : (sols argilo-calcaires riches en magnésium, exposition sud sud-est, au-dessus de Brunate) Robe claire aussi mais avec des contours tuilés plus caractéristiques du nebbiolo. Nez sur les fruits rouges, la cerise, la prune, à peine balsamique, quelques épices. Bouche en finesse, pas très épaisse, mais très élégante, avec des tannins fins et surtout une très belle acidité derrière (caractéristique des 2008 ?), une finale assez longue et tendue. Très beau "Barolo de l'ouest". TB+.
3 - Batasiolo, Barolo « Brunate » 2010 : (sols argilo-calcaires et sables, exposition sud-est) Robe à peine plus foncée mais moins tuilée que le précédent. Nez sur les fruits rouges, la rose, le cuir, moins balsamique, un peu moins expressif aussi. Bouche plus puissante, des tannins plus perceptibles même s'ils restent assez fins et de qualité, on sent un beau potentiel, avec de la fraîcheur et de la longueur, mais il lui manque quelques années pour qu'il se livre totalement. On prend déjà du plaisir quand même. TB+.
BAROLO
4 - Brezza, Barolo « Cannubi » 2007 : (sols de limons, sables et argiles, exposition sud-est) Robe un peu plus sombre, nez élégant mais peut-être un peu plus simple, sur la confiture de fraise, un peu plus solaire. Bouche légère, fruitée, à peine confiturée, facile à boire, mais un peu moins de longueur que les autres, moins d'acidité dans le fond. A ne pas garder trop longtemps d'après cette bouteille, d'un très bon niveau, mais qui souffre de la comparaison avec les précédents. TB.
CASTIGLIONE FALLETTO
5 - Brovia, Barolo « Villero » 2008 : (sols argileux, exposition sud-ouest) Robe grenat, nez timide qu'il faut aller chercher, mais assez complexe, fruits rouges et noirs, mûre, cerise, menthol, floral. Bouche très élégante, avec des tannins soyeux, très belle acidité dans le fond, fruits noirs, fraîcheur mentholée, et surtout une grande longueur. Déjà excellent avec encore beaucoup de potentiel de garde. TB++.
6 - Giuseppe Mascarello, Barolo « Villero » 2012 : Robe rubis, très claire, nez d'abord étrange très lactique, typé "yaourt à la fraise", un peu moins omniprésent après agitation du verre. Bouche très légère, pleine de petits fruits rouges, tannins imperceptibles comme le Burlotto, des notes florales et végétales derrière, beaucoup de fraîcheur mais aussi de la longueur. Probablement un OVNI aussi, déjà accessible. TB++.
SERRALUNGA D’ALBA
7 - Cappellano, Barolo « Gabutti - Otin Fiorin Pie Rupestris » 2012 : (sols de marnes et de grès, exposition sud-ouest) Couleur tuilée, nez typé nature avec une pointe de volatile, de la cerise griotte, il tranche avec les vins précédents. La bouche a cette aromatique un peu nature mais sans réel défaut, une très belle matière épaisse, des tannins très fins, de la fraîcheur, beaucoup de longueur. Très bien fait dans son style. Il a divisé l'assemblée. A noter qu'il était encore meilleur 48h après ouverture. TB+.
8 - Luigi Oddero, Barolo « Vigna Rionda » 2004 : (sols de marnes calcaires et sables riches en microéléments, exposition sud) Robe tuilée mais plus sombre, nez plus puissant et plus évolué, cuir, goudron, balsamique, fruits noirs, prunes. Bouche puissante, plus solaire que les précédents mais belle acidité dans le fond, grosse matière, tannins présents mais de qualité, très belle longueur pour lui aussi. Très bon Barolo de l'Est. Juste mois mon style que les premiers. TB+.
MONFORTE D’ALBA
9 - Paolo Conterno, Barolo « Ginestra - Riva del Bric » 2012 : (sols argilo-calcaires, exposition sud sud-est, cuvée de « jeunes vignes » d’environ 25ans) Robe très noire, nez d'abord un peu vernis, puis fruits noirs, cuir, goudron. Bouche très puissante, aux tannins encore très présents et serrés. Plutôt une bonne matière et de la longueur mais clairement trop jeune. A regoûter dans 10ans. B.
