750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Cave du Théâtre
La Cave du Théâtre
Publicité
12 février 2020

Soirée Méditerranée du 07/02

Le thème de cetts soirée nous a permis de faire un tour des vignobles historiques du vin : Roussillon, Languedoc, Provence, Corse, Espagne et même Liban !

 

Les blancs

Château de Pibarnon - Bandol blanc 2016 : (45% clairette, 30% bourboulenc, marsanne, ugni blanc) Couleur clair, nez floral, anisé, fruits jaunes. Bouche vive à l'attaque, qui finit un peu courte et sur l'alcool.

Domaine Vaccelli - Vin de France « Sirocco » 2017 : (vermentino, carcaghjolu bianco, genovese, cudiverta, riminese) Couleur à peine plus foncée, très beau nez beurré, fleurs blanches, pêche, miel. Bouche à la fois grasse et tendue, élégante, boisée très bien intégré, belle longueur. Le blanc de la soirée à l'unanimité.

soiree medietrranee

 

Les rouges

Château Musar - Rouge 2011 : (cinsault, cabernet sauvignon, carignan à parts égales) Vin plutôt léger et fruité à l’ouverture, puis marqué par des notes de cèdre et de truffe à la bordelaise avant de finir sur des fruits rouges confiturés et beaucoup de rondeur comme un grenache. Très évolutif. Intéressant. Merci Loïc.

Domaine de la Tour du Bon - Bandol rouge « En Sol » 2014 Mag : (100% mourvèdre en jarres) Couleur très claire, nez de grenadine, groseille, pivoine. Bouche aérienne, très fraîche, fait presque pinot, avec une finale plus épicée et réglissé. Très joli qui a divisé l’assemblée. Merci Pascal.

Ermitage du Pic St loup - Languedoc Pic-St-Loup « Guilhem Gaucelm » 2016 : (50% syrah, 50% grenache) Couleur sombre, superbe nez typé syrah, lardé, olive, anchois, épices, fruits noirs, violette, très sauvage. Bouche fraîche, concentrée, tannins fins et belle longueur. La nouvelle pépite du Languedoc.

Mas Martinet - Priorat 2005 : (65% grenache, 20% carignan + syrah, cabernet sauvignon, merlot) Couleur sombre et légèrement tuilée, nez de sous-bois et fruits cuits. Bouche puissante, tannins fondus, fruits rouges cuits, assez long. L'alcool se fait sentir dès que le vin se réchauffe. Un peu en-dessous des deux Languedocs.

Peyre Rose - Coteaux du Languedoc « Clos des Cistes » 2008 : (90% syrah, 10% grenache) A la hauteur de sa réputation comme toujours, dans un registre assez fin pour un vin de Marlène, avec du soleil, de la fraîcheur, juste ce qu'il faut d'évolution et de fruit.

 

Le VDN

Terres de Fagayra - Rivesaltes ambré 1986 : (macabeu + grenaches blancs et gris) Couleur ambre foncé, nez de fruits secs, noisette, caramel. Bouche assez ronde, encore pas mal de fruit, un peu de sucre, pas trop marqué noix, alcool très bien intégré. Pafait pour finir.

 

Merci à tous pour cette excellente soirée, dans des conditions un peu particulières... Prochaine date : Whiskys d'Anthologie le 21 février.

 

Publicité
Publicité
25 janvier 2020

Soirées Verticale Grange des Pères (23 et 24/01)

Les vins ont été servis dans l’ordre décroissant, en partant de 2014 pour finir en beauté avec 2007. Les bouteilles ont été ouvertes en début d’après-midi pour le soir, avec carafage en fin d'après-midi pour esayer de détendre 2013 et 2010.

 

Les rouges

(syrah, mourvèdre + cabernet sauvignon, counoise. Elevage de 2ans en barriques, dont 1/3 de fûts neufs)

2014 et 2012 : deux millésimes plutôt frais et légers, aux rendements pourtant faibles (drosophiles sur les mourvèdres en 2014, grêle en 2012) qui ont donné des vins facilement abordables en jeunesse, très expressifs à l’heure actuelle. Ce sont les deux bouteilles sur lesquelles l’aromatique « Grange des Pères » (tapenade, anchois, thym, laurier…) est la plus marquée. Tout le monde s’est régalé, bien que les vins ne soient probablement pas encore à leur apogée.

2013 et 2010 : deux millésimes assez proches, considérés comme de grands millésimes par la critique, qui possèdent à la fois concentration et fraîcheur. Cependant, les vins sont apparus trop jeunes, fermés, austères, par comparaison avec les précédents bien évidemment : il va falloir être patient. Le 2010 du vendredi (ouvert plus longtemps à l'avance car il a fallu remplacer une bouteille bouchonnée le jeudi...) semblait beaucoup plus évolué avec un nez presque truffé. Deviendront-ils grands un jour ? Réponse dans quelques années…

2008 : un vin un peu à part, léger, frais, déjà bien évolué sur ce « petit » millésime, non dénué d’un certain charme, mais qui manque d’intensité, surtout coincé entre 2009 et 2007.

2011, 2009 et 2007 : le tiercé gagnant, 2011 en tête, suivi de près par 2007, puis 2009. Des vins solaires, voire confituré pour 2009 surtout la bouteille du vendredi, mais sans jamais manquer de fraîcheur, avec de belles acidités dans le fond, qui viennent tous les trois d’entrer sur leur plateau de maturité, et devraient y rester encore pas mal d’années. 2011 a peut-être bénéficié d’être le seul vin servi en magnum...

De l’avis de tous, l’effet millésime a été frappant, tant les vins différaient les uns des autres, tout en gardant un niveau d’ensemble particulièrement élevé. Forcément, lorsque le travail se fait à la vigne plus qu'à la cave, il ne peut en être autrement.

