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La Cave du Théâtre
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26 mars 2024

Soirées Vins d'Espagne (15 et 22/03)

 

Introduction - Viticulture 

 

- Surface : 955 000 ha en 2022, pour 35,7 millions d’hectolitres. Numéro 1 en surface viticole, environ 3e en quantité (proche de la France, l'Italie et la Chine).

- 1er exportateur mondial.  Numéro 1 du vin en vrac, même si l’Espagne se tourne de plus en plus vers du « qualitatif ».

- Peu de vignerons indépendants : on différencie souvent les viticulteurs (65% des exploitations font moins de 0,5ha. Moyenne totale 1,5ha de vignes par exploitation) des bodegas. 

- N°1 du bio.

- Plus de 600 cépages. Dans l’ordre : airen, tempranillo, bobal, grenache, mourvèdre, maccabeu-viura, cayetana blanca, cabernet sauvignon, palomino, syrah, alicante, verdejo, merlot, muscat d’alexandrie, warello, PX, mencia, parellada, chardonnay, mauzuelo-carignan, alvarinho…

- Elevages : Joven = 6mois, Crianza (24mois dont au mois 6en fût), Reserva = 36mois, Gran Reserva 60mois. Pour les blancs et rosés 18, 24 et 48mois.

- Le système d’appellation :

             - Vino (anciennement Vino de Mesa)

             - IGP (anciennement Vino De la Tierra)

             - DOP avec les alternatives possibles VCIG, DO, DOP, DOCa (Priorat et Rioja), Vino de Pago (grands crus)

- Latitude : Entre 43,5 et 36°. Une viticulture du sud donc, bien en-dessous du fameux 45e parallèle. Il va falloir compenser cette chaleur grâce à deux éléments :

- L’altitude : l’Espagne est le pays le plus montagneux d’Europe.

- L’eau : Océan Atlantique, mer Méditerranée et les fleuves Ebre, Taje, Duero...

A lire : La formidable affirmation des grands vins d’Espagne par Pierre Citerne (RVF n°649)

 

 

 

Les principales régions - Des paysages variés

 

- Galice : « L’Espagne verte », « la Bretagne espagnole ». Région fraîche, extrêmement pluvieuse (jusqu’à 1500mm/an). Sols de schistes et de granit le long des fleuves Miño et Sil. Des blancs très frais sur la Côte Ouest à base d’albariño. De plus en plus de chaleur lorsqu’on rentre dans les terres : des blancs un peu plus mûrs à base de godello et des rouges à base de mencia et de vieux cépages autochtones. Viticulture en pergola parfois, ou en terrasse sur les pentes vertigineuses.

 

- Catalogne : secteur qui bénéficie à la fois d’un climat méditerranéen à l’est et d’altitude. Quelques jolis vins effervescents (cava), des blancs secs (cépage xarello notamment) et les grands vins rouges du Priorat (grenache, carignan…)

 

- Rioja, Castille-et-Leon (Ribera del Duero, Toro, Rueda) : climat continental, très rude en hiver, très chaud en été. Compensé par l’altitude (surtout Ribera del Duero). Rouges puissants à base du cépage tempranillo avec des élevages longs en fût. Quelques jolis blancs aussi sur Rueda (verdejo) et Rioja (viura-maccabeu). La région historique, mais globalement en perte de vitesse.

 

- Sierra de Gredos : montagnes sur les hauteurs du nord-ouest de Madrid, où les vins peuvent sortir en DO Mentrida, Vinos de Madrid… Principalement des grenaches à près de 1000m d’altitude. Nouvelle génération.

 

- Andalousie : zone la plus chaude d’Espagne, spécialisée dans les VDN (le mutage n'est plus obligatoire depuis peu). On essaye de bénéficier des courants d’air frais marins venant du sud-ouest. Sols de craie : "albariza". Cépage palomino (parfois PX) pour les blancs secs, et Moscatel et PX pour les sucrés. Quelques vins non mutés blancs et rouges en progression.

 

- Les îles : quelques jolis vins volcaniques sur les Canaries avec de vieux cépages autochtones. En progression sur Majorque également.

 

 

 

Soirée n°1

 

1 Cantalapiedra (Castille-et-Leon), VT Castilla-y-Leon Majuelo del Chiviritero 2021 : (domaine qui vinifie depuis 2014 7ha sur les 20ha qu’il possède de longue date, à La Seca (Rueda). 700m d’altitude, 100% verdejo. Sols de galets, argile et calcaire, vignes d’environ 40ans sur cette parcelle. Elevage vieux fûts puis cuves. Vinif proche du nature.)       Couleur dorée, nez citron confit, petite volatile, levure, floral. La bouche est très propre, citronnée aussi, avec du volume, de plus en plus en se réchauffant, une bonne acidité qui lui permet de garder l’équilibre, une finale sur les amers, mais il reste assez simple.