10 - Giovanni Sordo, Barolo « Perno » Riserva 2006 : (sols de tuf argilo-calcaire et sables rouges, exposition sud-est) Robe tuilée sombre, nez intéressant, balsamique, prune, cuir, un côté vieux Châteauneuf-du-Pape. Comme le précédent la bouche est puissante, encore plus solaire, très tannique, avec un gros potentiel de garde. Trop jeune. A revoir dans 10ans. B.
BONUS
11 - Enrico Serafino, Barolo 1999 : (assemblage de plusieurs villages) Couleur sombre, trouble mais pas trop évoluée pour 1999. Nez très marqué champignon, truffe, certains sentent des hydrocarbures. Bouche meux équilibrée, avec de la truffe mais aussi pas mal de fruits noirs, goudron, cuir, tannins fondus, encore une belle fraîcheur. TB.
Soirée Loire du 09/03/2018
Tous les vins ont été dégustés à l'aveugle, pas forcément dans le but de trouver l'appellation mais plutôt pour ne pas avoir d'a-priori en voyant certaines belles étiquettes. L'ordre peut paraître étonnant mais il est dû aux apports de dernières minutes et à la volonté de brouiller les pistes entre les nombreux cépages représentés.
1 - Gérard Boulay, Sancerre rouge 2013 (100% pinot noir): Couleur rubis, le nez pinote sur de beaux petits fruits rouges. Bouche élégante, fine, très fruitée, peu tannique, fraîche, avec une belle finale légèrement épicée. Beau début.
2 - Philippe Alliet, Chinon "L'huisserie" 2004 (100% cabernet franc) : Apport mystère de Fred. Couleur très trouble, vin non filtré apparemment, le nez est très végétal, sur le poivron surtout, légèrement animal. Bouche rustique, végétale, avec des tannins un peu trop secs en fin de bouche. Une bouteille décevante pour un si bon producteur, probablement à cause du faible millésime.
3 - Saint-Verny, Côtes d'Auvergne "Petites Grappes sur Basalte" 2013 (100% gamay) : Apport mystère d'Olivier. Robe assez claire par rapport au précédent, beau nez fruité, surtout sur la cerise, la framboise, bouche très poivrée, fruitée, avec une belle fraîcheur, des tannins fins. On pense au pineau d'aunis pour le côté vraiment très poivré. Perdu. C'est un excellent Côtes d'Auvergne de la coopérative locale, bien moins boisé et plus fin que sur d'autres millésimes. Belle surprise.
4 - Domaine des Roches Neuves, Saumur blanc "Insolite" 2015 (100% chenin) : on commence par un blanc à la couleur or pâle, avec un nez sur les agrumes, floral, un peu reglissé et une bouche minérale, tendue, belle concentration, finale très longue sur les agrumes avec de beaux amers. Certains l'ont trouvé un peu austère (un peu jeune ?). C'est une très belle bouteille, qui devrait être grandiose dans 4-5ans.
5 - Domaine de Belle Vue-Jérôme Bretaudeau, Muscadet Sèvre-et-Maine 2015 (100% melon de bourgogne) : Couleur un peu plus claire, nez sur la pomme granny, les fruits blancs. Bouche vive, légèrement perlante, moins concentrée que le précédent, finale plus courte. Un peu simple derrière le Saumur, mais très bien fait pour un vin à moins de dix euros.
6 - Domaine des Bérioles, Vin de France (vignes à Saint-Pourçain) "Autochtone" 2014 (100% tressallier) : Couleur claire, nez étrange avec de l'ananas, de la pomme blette, de l'amande, un peu brouillon. Mieux en bouche, très minéral, belle acidité pour lui aussi, plus citronné, avec une belle longueur, bien équilibré, mais l'aromatique gêne la plupart des dégustateurs. Pas la meilleure bouteille d'Autochtone.