 

IMG_15671

 

 

Le bonus : le blanc

(Roussanne + marsanne. Elevage en demi-muids, dont 1/3 de fûts neufs)

Pour terminer en beauté, un blanc du domaine était proposé à la dégustation. Le 2011 du jeudi est apparu marqué par une « réduction bourguignonne » d’élevage sur lies, à la Lalou-Bize Leroy, moins opulent, plus énergique que le suivant, mais un peu court. 2010 est beaucoup plus ample, plus puissant, plein de miel et de fruits jaunes, plus long aussi, avec peut-être un peu d'alcool en se réchauffant. L'opposition était un peu la même que sur un Meursault "old school" pour 2010 vs "Nouvelle génération" pour 2011. Les deux vins ont intéressé, voire déstabilisé par leur originalité, mais ont moins convaincu que les rouges.

 

Merci à tous les participants de ces deux soirées mémorables, et toutes nos excuses à ceux qui n'ont malheureusement pas pu s'inscrire. Prochaine date : Méditerranée le 7 février !

 

2 décembre 2019

Soirée d'Anthologie n°2 du 29/11/2019

soiree anthologie 2

 

rayas 2008

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne.

 

Bonneau du Martray, Corton-Charlemagne 1998 : Couleur dorée, nez sur le miel, sur des notes beurrées, quelques fruits jaunes, encore assez jeune. Bouche très ronde, grasse, acidité assez faible, c’est même un peu mou pour certains, à la texture soyeuse, qui renforce l’impression d’un vin sur le miel et le beurre frais. Finale plutôt longue. Mais ce vin peut être déstabilisant par son équilibre pas du tout construit sur l’acidité, et en cela plus proche de certains vins du Rhône que d’un Bourgogne.

 

Rayas, Châteauneuf-du-Pape blanc 2008 : (50% grenache blanc, 50% clairette sur sables) Couleur plus claire que les précédents, or pâle, nez avec un côté résine/pétrole au départ, citron vert, cédrat, fleurs blanches, abricot, envoûtant. Bouche grasse, épaisse, puissante, avec ce qu’il faut d’acidité et de fraîcheur dans le fond pour l’équilibrer. Beaucoup de longueur. Clairement le blanc de la soirée pour tout le monde.

 

Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 2011 : (100% cabernet franc. Parcelle de 2,9ha, sols sableux) Couleur rubis, très claire, nez plein de petits fruits rouges, très légères notes végétales sans aller jusqu’au poivron non plus, qui donne ici un côté noble à ce vin. Bouche en dentelle, tout en fruit, peu de tannins, texture soyeuse, plus dans l’esprit d’un Chambolle que d’un Saumur. Belle longueur en plus. Tout le monde est un peu surpris mais entièrement convaincu par la finesse de ce vin.

 

la tache 2004

Coche-Dury, Volnay 1er cru 2011 : (100% pinot noir. Assemblage des premiers crus Taillepieds et Clos des Chênes) Couleur rubis proche du précédent, là aussi une aromatique sur les petits fruits rouges, la fraise surtout, moins de notes végétales, plutôt une pointe épicée et un peu de cuir. La bouche est toute en fruit, à peine plus de tannins que le Clos Rougeard, surtout dans le fond une minéralité et une acidité plus élevées, qui vont vraiment étirer ce vin tout en longueur et en fraîcheur, encore plus long. Il a parfaitement emmené La Tâche, jouant dans la même cour, dans un registre plus fin.

 

Domaine de la Romanée-Conti, La Tâche 2004 : Couleur grenat, bien plus foncée que le précédent, sans trace d’évolution. Le nez s’ouvre d’abord sur un côté lardé, viande fumée, plus typique d’un Rhône Nord que d’un pinot, on sent un vin puissant, très solaire pour 2004. Peu à peu le côté lardé se mêle au côté pot-pourri/rose fanée typique du domaine, avec du cuir, cassis, framboise… Très complexe et évolutif dans le verre. La bouche reprend ses arômes, plutôt puissante et mûre pour un pinot, mais une acidité très élevée dans le fond l’étire et lui permet de rester équilibré. Les tannins sont très fins. Finale encore plus longue que les précédents. Même si elle n’était probablement pas encore à son apogée, cette bouteille était exceptionnelle. Malgré des attentes très fortes, elle n’a déçu personne, bien au contraire.

 

Jean-Louis Chave, L’Hermitage 2011 : (100% syrah. Assemblage des parcelles Bessards, Méal, Beaume, Diognères, Ermite et Péléat) Couleur noire, on change clairement de registre. Nez de fruits noirs, graphite, qui semble un peu sur la retenue même après très long carafage, notes végétales dans le fond. Bouche puissante, sur les fruits noirs, avec une fraîcheur et une acidité très hautes derrière. Beaucoup de longueur, mais une aromatique qui refuse de se livrer complètement. Il faut vraiment aller chercher ce vin, contrairement aux précédents. Probablement encore un peu trop jeune. Mais comme on dit parfois, « un Chave c’est toujours trop jeune ».

 

Justino’s, Madère Terrantez Old Reserve : (100% Terrantez. Vin muté. Assemblage de fûts de 10 à 50 ans environ) Couleur ambrée, reflets rougeâtres. Nez exubérant, sur la noix, la noisette, l’abricot sec, la figue, la datte, les plantes méditerranéennes, très complexe. Bouche puissante (19%), à l’ampleur impressionnante, sur les arômes du nez, plutôt demi-sec, voire presque sec sur la finale. Il finit très long, avec une belle acidité, une impression de salinité, qui donne envie d’y retourner. Ce vin atypique a pour beaucoup a pleinement convaincu. Accord parfait avec la tarte aux noix.

rayas chave romanee conti

 

L’année 2019 s’achève en beauté. C’est avec grand plaisir que l’on vous retrouvera l’an prochain pour de nouvelles soirées, avec encore plus de découvertes et de bouteilles prestigieuses, partagées dans la bonne humeur. Bonnes fêtes de fin d’année à tous.