2 Suertes del Marques (Canaries), DO Tenerife Vidonia 2020 : (domaine de 11ha + 15ha négoce créé en 2006. Tendance nature. 100% listan blanco ou palomino, Vignes à Las Suertes, La Florida et La Mocana sur argiles. Elevage 11mois en foudres de 2500L et fûts de 500L.)    Nez très fumé, un peu soufré, réduit, volcanique, qui a tendance à s’accentuer avec l’aération. C’est mieux en bouche où ce côté fumé est moins dominant, jolies notes citronnées, salines, très énergique, très long et salivant. 

3 Nanclares y Prieto (Galice), DO Rias Baixas A Graña 2021 : (domaine de 5ha bio né en 1993, 100% albariño d’environ 30ans à Sanxenxo sur sols de granit et sables. Elevage de 9mois 75% fûts de châtaigniers non neufs et 25% cuves inox)     Nez un peu timide à l’ouverture, puis se développe sur des fruits exotiques et des agrumes. Très belle bouche avec du volume, presque un peu de gras pour cet alvarinho qui voit le fût, mais il garde une grosse acidité, fruits exotiques à l’attaque, la finale est plus zestée, avec de beaux amers, très longue. Très beau vin. 

4 Envinate (Galice), Vino (Ribeira Sacra) Lousas Vinas de Aldea 2020 : (Créé par 4 amis œnologues en 2005, explorateurs de parcelles rares en Galice et aux Canaries. Vinif nature, grappe entière, vieux fûts, sols d’ardoise. Cépages mencia + brancellao, merenzao, mouraton, alicante…)     Pas si clair que ça pour un Envinate qui peuvent parfois être encore plus infusés, très beau nez très fleuri, éclatant, pleine de fraise et de poivre aussi. La bouche est un beau jus de fruit très frais, pivoine, poivre et fumé, nature très propre, pas très long, mais très élégant et facile à boire. 

 

5 Comando G (Sierra de Gredos), DO Vinos de Madrid La Bruja de Rozas 2021 : (Comando G (pour Grenache et Gredos) a été créé en 2008 par 3 amis : Marcel Isart, Fernando Garcia Alonso de Marananos et Daniel Jimenez-Landi. Travail en biodynamie, parcellaires, moyenne de 1000m d'altitude, sur granite, avec des vinif peu interventionnistes, grenaches infusés, grappe entière, levures indigènes, foudres non neufs. Juste un peu de SO2 à la mise.)      Couleur très claire, nez très réduit à l’ouverture, bien mieux après 5h de carafe. Grenache infusé, très framboise, fraise, pivoine, aromatique élégante, mais fin de bouche encore très serrée, qui semble un peu jeune. 

6 Bodegas Frontonio (Aragon), Vino (Valdejalon) El Jardin de las Iguales 2020 : domaine de 60ha créé en 2008 par le MW Fernando Morra et Mario Lopez à Valdejalon, au nord de Catalayud. Viti régénérative. 96% grenache, 4% macabeu. Vignes de 100ans, 700m d’altitude. Sols d’ardoise et calcaire. Expo Nord. 100% grappe entière, 3mois de macération. Elevage fûts 465L.    Couleur ultra claire et limpide, brillante, nez de rose, de fraise, orangette, épices du souk, bouche en dentelle, pas très épaisse, toute en allonge et en subtilité, raffinée, qui gagnera en complexité avec le temps, mais elle est déjà excellente en l’état, très longue, fraîche, un grenache aérien. 

7 Bodega Cerron (Murcie), DO Jumilla La Servil 2021 : domaine familial de 30ha, bio depuis 1989 et bioD 2021, 95% mourvèdre 5% vieux cépages locaux. vignes de 1954 non greffées, 960m d’altitude, sols calcaires. Egrappé à 80%, fermentation en cuve bois, élevage en foudres 14 mois. Non collé, non filtré, 40mg SO2 total.       Couleur sombre derrière les grenaches, nez de fruits noirs, réglisse, cuir, violette. Très belle bouche qui semble très fine pour un jeune mourvèdre, avec une acidité haute (ph 3,4) qui équilibre bien les 14,9% d’alcool, vraie sensation minérale et calcaire, pas beaucoup de rondeur, mais de l’allonge et de la fraîcheur, très beau style. 