7 - Domaine Dagueneau, Blanc fumé de Pouilly 2010 (100% sauvignon) : Couleur très claire là aussi, nez un peu variétal avec du bourgeon de cassis, voire même pour certains le côté "pipi de chat" du sauvignon, des agrumes, de la pierre-à-fusil. Bouche vive, très tendue, minérale, peu de gras, moins variétale, plus d'agrumes, finale très longue qui laisse une impression de bonbon aux agrumes. Très apprécié dans l'ensemble même si certains ont eu un peu de mal avec le côté variétal du nez.
8 - Domaine de la Taille aux loups, Montouis-sur-Loire "Rémus" 2014 (100% chenin) : Couleur presque dorée, nez beurré, à peine vanillé, plus boisé que les autres dans la série. Bouche tendue aussi, mais avec du gras et du beurre par dessus cette fois-ci, on finit sur les amers du chenin. Belle bouteille, qui aurait besoin de 2-3ans de plus pour que l'élevage s'intègre mieux.
9 - Château Soucherie, Savennières "Clos des perrières" 2014 (100% chenin) : Robe plus claire, nez minéral sur le pamplemousse, le citron vert, un peu floral. Bouche très tendue, minérale là aussi, à l'élevage parfaitement intégré, une belle matière, et une finale saline très longue. Superbe bouteille encore toute jeune qui devrait donner un grand vin dans 4-5ans.
10 - Domaine Huet, Vouvray "Haut-Lieu" demi-sec 2003 (100% chenin) : Apport mystère de Fred. Robe dorée, nez sur le coing, l'ananas, un peu de miel, très gourmand. Bouche avec un peu de sucre, mais très digeste, avec des fruits exotiques, pas trop chaud pour un 2003, bien équilibré. Voilà qui rattrape largement la déception sur le Chinon.
11 - Domaine Huet, Vouvray "Clos du bourg" Moelleux 1e Trie 2005 (100% chenin) : Le hasard a fait qu'un Huet était déjà prévu dans la dégustation. Robe encore plus dorée, nez là aussi sur l'ananas, le coing, plus confit, plus de miel, une pointe de caillou. Bouche plus concentrée, mais là aussi un équilibre parfait grâce à une belle acidité, très digeste, un peu plus de longueur.
12 - Château de L'écharderie, Quarts-de-Chaume "Clos Paradis Pour Lucien" 2009 (100% chenin) : Apport de Philippe. Robe bien dorée là aussi, plus sur le miel, les fruits jaunes, une pointe d'épices, de caramel. Bouche plus sucrée, plus concentrée, mais bien équilibrée aussi par une petite acidité. Très belle longueur. Déjà bon avec un potentiel de garde énorme.
Voilà un beau petit tour de la Vallée de la Loire en 12 vins (il manquait obligatoirement quelques appellations). Un grand merci à tous les participants ! Prochains rendez-vous : 23 mars pour le whisky, 20 avril pour Bordeaux, 5 mai pour les Vins de Vigneronnes.
Soirée rhum du 09/02/2018
La majorité du public étant déjà bien initiée au rhum ou à d'autres spiritueux, nous avons pu sortir quelques bruts de fût (= non dilués) et ainsi profiter de grandes bouteilles.
1 - HSE VSOP (Martinique) : (assemblage de fûts de 4ans minimum, 45%) Couleur ambre foncé, nez marqué par le bois, les épices (girofle, cannelle), les fruits secs. Bouche sèche, un peu austère, boisée, végétale, d'abord sur les fruits secs puis de plus en plus sur le bois et les épices. Un agricole classique, peut-être un peu jeune.
2 - Bellevue 1998-2016 19ans (Guadeloupe) : (rhum de mélasse de Damoiseau à cette période-là, embouteillé par The Rum Cask, single cask 56,6%) Couleur ambre foncé, nez sur le cacao, le bois précieux, le cuir et des fruits comme de la prune ou de la figue. Bouche puissante sans être agressive, avec beaucoup plus d'ampleur que le précédent, assez sèche aussi, sans le côté végétal, beaucoup plus marquée par le cacao et une finale bien plus longue. Un grand rhum.