Cyril & Tomy

 

15 novembre 2019

Soirée Rhône sud (15/11)

Le « Rhône sud » est bien différent du « Rhône Nord », d’abord par la taille (environ dix fois plus grand), par le climat plus solaire et par l’encépagement qui donne la première place au grenache. Les appellations sont bien plus nombreuses, avec d’excellents rapports qualité/prix dans les divers Côtes du Rhône villages, « satellites » des prestigieux Châteauneuf-du-Pape.

 

Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape blanc 2016 : (80% roussanne, 15% grenache blanc, + picardan, clairette et bourboulenc) Couleur or pâle, nez légèrement beurré, sur le miel, les fruits jaunes. Bouche grasse, opulente, plus florale que le nez, avec juste ce qu'il faut d'acidité pour ne pas tomber dans la lourdeur. Un grand classique au niveau attendu.

Laurent Charvin - Châteauneuf-du-Pape Blanc 2017 : (95% clairette rose, 5% bourboulenc) Parcelle exposée nord, récupérée tout récemment par Laurent Charvin. Couleur presque translucide, nez floral, notes minérales et anisées, pas du tout d'élevage ici. Bouche sans aucun gras, tout en fraîcheur et en minéralité, finale saline avec de l'anis et des amers qui finissent d'étirer le vin. Style opposé du précédent, mais tout aussi bon.

Elodie Balme - Côtes du Rhône 2018 : (75% grenache, 15% carignan, 10% syrah) Couleur rubis foncé, nez tout en fruit, cerise rouge et cassis. Bouche qui semble légère, fraîche et pleine de fruit. Pas très complexe mais très facile à boire.

Domaine Saladin - Côtes du Rhône villages « Fan dé Lune » 2016 : (majorité mourvèdre + grenache, syrah) Couleur assez claire pour lui aussi, nez sur les fruits rouges confiturés, pointe végétale, laurier, à peine animal. Bouche très fine et fruitée pour un mourvèdre, peu d'alcool et peu de tannins, très frais et assez long. Un régal, comme souvent avec ce domaine. A noter qu'il a eu besoin d'un long carafage pour enlever toute réduction.

soiree rhone sud

 

Oratoire St Martin - Cairanne « Réserve des Seigneurs » 2017 : (60% grenache, 30% syrah, 10% mourvèdre) Couleur grenat, nez sur le cassis, la mûre, avec des notes de violette. Bouche très élégante, pleine de fruit, tannins fins, fraîcheur minérale dans le fond, on sent clairement la différence avec les vins sur galets roulés, plus d'acidité, moins confituré. La découverte de la soirée à l'unanimité.

Domaine de l’Espigouette - Vacqueyras 2017 : (80% grenache, 15% syrah, 5% mourvèdre) Couleur sombre, nez de fruits noirs, d'épices sud, de réglisse. Bouche puissante, un peu trop chaleureuse avec des tannins qui demandent encore à se fondre. A attendre quelques années, il souffre aussi de la comparaison avec le précédent.

Château de St Cosme - Gigondas 2016 : (70% grenache, 14% syrah, 15% mourvèdre, 1% cinsault) Couleur un peu plus claire, nez très différent, lardé, fumé, cuir, notes animales, fruits rouges, très complexe. Bouche puissante, alcool bien intégré, elle garde juste ce qu'il faut de fraîcheur pour l'équilibrer, finale très longue avec encore quelques tannins. Un grand Gigogndas, à l'aube de sa vie.

Château d’Or et de Gueules - Costières de Nîmes « La Bolida » 2013 : (90% mourvèdre, 10% grenache) Couleur très sombre, nez fruits noirs et boisé, tabac, cèdre. Bouche puissante, bodybuildée, boisée, épaisse, avec une finale astringente et sèche. Toujours pas prêt à boire, mais le sera-t-il un jour....

Clos Mont Olivet - Châteauneuf-du-Pape 2011 : (80% grenache, 10% syrah, 6% mourvèdre, 4% cinsault, counoise, vaccarèse, muscardin, terret noir, picpoul noir) Couleur rubis foncé, nez sur le kirsch, un peu de sous-bois à l'ouverture, puis finalement bien plus "jeune" après aération, sur la confiture de fraise. Bouche avec beaucoup de fruit, puissante mais alcool bien intégré, finale avec des tannins soyeux, sur les fruits rouges compotés et des arômes de garrigue. On termine sur une bonne note.

soiree rhone

 

Merci à tous les participants de cette belle soirée. Dernière étape pour 2019 : la soirée d’Anthologie du 29 novembre. Le nouveau programme arrivera à la fin du mois...

 

19 octobre 2019

Soirée Allemagne du 18/10

Après l'Autriche, direction l’Allemagne : pays en plein essor, en partie grâce au réchauffement climatique, mais aussi grâce à une nouvelle génération de vignerons qui ont notamment remis au goût du jour les rieslings secs et les pinots noirs.

La dégustation a été construite en 3 étapes : des rieslings secs de la zone « Est » (Rheingau, Rheinhessen, Palatinat), une pause avec quelques pinots noirs (Baden vs Moselle), puis des rieslings de la zone « Ouest » (Moselle, Nahe) placés en dernier pour leur côté généralement sucré et léger en alcool. 

carte_allemagne1

 

 

 

PALATINAT (PFALZ)

Région immense et ultra dynamique du sud de l'Allemagne, avec beaucoup de producteurs en bio. On y produit de grands rieslings secs (Von Buhl, Rebholz, Christmann, Bürklin-Wolf...) et quelques très beaux pinots noirs (F. Becker...)

palatinat 1

PALATINAT 2 

1   Von Buhl – Riesling Jesuitengarten GG 2012 (AP n°19) : Couleur or pâle, nez qui pétrole légèrement, un peu de miel, mirabelle, agrumes, touches florales. Bouche avec une belle minéralité, tendue, fruitée, élégante, finale sur le citron vert de longueur moyenne. On commence fort. TB+.