8 Alberto Orte Bodegas Poniente (Andalousie), DO Jerez Palo Cortado VORS : winemaker, explorateur et spécialiste des vieux cépages travaillant en Andalousie, Galice… 100% palomino fino du vignoble bio d’El Ajibe, solera de 30ans de moyenne. Elevage sous voile puis oxydatif ensuite.      Couleur ambre foncé, nez plus oxydatif, noix, fruits secs, café, bouche qui a gardé un peu de fruit, mélange subtil d’oxydatif et de fruits encore frais, c’est plutôt sur l’élégance pour un palo cortado. Mais il garde surtout une ampleur exceptionnelle avec ses 21% d’alcool et son acidité énorme, une longueur interminable. 

Bonus

Baztango Xurie (Pays basque), Vino Kiribil 2022 (Txakoli) : (courbu, mansengs riesling).   Robe trouble, nez un peu typé nature, pomme blett, simple. C’est mieux en bouche, avec beaucoup d’énergie à l’attaque, vif, tonique, sur la pomme et le citron, pas un gros volume, mais une bonne maturité tout en gardant du peps. 

Remelluri -Telmo Rodriguez (Rioja), DOCa Rioja blanco 2017 : (Rioja alavesa, 9 cépages, plutôt rhône blend)    Changement complet de registre, robe dorée, nez très pêche, abricot, un peu de beurre, de caramel. Bouche avec du volume, du gras, puissante, moins acide, plus opulente que les précédents, sur les arômes du nez, bonne longueur mais il appelle la table. Un millésime moins tendu que 2019 ou 2016 de mémoire.

Bodega Contador (Rioja), DOCa Rioja Predicador 2015 : (93% tempranillo, grenache, mazuelo, graciano)  Couleur sombre, nez boisé, fumé, fruits noirs, début d’évolution tabac, sous-bois. Bouche encore jeune, puissante, boisée, fruits noirs confits, bonne longueur. Un style plus traditionnel qui tranche avec les vins précédents. 

Sant Josep Cooperativa Clot d’Encis (Catalogne), DO Terra Alta Clot Ranci solera 1962-2023 : (grenache blanc) couleur claire et orangée, nez qui fait assez jeune, à peine oxydatif, beaucoup de fruit comme de l’abricot surtout, voire de la pêche, la bouche est étonnante aussi, facile d’accès, les 17% d’alcool ne se sentent pas, c’est frais, très fruité pour un vieux ranci, avec une belle allonge acidulée. 

 

 

 

 

Soirée n°2

 

1 Enric Soler (Catalogne), DO Penedes Nun Vinya dels Taus 2020 : (domaine bio de 1,5ha créé en 2004 par ce professeur d’œnologie de Barcelone. 100% xarello, vignes de 70ans, sols argilo-calcaires. Elevage 8mois fûts dont 50% neufs)    Couleur or pâle, nez encore un peu marqué par son élevage, très bourguignon dans l'esprit, beurré, légèrement toasté et vanillé. La bouche est plus jolie et moins marquée, avec une belle tension, des agrumes, une finale longue et fraîche plus minérale sur des amers nobles. Un beau vin, encore un peu trop jeune, qui a eu besoin d'une longue ouverture.

2 Veronica Ortega (Castille-et-Leon), DO Bierzo Cal 2020 : (domaine de 5ha bio créé en 2012. 100% godello. 650m d’altitude sur calcaire. Elevage 14mois vieux fûts et amphores)      Couleur or pâle, moins brillante que le précédent, nez qui fait penser à un chenin, sur la poire, la pomme au four, le citron. Bouche énergique, peu d'alcool (12,5°), en fraîcheur, travaillée plutôt en réduction, un peu nature mais parfaitement propre, pas un gros volume, mais une finale fraîche et minérale, citronnée, zestée.

3 Palacio de Fefinanes (Galice), DO Rias Baixas Ano III 2016 : (grand domaine créé en 1928, achat de raisins. 100% albarino sur sols de granit, élevage long en cuve puis en bouteille)     Couleur dorée, nez plein de fruits exotiques très mûrs, miel, presque beurré, exubérant. La bouche reprend ces fruits très mûrs, avec du volume mais une belle acidité qui vient étirer l'ensemble et l'empêcher d'être lourd, belle longueur plutôt sur les agrumes. Joli vin, à son apogée, dans un style plus exubérant et moins en tension que Nanclares.

4 Bodegas Ponce (Castille-La Manche), DO Manchuela Pino 2021 : (17ha + 18ha en fermage bio et bioD. Vieilles vignes. 100% bobal 900m d’altitude sur calcaires. Elevage 11 mois en demi-muids de 600L)      Couleur grenat, contours violets. Le nez évoque un gamay avec de la mûre, cerise, cassis, violette. La bouche est très fruitée, florale, élégante, fraîche avec ses 12,5% d’alcool, étirée par une belle acidité qui lui donne de la longueur et une sensation minérale, quelques petits tannins en fin de bouche accentue l’allonge du vin. Très joli bobal d’altitude. 