3 - Jamaïca Barrique XO (Jamaïque) : (embouteillé par Mezan 40%, assemblage de fûts de 6à23ans issus des distilleries Hampden et Monymusk) Couleur or pâle, nez très aromatique comme souvent avec les jamaïcains, plein de fruits exotiques bien mûrs, banane, mangue, papaye, fruit de la passion.... Bouche fruitée aussi, légère, facile à boire, peu sucrée pour un rhum de mélasse. Seule la finale manque un peu de longueur. Une belle introduction à l'univers des jamaïcains sans colorant ni caramel comme toujours chez Mezan.
4 - Doorly's XO (Barbades) : (rhum de mélasse distillé à Foursquare, vieilli en partie en fûts de xérès oloroso 40%) Couleur ambre foncé, nez sur le caramel, le café, la noisette, un peu de prune voire de pruneau. Bouche assez légère, quand même plus vive que le précédent, bien moins sucrée que ce qu'annonçait le nez, sur le café et le caramel avec une finale de bonne longueur légèrement épicée.
5 - Ron Medellin 12ans (Colombie) : (rhum à base de miel de canne, assemblage de fûts de 12ans maximum, 37,5% avant ajout de sucre et de caramel) Couleur ambrée, nez assez simple sur la vanille et le caramel. Bouche très légère, trop diluée, très sucrée, très simple aussi avec du caramel et de la vanille uniquement et très peu de longueur. Facile à boire néanmoins. Le genre de rhum à la mode, qui même s'il est meilleur qu'un Diplomatico, n'a pas fait illusion dans cette série.
6 - Foursquare 2004-2015 11ans (Barbades) : (rhum de mélasse, 59%, vieilli en fûts de bourbon, assemblage à partir d'alambics à repasse et à colonnes) Robe dorée, nez gourmand sur la crême brûlée, la vanille, une pointe de caramel, de la banane, quelques épices du fût de bourbon. Bouche puissante, grosse ampleur, alcool parfaitement intégré, belle texture crémeuse, sur les arômes du nez, avec une longue finale sur la vanille bourbon.
Bonus - Caroni 1992-2010 18ans (Trinidad) : (rhum de mélasse, embouteillage Velier 55%) On ne pouvait que finir une soirée rhum par un Caroni, distillerie malheureusement fermée depuis 2000, et par un embouteillage Velier. Couleur ambre clair, nez sur les hydrocarbures, le goudron, la cire, avec beaucoup de fruits aussi, poire, banane, une pointe de chocolat noir. Bouche puissante, assez sèche par rapport au Foursquare, sur les arômes du nez, avec des épices en plus et un côté presque mentholé, moins épais que le précédent. Finale d'une longueur incroyable. Un très grand rhum.
Merci à tous pour cette excellente soirée. On se retrouve pour le whisky le 23 mars : il reste quelques places. Promis, on essayera de faire aussi bien.
Soirée pinot noir du 26/01/2018
Le pinot noir nous a montré toutes ses nuances en fonction des climats, des sols, des millésimes et bien sûr du travail des vignerons. Les vins étaient servis par paires, à l'aveugle, le jeu consistant à retrouver lequel était un Bourgogne. Bien plus difficile qu'il n'y paraît !
Paire n°1 - Pierre Gerbais, Coteaux champenois 2015 vs Paul Pillot, Bourgogne 2015 : on commence par deux vins légers, aux robes très claires, encore plus pour le Coteaux Champenois. Ils sont tous les deux marqués par des fruits rouges acidulés, plutôt fraise/framboise chez Pillot et griotte/airelles chez Gerbais. Le Coteaux champenois manque un peu d'épaisseur et finit plus serré (élevage cuves) là où le Bourgogne est plus épais et plus soyeux (élevage fûts, mais peu marqué) mais surtout plus gourmand. Avantage Bourgogne.
Paire n°2 - Elephant Hill, Central Otago 2013 vs Vincent Dureuil-Janthial, Rully 2015 : le pinot de Nouvelle-Zélande est plus sombre, plus solaire, plus puissant, il finit sur une amertume désagréable. Le Rully est très gourmand, plein de fruit, à peine sucré, avec une petite touche vanillée déjà bien intégrée et surtout une belle acidité derrière qui lui permet d’être assez long et pas écœurant. Victoire du Bourgogne.