2   Von Buhl – Riesling Pechstein GG 2012 (AP n°21) : (Même producteur, même année, même travail, seul le sol change. Parcelle juste en-dessous du volcan « Pechsteinkopf », sols plus riches en basalte et moins sableux que ceux du Jesuitengarten) Couleur bien plus dorée, nez plus mûr, fruits exotiques, pas de pétrole. Bouche plus opulente, moins d’acidité, fruité plus mûr, plus d'épaisseur, notes poivrées, finale plus longue, mais manque un peu de tension et d’élégance. Très différent. Peut-être moins adapté à nos palais français. TB.

 

 

RHEINGAU

Région historique, plutôt petite en terme de volumes, au climat chaud, les parcelles étant principalement exposés au sud, le long du Rhin. On y trouve de grands rieslings secs et sucrés, quelques pinots noirs aussi. La région manque un peu de dynamisme et reste porté par les "gros" (Breuer, Johannisberg, Weil).

rheingau 1

rheingau 2

3   Georg Breuer – Riesling Berg Schlossberg 2005 (AP n°1) : (sols d'ardoises et sables) Couleur dorée, nez très complexe, encore jeune, pointe fumée, miel, fruits jaunes et fruits exotiques, riche et solaire. Bouche opulente, encore plus épaisse que le Pechstein, plus miellée, mais aussi plus d'acidité dans le fond qui lui permet de ne pas tomber dans la lourdeur, même si on sent que ça se joue à pas grand chose. Finale encore plus longue, presque poivrée. Très belle bouteille. Merci Jean-Paul ! TB++.

 

 

RHEINHESSEN

A l'instar du Palatinat, région grande et plus dynamique que le Rheingau, spécialisé dans le riesling sec et le pinot noir, portée par deux chefs de file : Klaus Peter Keller et Wittmann.

rheinhessen

4   Wittmann – Riesling Kirchspiel GG 2017 (AP n°17) : (sols calcaires) Couleur or pâle, nez un peu fermé, fruits jaunes, miel, tilleul, camomille, fleurs blanches. Bouche avec de l’épaisseur, bien marquée tilleul aussi, très belle acidité dans le fond, beaucoup de minéralité, de profondeur et de longueur, avec une finale crayeuse et saline. Un vin un peu jeune qui manque de complexité à l’heure actuelle, mais à l’équilibre parfait. TB+.

 

 

BADEN

Grande région, toute en long, au sud de l'Allemagne. Climat chaud propice au pinot noir, entre autres, sur les sols volcaniques du Kaiserstuhl (Salwey, F. Keller, Johner, Schneider...) ou un peu plus loin sur des sols argilo-calcaires (Huber, Wassmer...)

baden

5   Bernhard Huber – Spätburgunder Malterdinger 2016 (AP n°5) : (sols argilo-calcaires) Couleur rubis brillante, nez de bonbon à la cerise, un peu de fraise, pivoine. Bouche légère, aérienne, pas de tannins, tout en petit fruit légèrement sucré, très gourmande et facile à boire, pas très long, mais on y retourne facilement. TB.

 

 

MOSELLE

Grande région historique, au climat froid, où l'on récolte les raisins bien plus tardivement que dans les régions précédentes. Avec l'humidité du fleuve, ces derniers ont tendance à botrytiser. On y trouve principalement des rieslings sucrés et légers en alcool, mais aussi et de plus en plus quelques pinots noirs et quelques rieslings secs ou plutôt quasiment secs (5à9gr environ). Sols de divers types d'ardoises.

moselle 1

6   Markus Molitor – Spätburgunder Brauneberger Klostergarten ** 2013 (AP n°14) : (sols d'ardoises) Couleur claire avec des reflets marrons, nez avec une pointe de caillou fumé, kirsch, confiture de fraise, rose, pointe d'élevage caramel. La bouche est délicate, soyeuse, beaucoup de fruit, confiture de fraise, assez solaire avec une belle fraîcheur derrière, bonne longueur, mais il est surclassé par le suivant. A noter qu'une ouverture à midi pour le soir sans carafage lui fait beaucoup de bien. TB+.

7   Markus Molitor – Spätburgunder Brauneberger Klostergarten *** 2011 (AP n°80) : Couleur claire avec des reflets marrons voire tuilés encore plus marqués, nez légèrement animal, cuir, du sous-bois, un lardé-fumé digne d'une belle Côte-Rôtie et beaucoup de fruit. Bouche épaisse, soyeuse, élevage parfaitement intégré, sur les arômes du nez, avec peut-être plus de fruit encore (fraise écrasée, cerise) et moins d'évolution. Les 14% ne se sentent absolument pas. Superbe longueur. Comme le précédent, à ouvrir bien à l'avance. Merci Fred pour la bouteille ! TB++.

 

moselle 2

8   Schloss Lieser – Riesling Helden Spätlese Trocken 2016 (AP n°5) : (sols d'ardoises) Couleur or pâle, nez compliqué, sur la bonbonne de gaz, l’allumette, même après 4-5h d carafe. La bouche est moins marquée par la réduction, sur le citron, pas trop austère grâce à 7-8gr de SR probablement, avec une bonne tension, mais peu de volume. B.

 

moselle wurzgarten

9   Dr. Loosen – Riesling Ürziger Wüzgarten Kabinett 2017 (AP n°5) : (sols d'ardoises rouges) Couleur presque translucide, nez de raisins blancs, melon, fruits blancs bien mûrs. Bouche légère, bien sucrée (70gr ?), à l’équilibre tenu grâce au gaz carbonique assez présent plus que par l’acidité, peu de longueur, mais très digeste et facile avec ses 8% d’alcool. B+.