 

5 Telmo Rodriguez (Galice), DO Valdeorras O Diviso 2018 : (flying winemaker et explorateur en Galice, Rioja… vieilles vignes 80% mencia + merenzao, souson, grenache… sur granit entre 700 et 800m, en partie exposé nord. Egrappé, Elevage en demi-muids 600L)    Couleur grenat, le nez évoque cette fois-ci la syrah avec du poivre, des fruits noirs, de la violette, des notes lardées. La bouche reprend cette aromatique avec une texture soyeuse, tannins fins, de la fraîcheur, pas très haut en alcool (13,5%), finale poivrée assez longue. Très beau vin.

6 Comando G (Madrid), DO Vinos de Madrid La Brena 1er cru 2020 : (Comando G (pour Grenache et Gredos) a été créé en 2008 par 3 amis. Travail en biodynamie, parcellaire, 1060m d'altitude, expo nord, sur granite, avec des vinif peu interventionnistes, 100% grenache de 60ans, grappe entière, levures indigènes, foudres non neufs. Juste un peu de SO2 à la mise)       Couleur ultra claire, de l’infusion extrême, superbe nez sur la rose, la fraise, la framboise, presque des fruits exotiques à la manière d’un blanc. La bouche attaque sur la finesse, le fruit, la fraîcheur, très peu de volume, elle s’étire longuement, sur des tannins serrés mais de qualité qui donnent de l’allonge, sensation minérale fortement présente pour ce vin d’esthète, qui peut être difficile à comprendre. 

7 Frontonio (Aragon), Vino La Cerqueta 2021 : (domaine de 60ha créé en 2008 par le MW Fernando Morra et Mario Lopez à Valdejalon, au nord de Catalayud. Viti régénérative. 630m d’altitude sur ardoise, 100% grenache de 75ans, grappe entière. Elevage divers fûts)           Comparaison intéressante avec le Comando G, couleur rubis, très claire en soi mais beaucoup plus foncé que le précédent, nez très fraise, cerise rouge, un peu bonbon, pivoine aussi. La bouche est très fine aérienne, mais toute en rondeur, sans tannins, offrant déjà beaucoup de plaisir, un peu plus immédiat et gourmand mais un peu plus court en finale par rapport au Comando G. 

8 La rioja alta (Rioja), DOCa Rioja Gran Reserva 904 2011 : (vieux domaine de 400ha + 300 en négoce, 90% tempranillo 10% graciano. Elevage 4ans en fûts de chêne américain)   Couleur sombre, nez très coconut, vanille et fruits noirs, aussi un début d’évolution tabac et sous-bois. En bouche aussi l’élevage domine, les tannins sont bien arrondis par le bois, c’est encore jeune, il y a un peu de fruit et une acidité quand même présente. La finale est longue mais sur la sucrosité de l’élevage. Il fait son effet au départ, mais peut devenir assez vite écœurant.

9 Equipo Navazos (Andalousie), DO Jerez La bota de palo cortado n°121 : (Jeune embouteilleur indépendant et sélectionneur de fûts. 100% palomino fino. Vendange 2010. Sur Sanlucar. Elevage sous voile puis oxydatif)         Couleur ambre clair aux reflets oranges, un nez qui a gardé beaucoup de fruit sur ce jeune palo cortado, très abricot sec, orange, noisette. La bouche est élégante, peu élevée en alcool (18%) pour un palo cortado, tendue et acidulée, très longue et très saline, très umami. Superbe. Mais un petit cran en-dessous du Poniente en terme d'intensité et de longueur.     

 

Merci à tous pour ces deux excellentes soirées qui nous auront permis de voir tout le potentiel de la nouvelle génération espagnole.

 

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11 mars 2024

Visite au domaine Bastien Migeon à Châtel-Guyon

 

Visite au domaine Bastien Migeon

 

 

Tout nouveau domaine créé en 2022 par Bastien Migeon. Après un BTS viti-oeno en Bourgogne et son apprentissage chez Pierre Goigoux, Bastien a répondu a un appel d'offre lancé par la mairie pour reprendre les vignes du village vigneron historique d'Enval, non classé en AOC Côtes d'Auvergne car les vignes historiques n'étaient pas déclarées.

 

En parallèle de son activité d'employé viticole chez Philippe Heyraud, Bastien s'est lancé d'abord sur un fermage de près d'1 ha sur Châteaugay (cuvée Tiétà - premier millésime en 2022). 