Paire n°3 - Vacheron, Sancerre « Belle dame » 2012 vs Dujac Fils & Père, Morey-St-Denis 2011 : un duel de style plus que de terroir : moderne chez Vacheron avec une belle texture, un fruité mûr, à peine vanillé, des tannins bien lissés par le bois mais quand même une belle minéralité sous-jacente avec une touche de silex, le Dujac est plus austère (un peu de vendanges entières ?), moins épais, plus tendu et plus long, peut-être plus complexe, du haut niveau pour un "village". Match nul.
Paire n°4 - Albert Mann, Alsace « Clos de la faille » 2013 vs Robert Chevillon, Nuits-St-Georges 1er cru « Les Bousselots » 2011 : Des terroirs différents (sols de grès, calcaire et fer en Alsace/argilo-calcaire sur les Bousselots) mais surtout des vinifications différentes, peu de sulfites chez Albert Mann, avec une réduction très marquée au nez même après un long carafage mais une belle pureté de fruit en bouche. Le NsG est plus classique, assez fin, sur un fond minéral, fumé, terreux, il plaît à tout le monde, alors que l'Alsace divise l'assemblée.
Bonus 1 - Clos des fées, IGP Côtes Catalanes Pinot Noir 2015 : Robe plus sombre que tous les précédents, joli nez beaucoup plus confit avec des fruits noirs, de la prune… L’attaque en bouche est gourmande, solaire, confite, mais la finale encore un peu chaleureuse en l’état. Très intéressant de voir ce que donne un pinot du sud. Merci Fred !
Bonus 2 - IGP Charentais Maison Boiteau 2016 : On revient à une couleur claire, un nez de petits fruits rouges légèrement beurré, une bouche fine, légère, gourmande, pleine de fruits, pas très complexe mais facile à boire.
Merci à tous les participants. Pour ceux qui le souhaitent, on se retrouve début mars pour les vins de Loire.
Jean Macle
Enfin quelques vins du Jura !
Jean Macle Côtes du Jura 2013 : 80% chardonnay 20% savagnin, élevage de 3ans sous voile.
Jean Macle Château-Chalon 2009 : 100% savagnin, élevage de plus de 6ans sous voile.
Julie Gonet-Médeville
Pour fêter Noël, la Cave recevait Julie Gonet-Médeville pour une dégustation prestigieuse de Bordeaux et de Champagne :
Champagne Tradition Premier cru brut : (70% chardonnay, 25% PN, 5% PM, sur Bisseuil, Trépail, Mareuil et le Mesnil) Belle vivacité (élevage cuves, sans malo), plutôt léger et fin, très facile, bon champagne d'apéritif.
Champagne Blanc de noirs Premier cru brut : (100% PN, sur Bisseuil) Robe à peine saumonée, belle tension pour lui aussi, pas trop vineux pour un blanc de noirs, avec surtout une belle très fine et très agréable.
Champagne Théophile Grand cru 2006 : (40% PN sur Ambonnay, 60% chardo sur Le Mesnil) On retrouve la tension des précédents, une superbe matière, des bulles qui ne se sentent presque pas tant elles sont fines, déjà excellent et devrait pouvoir traverser le temps. Grand chamapgne.
Cru Monplaisir - Bordeaux 2015 : (75% merlot) Belle entrée de gamme, pleine de fruits, très gourmand, assez léger, frais, quand même un peu de longueur. On sent le joli millésime.
Ch. Respide-Médeville - Graves rouge 2015 : (40% merlot, 60% CS) Assez sombre, nez légèrement boisé, sur le cassis, bouche puissante, encore un peu trop jeune en l'état, à regoûter dans quelques années.
Ch. les Eyrins - Margaux La closerie des Eyrins 2013 : (majorité CS) Vin avec une belle finesse, déjà prêt à boire, à peine évolué, fruité, frais, un petit côté sous-bois qui commence juste à apparaître, plutôt noble. Une belle réussite dans ce millésime difficile.
Ch. les Justices - Sauternes 2011 : (88% sémillon, 18 mois cuves) Robe légèrement dorée, très beau nez plein de fruits exotiques, idem en bouche avec beaucoup de fraîcheur, assez léger, frais et digeste, très facile à boire contrairement à de nombreux Sauternes.