 

 

NAHE

Toute petite région en terme de volumes, au climat relativement froid, aux sols très variés, où l'on produit de grands rieslings secs comme sucrés (Dönnhoff, Diel, Schäfer-Fröhlich, Schönleber...)

nahe 1

nahe 2

10   Dönnhoff – Riesling Oberhauser Brücke Spätlese 2016 (AP n°11) : (sols d'ardoises, sables et une partie volcanique) Couleur presque translucide, nez très élégant, sur les fruits blancs, le thé vert, les agrumes, pointe de résine. Bouche légère, aérienne à 8,5% d'alcool, très fruitée, mais avec une profondeur minérale que n'avait pas le Loosen. Il est plus élégant, équilibré et bien plus long, on y retourne sans cesse. TB+.

 

 

MOSELLE

11   Dr. Thanisch – Riesling Berncasteler Doctor Auslese 1992 (AP n°14) : bouchon…

11bis  Günther Steinmetz – Riesling Brauneberger Juffer Auslese ** 2006 (AP n°16) : bouteille de remplacement, couleur or profond, nez d'abricot sec, miel, coing. Bouche épaisse, concentrée, sur la pâte de fruit, mais qui reste très digeste grâce à une belle acidité et un faible taux d'alcool. Parfait pour finir. Merci Fred ! TB+.

 

berg schlossberg 205

molitor klostergarten

 bücke 2016

 

Publicité
Publicité
30 septembre 2019

Soirée Vin de Pays/Vin de France du 27/09

Encépagement, aire d'appellation, assemblage, ou simple volonté de la part du producteur : les raisons du "déclassement" des vins hors des AOC sont nombreuses et ne sont pas toujours liées à une question de qualité...

 

1 - Maison Boiteau, IGP Charentais Le Bruleau 2017 : (100% chardonnay) couleur or pâle, nez beurré, vanillé, gourmand. Bouche facile, grasse, beurrée, dans un esprit petit Côte de Beaune, manque juste un peu de longueur.

2 - Les Vignes de Paradis, IGP Allobroges Savagnin 2015 : (100% savagnin) Robe plus dorée, nez sur la brioche, le miel, les fruits secs, évoque un champagne un peu évolué, avec une pointe oxydative. Bouche concentrée, avec une belle fraîcheur derrière, de la puissance et de la longueur. Très intéressant.

3 - Mas del Périé, Vin de France Les Pièces longues 2017 : (100% chenin sur Cahors) Robe similaire, nez très réduit, même après long carafage, sur l'allumette et l'oeuf pourri, compliqué. La bouche est très différente, énergique, tendue, citronnée, avec beaucoup moins d'arômes réducteurs.

4 - Jean-Baptiste Gougis, Vin de France Puy de Joie 2017 : (quasi 100% gamay sur le plateau de Gergovie) Couleur soutenue, nez de cerise, cassis, poivre, réglisse. Bouche puissante, un peu rustique avec des épices et un côté presque "ferrugineux", tannins encore serrés. Beau potentiel, à attendre quelques années si possible.

IMG_20190928_004228

  

5 - Terrasse d'Elise, IGP Pays d'Hérault Le Pradel 2017 : (100% cinsault) Couleur rubis, bien plus claire, nez de confiture de fraise, gourmand. Bouche fruitée, confiturée, peu tannique, avec un peu trop d'alcool ressenti sur la finale.

6 - Ludovic Engelvin, IGP Gard Clos Serre-Cabanis 2016 : (50% grenache, 50% mourvèdre) Robe grenat, nez de fruits noirs, épices, olives, cuir, garrigues. Bouche très fraîche, tannins de belle qualité, de l'épaisseur et de la longueur. Très belle bouteille. Un domaine qui monte.

7 - Trévallon, IGP Alpilles rouge 2009 : (50% syrah, 50% cabernet sauvignon) Robe très sombre, nez bien plus évolué, fruits noirs, cuir, truffe, tabac, la grande classe. Bouche pas très épaisse, plutôt sur la tension avec une belle acidité, des tannins encore un peu serrés, beaucoup de longueur.

8 - Grange des Pères, IGP Pays d'Hérault rouge 2015 : (Syrah, mourvèdre, cabernet sauvignon, counoise) On revient sur une couleur plus claire, nez explosif, plein de fruits mûrs, de garrigue, de thym, d'anchois, d'olives. Bouche dans la lignée, moins serrée que le Trévallon, très aromatique avec une grande fraîcheur derrière. La Grange a tenu son rang, sur ce millésime très accessible en ce moment bien qu'encore tout jeune.

Bonus - Gourt de Mautens, IGP Vaucluse blanc 2012 : (picpoul, bourboulenc, picardan, roussanne, marsanne, viognier, clairette, grenaches blanc et gris) Robe dorée, nez réduit qui rappelle le vin du Mas del Périé, là aussi on reconnait plus le travail sur la réduction que la région. Bouche intéressante, plus tendue, moins opulente que par le passé avec ce domaine. Merci Olivier pour la bouteille.

9 - Domaine Sérol, Vin Mousseux Turbullent : (pétillant naturel 100% gamay) couleur "rose bonbon" avec une mousse blanche épaisse, nez de bonbon à la fraise, bouche vive, pointe de sucre, peu d'alcool, très rafraîchissante, parfait pour conclure la soirée.

IMG_20190928_004220

 

Merci à tous pour cette excellente soirée. On se retrouve mi-octobre pour l'Allemagne.

 

25 mai 2019

Soirée Côte de Nuits

Située au Nord de la Côte de Beaune, de Nuits-St-Georges à Marsannay, la Côte de Nuits concentre sur un coteau d'une quinzaine de kilomètres les plus grands vins rouges de la planète, à la finesse inégalable, mais aussi quelques rares vins blancs de grande qualité.