 

Il a ensuite récupéré en fermage plusieurs petites parcelles (environ 1,5ha en tout) sur Enval, Châteaugay, Riom et Saint-Bonnet-près-Riom (premier millésime en 2023).

 

 

 

Une des parcelles d'Enval, merlot à droite (les bâtons en bois), gamay au centre et pinot noir à gauche. A 50cm de profondeur on tombe dans du calcaire lacustre, quelques basaltes sur le dessus. Exposition Est. Les sols viennent d'être labourés. Les vignes étaient en mauvais état mais après 2 saisons de taille, un peu d'engrais organiques et quelques "grattages" des sols, il y a une nette amélioration. Les merlots sont taillés en cordon de royat, les gamays et les pinots en guyot-poussard. Le but est de convertir le domaine en bio dès que possible.

 

 

 

Les plantations

 

En 2024 un demi-hectare de syrah sera planté sur Enval (en IGP), terroir un peu plus frais que Châteaugay, à 450m d'altitude, clones de Côte-Rôtie 471 et le nouveau clone 188. Environ 4700 pieds/ha en 2m * 0,90m dans le sens de la pente donc Nord-sud. Sols très sableux avant de tomber dans des marnes. Exposition sud. Face à nous (photo du haut), le versant Nord de Châteaugay et la ville de Riom à gauche. La photo du bas a été prise quelques semaines plus tard.

 

 

 

Une nouvelle parcelle d'un demi-hectare prête à accueillir du viognier et du côt l'an prochain. Base de granit avec au-dessus du basalte et de l'argile. Exposition sud. Nous sommes juste au-dessus de la parcelle de la précédente photo et pourtant les sols sont différents. Les côt seront des massales de Touraine.

 

 

Une autre parcelle en friche devrait accueillir des massales de pinot noir de Sancerre l'an prochain et plusieurs projets de plantation sont en cours pour essayer à terme d'atteindre environ 5ha dans l'idéal.

 

 

 

La dégustation des 2023

 

Tous les 2023 sont 100% cuves. Année de sécheresse. Petits rendements ici aussi. Le chardonnay est déjà en bouteille, pour les rouges il faudra attendre juin-juillet environ.

 

 

 

chardonnay : (sur Enval et Riom, cuve de 200L, pas de malo. Sols calcaires expo sud à Riom) Un chardonnay au nez fruité, mûr, très pêche, abricot, des accents de viognier (mais moins qu'il y a quelques semaines me dit Bastien). Bouche épaisse, concentrée, pas trop haute en alcool, grasse, acidité moyenne. Une jolie longueur. L'équilibre reste bon, mais dans un registre plus rhodanien que bourguignon.

 

pinot noir : (Enval, St Bonnet terroirs proches d'Enval, et environ la moitié à Riom sur argilo-calcaires plein sud. 50% grappe entière) un pinot concentré, coloré, au nez un peu confit, caramel, une bouche puissante, solaire, (environ 14,5%) qui a encore besoin de s'affiner. 

 

gamay Tiétà : (à Châteaugay, 100% gamay cette année. Egrappé car rapport peau-jus compliqué. 19 hL/ha cette année) Là aussi c'est très coloré, concentré, un bon 14,5%, mais les vieux gamays d'Auvergne ont réussi à donner une belle acidité, l'équilibre est bon, les tannins sont déjà bien arrondis, il y a du corps, de la longueur, un fruit noir très mûr, le profil est plutôt languedocien. Rien à voir avec le 2022 mais c'est très bon.

 

gamay-merlot : (à Enval, 40% gamay, 60% merlot et un rang de cabernet sauvignon. Merlot égrappé, 40% grappe entière sur le gamay, d'abord vinifiés séparément) On retrouve la concentration, la couleur, mais le merlot d'Enval apporte une certaine fraîcheur, une forme de végétal noble, une acidité plus haute, peut-être un peu plus de tannins aussi mais ils donnent de l'allonge.

 

 

 

Le 2022

Cuvée Tiéta (= têtu) 2022 : 75% gamay d'Auvergne centenaire sur la roche, coulée volcanique, et 25% pinot noir. Exposition sud sud-ouest, pas une grosse pente. 30% de grappe entière. Elevage 25% fûts non neufs et 75% cuves fibres. Entre 35 et 40mg SO2 total. 