Ch. Gilette - Sauternes Crème de tête 1997 : (90% sémillon, environ 18ans en cuves béton) Robe dorée, nez encore jeune, plus complexe que le précédent, fruits jaunes, miel, beaucoup d'épices, safran, cannelle, un peu d'ananas. Bouche avec une belle concentration, pas trop lourde ni trop sucrée (à peine plus de 100gr de SR), fruitée, épicée, avec une très belle longueur. Grand Sauternes.
Soirée Champagne du 15/12
1 - Charles Heidsieck, Champagne Brut réserve (1/3 chardonnay, 1/3 pinot noir, 1/3 pinot meunier) : couleur dorée, nez marqué par des fruits bien mûrs, coing, ananas, pêche, rappelle un liquoreux, on sent les vins de réserve de 8-10ans. Bouche puissante, toujours sur les fruits mûrs, un peu de miel, bulle très fine et peu présente, bonne longueur.
2 - Gosset, Champagne Brut Grande réserve (45% chardonnay, 45% pinot noir, 10% pinot meunier) : robe plus claire que le précédent, nez sur des fruits moins mûrs, des agrumes surtout, pamplemousse, citron. Bouche plus vive, plus tonique, on sent que le champagne n’a pas fait sa malo, plus de bulles que le précédent, plus de fraîcheur et de tension, mais moins gourmand. Un autre style.
3 - Pierre Gerbais, Champagne « L’original » Extra-Brut (100% pinot blanc sur la Côte des Bar) : Robe encore plus claire, nez plus floral, quelques agrumes aussi, légèrement minéral. Bouche légère, fine, avec une bulle bien présente et une bonne acidité, on sent le côté plus sec, moins gourmand de l’extra-brut, belle longueur pour lui aussi.
4 - Delamotte, Champagne Blanc de blancs Brut (100% chardonnay sur la Côte des blancs) : On revient à une couleur plus dorée, le nez fait de suite penser à un beau bourgogne blanc, beurré, légèrement citronné, un peu de brioche et d’amande. Bouche presque « crémeuse », beurrée, qui reste plutôt légère avec une bulle fine. Un beau blanc de blancs.
5 - JL. Vergnon, Champagne « Eloquence » Grand cru Blanc de blancs Extra-Brut (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Oger et Le Mesnil-sur-Oger) : Robe plus claire, nez très différent du précédent, sur l’abricot, la pomme verte, pas de « malo » ici. Bouche tonique, vive, tendue par une grosse acidité, pas du tout de gras, le côté extra-brut a un peu de mal derrière le Delamotte Brut sur les premières gorgées. On s’y fait progressivement. Là encore un style très différent du précédent.
6 - Gonet-Médeville, Champagne Blanc de noirs 1er cru Brut (100% pinot noir sur le premier cru Bisseuil) : Robe légèrement saumonée, nez sur les agrumes avec quelques petites notes de groseille, de framboise. Bouche puissante, "vineuse", tendue par une belle acidité, légèrement briochée. Très beau champagne, fait pour la table plus que pour l'apéritif.
7 - Billecart-Salmon, Champagne Brut rosé (40% chardonnay, 30% pinot noir dont une partie vinifiée en rouge, 30% pinot meunier) : Couleur rose pâle, nez de petits fruits rouges, légères notes de brioche et de pain grillé, bouche assez fine, très fruitée, à peine sucrée, gourmande, très facile avec quand même une bonne longueur. Le grand classique du champagne rosé.
8 - Gonet-Médeville, Coteaux champenois rouge "Athénaïs" 2014 : (100% pinot noir) On finit par un des rares vins "tranquilles" de champagne, couleur rubis, nez qui "pinote", sur la fraise, la griotte, avec une petite touche végétale, bouche légère, peu tannique, très fruitée, avec une belle trame minérale derrière, un petit côté vanillé dû à l'élevage qui doit encore se fondre, très belle longueur. Une belle bouteille qui dans quelques années rivalisera avec des grands bourgognes rouges.
Merci à tous pour cette excellente dernière soirée de l'année 2017. On se retrouve avec grand plaisir en 2018. Ne tardez pas trop à réserver, certaines soirées sont déjà complètes !