IMG_20190524_190808

 

1 - Méo-Camuzet - Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits « Clos St Philibert » 2016 : (100% chardonnay) Couleur très claire, nez sur des notes grillées et soufrées, bouche toute en tension, ni grasse ni beurrée contrairement aux années précédentes, très citronnée, avec une finale salivante sur les zestes d’agrumes.

2 - Ponsot - Morey-St-Denis 1er cru « Clos des Monts Luisants » 2015 : (100% aligoté !) Couleur plus dorée, nez sur l’ananas, fruits tropicaux et fruits jaunes bien mûrs. La bouche garde ce fruité avec une belle épaisseur et beaucoup d’acidité dans le fond qui permet d’allonger et d’équilibrer ce vin qui a fait l’unanimité. Superbe.

3  - Bart - Marsannay « Les Ouzeloy » 2014 : Couleur grenat, assez foncée pour du pinot noir, nez plein de fruit sur la cerise, la mûre, bouche très fraîche, fruitée, peu de tannins, très élégante. Tout le monde se régale, pourtant on va vite l’oublier…

4  - Arlaud - Chambolle-Musigny 2014 : (assemblage de 4 parcelles : les bussières, les herbues, les chardannes, les gammaires) Robe de même intensité, nez plutôt marqué fruits noirs là aussi, avec quelques épices. Bouche beaucoup plus concentrée, légèrement plus tannique, beaucoup de fruit, plus d’épaisseur et plus de longueur.

5  - Hudelot-Noëllat - Vosne-Romanée 2013 : (principalement sur Basses Maizières) On change de registre avec une couleur rubis, un nez sur les fruits rouges et la rose. La bouche est moins épaisse mais plus tendue, peu de tannins, toute en finesse et en élégance.

6 - Dujac - Morey-St-Denis 1er cru 2014 : (assemblage des premiers crus ruchots, charières, millandes, clos sorbé) Nouveau changement de registre avec une robe un peu plus foncée, un nez très expressif et noble avec du cuir, quelques notes végétales dues à la grappe entière, du cassis. Bouche pas très épaisse mais toute en longueur et en minéralité, avec du fruit, du cuir, du floral, très belle longueur.

image soiree cote nuits

 

7 - Denis Mortet - Gevrey-Chambertin 1er cru « Lavaux St Jacques » 2012 : Robe de même intensité, nez plus confituré, avec encore une petite touche vanillée. La bouche est sublime, du velours, très épaisse et soyeuse à la fois, sans la petite pointe boisée du nez, du fruit, quelques épices, la fraîcheur et la minéralité de Lavaux dans le fond et beaucoup de longueur.

8 - JF. Mugnier - Nuits-St-Georges 1er cru « Clos de la Maréchale » 2012 : Nez bien plus animal avec un côté un peu strict, presque ferreux, bien différent des Maréchales 2013 et 2014 par exemple. Bouche puissante, encore tannique et un peu trop animale, beaucoup de longueur par contre. Il lui manque l’élégance habituelle, très étonnant pour un vin du domaine Mugnier ! Loin d’être mauvais, mais on prend moins de plaisir qu’avec les cinq vins précédents, d’un haut niveau ce soir-là.

IMG_20190524_190815

 

Merci à tous pour cette excellente soirée, comme toujours très conviviale, avec des vins d'un très haut niveau qui ont fait honneur à leur réputation. On se retrouve en septembre, avec un nouveau programme à paraître dans les jours à venir...

 

29 mars 2019

Soirée sud-ouest du 29/03/2019

Le sud-ouest est une région viticole immense, qui s'étend sur 13 départements avec en tout 29 AOC et 13 IGP. Impossible donc de trouver une unité dans ce vignoble aux climats, aux sols et aux cépages variés. Du coup, nous avons choisi un vin pour chaque grande appellation, avec aussi quelques petites surprises...

carte sud ouest

 

1 - Domaine Labranche-Laffont, Pacherenc-du-Vic-Bilh sec 2016 : (50% gros manseng, 50% petit manseng) Couleur dorée, nez plein de fruits exotiques, citron vert, un peu de miel. Bouche vive, tendue, minérale, très fruitée, élégante, belle longueur, ça commence fort.

2 - Domaine Bordaxuria, Irouléguy Blanc 2015 : (60% gros manseng, 40% petit manseng) Aromatique proche du précédent au nez, mais bouche qui semble plus puissante, plus large, avec une amertume plus marquée en bouche. Il appelle probablement des fromages (chèvre, brebis) un peu plus affinés. Belle bouteille aussi, mais qui a un peu plus divisé l'assemblée.

3 - Domaine Plageoles, Gaillac Rouge "Braucol" 2016 : (100% braucol ou fer servadou) Couleur très claire, nez de petits fruits rouges, réglisse, poivre, un peu de réduction encore malgré un long carafage. Bouche légère, fruitée, épicée, mais vraiment très courte. Une bouteille pas en forme...

4 - Bodega Amalaya, Valle Calchaqui "Tinto de Corte" 2015 : (vin argentin, 85% malbec + tannat, syrah) Pirate sud-américain aux cépages du sud-ouest qui se révélera finalement très différent... Couleur sombre, nez de fruits noirs, épices, un côté lardé/fumé, olives. Bouche puissante, une pointe d'alcool pour certains, sur les arômes du nez, assez longue, aux tannins fondus. Un vin argentin plein de caractère loin des versions standardisés toute en rondeur boisée/vanillée qu'on rencontre trop souvent dans ce pays. Merci Olivier pour cette bouteille.

5 - Domaine Elian Da Ros, Côtes du Marmandais « Chante coucou » 2015 : (50% merlot, 20% cabernet sauvignon, 20% malbec, 10% syrah) Couleur sombre, nez de fruits noirs compotés, réglisse, épices, notes végétales, menthol, un peu animal aussi, très complexe. Bouche un peu moins causante (à attendre ?), mais elle est élégante, plus que ce que laissait présager le nez, avec une belle texture, des tannins fins. Bonne longueur. Très beau vin, attention à le carafer quelques heures.