Couleur rubis avec des contours violets, le nez sent plus le gamay que le pinot, cerise, violette, toute petite note amylique, pas d'élevage ressenti. La bouche est très fruitée, belle fraîcheur, pas du tout confite pour 2022, un beau volume, l'acidité dans le fond tient bien le vin, surtout une très belle finale avec des tannins fins et racés et une impression d'allonge minérale assez longue. Très beau niveau, surtout pour un premier millésime.

migeon bastien tiéta

 

 

 

Nul doute que cette dégustation en appellera beaucoup d'autres. Bien sûr, Bastien doit faire face à tous les problèmes des jeunes vignerons : vignes à remettre en état, manque de matériel et de moyen, manque de temps car il faut travailler à côté... Mais on sent un vigneron passionné, discret, travailleur mais surtout très professionnel, ayant réfléchi à tous les aspects de sa viticulture, capable de répondre à toutes nos questions avec science et humilité. Nous avons hâte de voir ce qu'il nous réserve à l'avenir.

 

11 mars 2024

Visite au domaine Henri Chauvet à Boudes

 

Visite au domaine Henri Chauvet à Boudes

 

 

« Dès ton premier millésime, tu devras frapper un grand coup » avait dit Chave à Laurent Vaillé selon la légende. Les premiers vins d’Henri étaient encore dans les fûts que les collègues nous prévenaient déjà : « Allez voir ce qui se passe à Boudes, c’est extraordinaire, mais surtout ne trainez pas, il sera bientôt trop tard ! »

 

En effet, une nouvelle page des Côtes d’Auvergne était en train de s’écrire. Avec le départ à la retraite d’Annie Sauvat et d’Annie Charmensat à Boudes, l’ancienne génération laissait sa place à la nouvelle. Et avec tous les jeunes vignerons qui s’installent en 2022 et 2023 en « bio tendance nature » pour schématiser, Henri se retrouve, sans rien avoir demandé, comme chef de file et ambassadeur des nouveaux vins de la région.

 

Henri Chauvet a racheté le domaine Sauvat en 2021. Il a été formé chez Jérôme Bressy (Gourt de Mautens) et Thierry Allemand où en plus d’acquérir une grosse expérience à la vigne et en cave, il a pu construire son futur réseau de distribution. Henri est surtout un grand amateur de vin, qui a rendu visite à quasiment tous les bons vignerons dans toutes les régions de France.

 

Disons-le d'emblée : dès les 2021, les vins ont atteint un niveau que l'on n'avait encore jamais vu dans la région. Les 2022 et 2023 sont encore meilleurs, et nul doute qu'avec tout ce qui est mis en place les millésimes suivants vont encore progresser. Ils combinent pureté, fruité, gourmandise, précision, profondeur et surtout expression du terroir comme je l'ai rarement vu sur fût, toutes régions comprises.

 

C'est qu'Henri se donne les moyens de ses ambitions. A chaque étape, il choisit ce qu'il y a de mieux : meilleurs tonneliers, massales de chez Bérillon (6€ HT le plant !), bouchons Francisco Sagrera comme ceux de la Romanée-Conti par exemple, travail au cheval sur 7ha pour le moment avec 2 prestataires (6000€ / ha), greffe en place pour une partie, 4 employés en hiver et 8 au printemps (10 en comptant le labour au cheval), nouveau chai, étiquettes de Jules Maillard, bio et levures indigènes bien sûr, etc... Il se pose aussi des questions sur ce qui pourrait lui permettre de progresser encore plus, demande conseils aux meilleurs (Valette, Ganevat, Allemand...) sur les questions de la biodynamie, des semis, du soufre volcanique, de l'inertage... Il n'est pas fermé sur ces questions mais tout sera minutieusement expérimenté avant d'être appliqué.

 

Le domaine est entièrement sur Boudes. Il fait environ 10 hectares (6 de gamay, 3 de pinot et 1 de chardo) auxquels il faudra ajouter les plantations de 2023 : 0,5ha de syrah sur échalas à haute densité et 1 ha de cabernets francs avec quelques cabernets sauvignons et quelques clairettes à 600m d’altitude sur une coulée de basalte. L’an prochain il faudra aussi ajouter deux belles parcelles en luzerne depuis plusieurs années qui viennent d’être défrichées afin de planter en tout 1,5ha de blanc en complantation (Savagnin, chenin, maccabeu, roussanne, vermentino, chardonnay et sauvignon sont réservés chez Lilian Bérillon). Et un projet encore plus ambitieux est en cours. L'idéal pour lui serait d'arriver aux alentours de 12ha.

 

Le domaine était autrefois en conventionnel, avec beaucoup de produits chimiques et de gros rendements, mais Annie Sauvat avait entrepris un début de conversion vers le bio depuis 5 ans environ. Il y avait donc du mieux, ce qui permettra à Henri de gagner du temps. S'il faut retravailler les sols, la taille, etc... il a notamment pu récupérer une majorité de vieux gamays d'Auvergne sur de beaux terroirs.

 

 

 

Un tour dans les vignes

 

On commence par le coteau historique, à la sortie du village. Expo sud-ouest. Sélection massale de pinot noir de Pommard sur porte-greffes SO4. Entre les bâtons au premier plan, un porte-greffe américain (le 140) prêt à être greffé sur place. Ces pinots rentrent dans la cuvée Vie Ordinaire. Tout au fond à gauche les chardonnays de la cuvée A fleur de peau. Entre les deux la parcelle de gamay De cendre et d'âme. Les terrasses tout en haut appartiennent au domaine Pelissier. Tout est taillé en guyot-poussard désormais (sauf les syrahs sur échalas qui sont en gobelets) et non plus en guyot simple, avec une taille douce, de "bon sens".

 

 

Toujours le coteau historique, mais à l'entrée du village. A gauche les gamays de Tout là haut, à droite une autre parcelle de pinot noir.

 

Sur le coteau historique, au centre. Plantations de cabernet francs. Des massales de Trotanoy, Vieux certan, quelques Loire aussi, achetées chez Bérillon. Environ 600m d'altitude donc au-delà de la limite de l'AOC ! Là aussi sols volcaniques, exposition sud.

 

Plantation des syrahs sur échalas (pour une meilleure photosynthèse et donc une meilleure maturité), juste en dessous des cabernets francs. Ce sont des massales de chez Clape et Chave achetées chez Bérillon. Densité 8600 pieds/ha environ, 1,40m * 1m. Les porte-greffes sont variés sur les nouvelles plantations.

 

Toujours le coteau historique exposé sud, à peine à droite et sous les syrahs, le cœur de la parcelle de pinot noir qui rentre dans Vie ordinaire. Sur notre gauche il y a de nombreux genévriers et églantiers. Ont-ils une influence sur les aromatiques ? Ici 1,6ha sur basalte, un peu de marnes rouges à gauche, plus calcaire sur notre droite.

 

 

Cette fois-ci on passe de l'autre côté du village, sur le "plat", nous ne sommes donc plus sur le coteau volcanique, mais sur des argiles rouges reposant sur un bloc calcaire. Ici les gamays de la cuvée Rouge. Il y a environ 70% de vieux gamays d'Auvergne et 30% de gamays beaujolais, ce dernier est mûr quinze jours plus tôt ! Pour le moment juste un peu d'engrais organiques, les sols sont dans une phase de repos, de "remise à zéro" après laquelle Henri essayera divers semis et engrais verts.

 

A peine plus loin, la parcelle des chardonnays de Froussard, quelques pinots à gauche et quelques gamays à droite et sous la cabane, qui entrent dans la Huppe. Sols très différents, ici granit décomposé en sous-sol avec quartz, feldspath et mica et argiles rouges en surface.

 

 

 Les millésimes

2023 : Année marquée par une très forte sécheresse, à Boudes pire qu'ailleurs dans les Côtes d'Auvergne.... Au final de très petits rendements. Henri a eu peur de friser la catastrophe, il a du coup acheté un peu de raisin (même si le négoce ce n'est pas son truc, mais quand on n'a pas le choix...) Il s'en sort tout de même avec presque 30hL, "inespérés" juste avant les vendanges où il pensait avoisiner les 10hL. Par contre une bonne partie des nouvelles plantations de mai est morte de la sécheresse, il va falloir recommencer... Un gros tri a été fait : toute une parcelle de pinot noir a été laissée au sol ! Les vins s'annoncent cependant frais avec des ph qui sont restés étonnamment bas, un peu à mi-chemin entre 2022 et 2021 (un peu plus proche de 2022 tout de même) au sens où il y a encore plus de profondeur que dans les 2022, encore plus de tension, et légèrement moins de rondeur. 

2022 : un printemps très sec mais de l'eau est finalement tombée l'été. Un millésime "caviar", comme Henri a rarement vu même dans le Rhône, l'état sanitaire était parfait. Le millésime a donné des vins déjà très accessibles, avec de beaux volumes, plus en rondeur que les 2021. Un côté "sexy" sans manquer de fond pour autant sur les beaux terroirs. Les ph étaient paradoxalement plus bas que sur les 2021.

2021 : millésime très pluvieux, frais. Afin de bien comprendre tous ses terroirs Henri avait vinifié et commercialisé les vins parcelle par parcelle. Le millésime a donné des vins de garde, très marqués par la grappe entière, sur la tension, avec moins de volume et moins de rondeur que 2022, mais les vins ont beaucoup de profondeur. Un millésime pour amateurs avertis.