IMG_20190330_142346

 

6 - Domaine Mouthes le Bihan, Côtes de Duras Rouge "Les Apprentis" 2014 : (85% merlot, 15% cabernet franc) Couleur sombre, nez sur la confiture de fraise, le cassis, encore un peu boisé/vanillé, à attendre encore quelques années. Très belle bouche, moins marquée par l'élevage, texture soyeuse, beaucoup de fruits confiturés, belle acidité dans le fond et finale assez longue. 

7 - Château Montus, Madiran "La Tyre" 2007 : (98% tannat) Couleur noire comme l'encre, nez de cacao, moka, pruneau, épices (girofle). Bouche puissante, encore bien jeune, très concentrée, avec une belle texture à l'attaque, ça manque d'un peu de fruit, de fraîcheur et d'élégance pour certains. La finale est très longue, mais un peu astringente. Petite surprise à la levée de la chaussette, tout le monde attendait un peu plus de la "grande" cuvée du domaine.

8 - Domaine Cosse Maisoneuve, Cahors "Les Laquets" 2000 : (100% malbec) On revient à une couleur bien plus claire, nez de fruits rouges, kirsch, boite à cigare, sous-bois, encore jeune pour son âge. Bouche élégante avec une belle acidité dans le fond, du fruits, des arômes tertiaires, pas forcément très épaisse, mais avec beaucoup de longueur. Excellent vin, à son apogée. Merci Fred pour cette bouteille.

9 - Les Jardins de Babylone, Jurançon moelleux 2012 : (100% petit manseng) Couleur très claire pour un liquoreux, nez sur l'ananas, les fruits exotiques, un peu de miel. C'est surtout la bouche qui est incroyable, fraîche, élégante, digeste, parfait équilibre sucre/acidité, finale très longue sur l'ananas, un peu de truffe. Même les plus réticents aux vins sucrés ont avoué pouvoir tomber la bouteille, un signe qui ne trompe pas. Grand vin !

10 - Domaine Camin Larredya, Vin de France L'Iranja 2015 : (vin orange fait à Jurançon, 100% petit manseng, 25gr SR/L, élevage oxydatif en amphore) Couleur orange bien sûr, nez de mangue, noix, noisette, fruits exotiques et fruits secs, caramel beurre salé pour certains seulement. Bouche puissante, avec de l'acidité, de l'amertume, les quelques grammes de sucres se sentent assez peu mais suffisent à ne pas rendre le vin trop austère. Il y a eu débat sur la finale, courte pour certains, très longue pour d'autre. Un OVNI !

IMG_20190330_142439

 

Merci à tous pour cette excellente soirée. On se retrouve en mai pour la soirée Côte de Nuits avec un gros programme (Mugnier, Dujac, Arlaud, Ponsot, Mortet, Méo-Camuzet...)

 

9 mars 2019

Soirée Crozes-Hermitage et Saint-Joseph du 08/03

Le thème de cette nouvelle soirée devait nous permettre de mieux comprendre les deux plus grandes appellations du Rhône nord : Crozes-Hermitage et Saint-Joseph. Comme trop souvent, il s'agit d'AOC immenses, agrandies au fil du temps mais en cours de rectification (surtout pour St Joseph), aux sols et au climat hétérogènes et avec bien sûr des vinifications différentes selon les producteurs. Les paires sélectionnées, toutes sur le même millésime, nous ont montré la diversité des vins de ces deux appellations.

soiree st jo crozes

 

Paire n°1 : vins blancs

Combier, Crozes-Hermitage blanc 2016 : couleur or pâle, nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs. Bouche fruitée, facile, finale un peu courte.

Louis Chèze, Saint-Joseph « Ro-Rée » Blanc 2016 : Couleur dorée, nez sur le miel, encore un peu vanillé et beurré. En bouche l'élevage est bien intégré, plus d'épaisseur que le précédent, mais surtout plus d'acidité et de longueur.

 

Paire n°2 : vins rouges légers

Combier, Crozes-Hermitage 2016 : Couleur claire pour une syrah, nez sur l'olive, le lardé/fumé, voire l'anchois. Bouche légère, sur les arômes du nez avec du fruit, peu de tannins, élégante, beaucoup de classe, à défaut d'une grande longueur.

Monier-Perreol, Saint-Joseph 2016 : Couleur encore plus claire, nez sur les fruits rouges, la cerise, plus floral. Bouche en finesse, pas une grosse épaisseur mais une très belle minéralité, toute en longueur. Un vin très élégant.

 

IMG_20190309_142545

 

Paire n°3 : vins rouges plus puissants et majoritairement egrappés

Georges Vernay, Saint-Joseph « Terre d’encre » 2016 : robe légèrement plus foncée que les précédents, nez sur les fruits rouges et noirs, beaucoup de poivre, graphite/mine de crayon (sols granitiques). Bouche plus puissante, aux tannins très fins, belle fraîcheur, beaucoup de longueur, pas encore une grande complexité mais le temps devrait y remédier. Beau potentiel d'évolution.

Emmanuel Darnaud, Crozes-Hermitage « Trois chênes » 2016 : couleur presque noire, nez plus solaire (sols de galets roulés), plus chaud, mûre, cassis. Bouche puissante, mais les tannins restent fins là aussi, une petite acidité dans le fond l'empêche d'être lourd. Bonne longueur.

 

Paire n°4 : vins rouges plus puissants avec de la grappe entière

Alain Voge, Saint-Joseph « Les Côtes » 2016 : on renvient à une robe plus claire, nez de fruits rouges, floral, pointe d'olive et de graphite, très élégant. Bouche superbe, à la texture soyeuse, fruitée, minérale, large et longue à la fois, toute en élégance et en fraîcheur. Déjà excellent en l'état.

Alain Graillot, Crozes-Hermitage 2016 : robe plus sombre, nez plus sauvage et expressif, mûre, olive, anchois, herbes aromatiques, presque garrigue, plus sudiste. La bouche est de loin la plus tannique, même si on pouvait s'attendre à bien pire avec un jeune Graillot. Le millésime a donné beaucoup de fraîcheur et une certaine élégance. Finale très longue. Déjà beaucoup de plaisir, avec un potentiel de garde énorme.

 

IMG_20190309_142558

 

Bonus

Saint-Cosme, Hermitage 2014 : on finit sur un Hermitage, puisque le coeur historique a droit à sa propre AOC contrairement à Saint-Joseph. Robe claire aux contours tuilés, nez parfaitement équilibré entre des notes de fruits rouges, un côté animal, du floral, de l'olive, du lardé, tout est là. La bouche est très élégante, épaisse et soyeuse mais pas très puissante. On sent le "petit" millésime mais à point, qui offre un gros plaisir et qui a été parfaitement géré. On est encore monté d'un cran. La soirée se termine en beauté.

 

Merci à tous les participants. On se retrouve fin mars pour le sud-ouest et début mai pour la Côte de Nuits.

 

5 février 2019

Soirée Biodynamie (01/02/2019)

A l'exception du domaine californien, tous les vins de la soirée étaient certifiés bio puis biodynamiques par Demeter (1928) ou Biodyvin (1995). Pour simplifier, on peut dire que la biodynamie est une philosophie qui consiste à travailler la vigne et le vin comme appartenant à un tout, qui commence dans les sous-sols (d'où les "engrais" comme la fameuse bouse de corne ou "P500") et qui se termine dans le ciel (d'où la prise en compte des phases de la lune). De nombreux viticulteurs avouent ne pas tout comprendre mais remarquent une amélioration de leurs vins depuis la passage en biodynamie. Comme le disait Noël Pinguet du domaine Huet "Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais ça marche. La précision, la fraîcheur, la minéralité sont plus prononcées, la différence entre nos terroirs beaucoup plus marquée." Voyons si cela se vérifie avec notre petit échantillonnage...

 

 

Françoise Bedel - Champagne Extra-Brut Entre ciel et terre : (pinot noir, pinot meunier, base 2010) Couleur or clair, nez floral, pâtissier (frangipane), et fruité (agrumes). Bouche à la bulle très fine, jamais austère tout en restant fraîche et fruitée, belle longueur, presque saline. On commence bien.

 

Arlaud - Chambolle-Musigny 2015 : Couleur sombre pour du pinot, nez de fruits rouges et noirs, assez mûr, on sent le millésime 2015, élevage parfaitement intégré. Bouche avec une certaine puissance, beaucoup de fruit, tannins soyeux, belle concentration pour un "village". Déjà excellent, mais surtout un grand potentiel de garde pour ce vin d'un équilibre redoutable. 

 

Roc des Anges - Unic 2017 : (grenache sur schistes) Couleur presque violette, nez de bonbon à la cerise, certains pensent à du gamay. Bouche pleine de fruit, légère, peu de tannins, très fraîche et facile, pas une grande longueur mais très facile à boire. 

 

Monier-Perreol - Saint-Joseph 2016 : Couleur grenat, nez sur les fruits noirs, le lardé/fumé et la violette des belles syrahs du Rhône nord. Bouche plutôt légère, fraîche et élégante, beaucoup de fruit, bonne longueur. A noter : le vin a besoin d'un long carafage pour enlever la réduction. 

 

Clos Canarelli - Tarra d’Orasi Vin de France (2008) : (vignes préphylloxériques de sciaccarellu et minustellu) Couleur tuilée et trouble, nez original sur l'artichaut, fruits rouges cuits. Bouche avec un peu de gaz, puissante, sur les fruits rouges confiturés, finale de très bonne longueur avec de la fraîcheur malgré le degré d'alcool élevé. Un vin avec des défauts mais du caractère et un certain charme. 

 

soiree biodynamie

 

 

Birichino - Cinsault Bechthold Vineyard 2016 : (cinsault centenaires de Lodi en Californie) Couleur rubis claire, nez de framboise, grenadine, rose, caillou fumé. Bouche toute en fruit, légère, élégante, peu de tannins, fruits rouges confiturés, belle finale d'une fraîcheur étonnante pour la Californie. 

 

Weinbach - Riesling Grand cru Schlossberg 2015 : Couleur or pâle, nez sur la résine, le pétrole, les agrumes, des notes florales. Bouche dans la suite du nez, qui manque juste d'un peu de tension pour être parfaite, effet millésime chaud probablement. 

 

Albert Mann - Riesling Grand cru Furstentum 2013 : Couleur dorée, magnifique nez sur le miel, les fruits exotiques, une pointe d'hydrocarbures. Bouche pleine de fruits exotiques, probablement quelques grammes de sucres résiduels, gourmande et tendue à la fois, finale plus longue et plus tendue que celle du Schlossberg. Le vin de la soirée probablement. 

 

François Chidaine - Montlouis-sur-Loire Moelleux 2016 : Couleur dorée, nez sur la poire, le coing, la pêche. Bouche dans un esprit demi-sec (environ 25gr) parfaitement équilibrée entre le sucre et l'acidité, beaucoup de longueur, du fruit, de la gourmandise et de la fraîcheur. 

 

Cazes - Rivesaltes grenat 2011 : Couleur noire, nez sur la confiture de mûre et de cassis, bouche sucrée, puissante, très fruitée avec des notes de rose en finale, pas trop lourd pour un VDN. 

 

soiree biodynamie 2

  

 

Une très belle soirée, où quasiment tout s'est bien goûté. Normal, me direz-vous, c'était un "jour fruit" ! On se retrouve en mars pour Crozes/St Joseph puis le Sud-Ouest.

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
Publicité