 

Henri chauvet

Les 2021 et 2022 on été vinifiés au domaine Sauvat (ci-dessus), les 2023 dans le nouveau chai (ci-dessous) : vinifications au rez-de-chaussée, élevages et stockage au sous-sol.

 

 

 

Les 2023 sur fût (passage fin 2023 + quelques compléments de mars 2024)

 

 

Toutes les malo sont déjà finies. Quelques fûts sont encore en fermentation alcoolique avec un peu de sucres. Tout est en grappes entières. Pas de collage ni de filtration. Très léger sulfitage si vraiment nécessaire à la mise en bouteille. Mise avec vide d'air. Pas de "cuvées de printemps" sur les 2023, les élevages vont être prolongés, probablement jusqu'à début 2025.

 

 

Vie Ordinaire pinot noir : (sur un vieux Seguin Moreau 300L) superbe jus, racé, mûr, avec de la concentration bien équilibré par une haute acidité. Ca donne le ton des 2023 d'entrée.

 

Abrupts 1er lot sur basalte et marnes bleues : (sur un Seguin Moreau. Expo est) ça tire sur la syrah, poivré, avec une grosse allonge. Equilibre superbe avec un 14 d'alcool et un pH autour de 3,3. Vraie impression de vin terroir avec beaucoup de fond déjà. Un côté umami en finale comme souvent dans les vins d'Henri sur les sols volcaniques.

 

Abrupts 2e lot sur basalte et marnes rouges (sur un Rousseau 500L un peu plus récent. expo sud sur le coteau historique) fait plus gamay, plus en largeur, très baies sauvages. A peine plus d'alcool que le précédent, pourtant on aurait plutôt dit le contraire.

 

Si possible l'élevage durera 18mois, mais à voir avec le temps... Les deux seront probablement assemblés, à confirmer aussi. En 2023 malo en fût (pas comme 2022)

 

De Cendre et d'âme 1er lot 70%gamay/30% pinot : (parcelle vinifié en dehors d'Abrupts cette année car expo Ouest et sols basalte et calcaire plus "féminin et plus crayeux") Goûté sur un vieux fût François Frères, très typé pinot, plus serré, tout en allonge, 13% d'alcool ici.

 

De cendre et d'âme 2e lot  100% gamay : (sur un fût Taransaud) plus réduit, plus typé gamay, plutôt 13,8% alc., plus en largeur même si on retrouve cette finale crayeuse. Les deux devraient bien se compléter. Volatile "naturelle" assez haute à l'analyse mais qui ne se sent pas du tout, allonge le vin, comme souvent chez Henri.

A voir désormais si après élevage les Cendre et d'Ame iront ou non dans Abrupts....

 

Au chant de la Huppe : (argile rouge, calcaire, granit rose. Que du gamay cette année, les pinots ont été laissés par terre car trop confits) Fait gamay fruité, un peu moins en place ce jour-là, semble avoir plus d'acidité, ce qui n'est pas le cas à l'analyse, sûrement moins de volume.

 

Au chant de la Huppe sur le foudre 35HL : l'élevage est plus marqué, plus large, moins d'acidité. une touche végétale aussi ici. Les deux devraient bien se compléter.

foudre 35hL

 

 

Abrupts vendangés 15j plus tard : (à 15,5-16°, à la Bonneau !) dans un fût neuf Rousseau, il reste 10-12gr de SR, très concentré bien sûr, mais il y a de l'acidité derrière, à voir... En mars encore un peu de sucres, le bois le marque encore un peu (c'est bien le seul chez Henri) mais la bouche s'est bien affinée. Dans l'assemblage il fera du bien.

 

Négoce Carignan du Roussillon : (vignes de 95ans entre Lézignan et Minervois, en biodynamie. Henri a été vendanger lui-même, tôt) 14% d'alcool, grappe entière, même acidité que les gamay, un Carignan très fin, tendu, sanguin, racé, pas du tout confit. Incroyable. En mars un peu plus réducteur, dans une phase plus compliquée.

 

Négoce Carignan en rosé de saignée : encore 50gr de SR dans la cuve, à voir, mais ce sera un rosé de table en tout cas.

 

Négoce pinot noir de S... : acheté à des personnes de confiance, joli nez floral, pivoine, mais bouche maigre, étriquée et finale du coup serrée, mais à voir dans quelques mois, sera sûrement très floral et fin, par contre moins de volume et sera assez simple par rapport à tous les autres vins. Quand on sait que c'est 7* le prix du précédent à l'achat... En mars il s'est détendu, semble moins étriqué, en bonne voie.

 

Froussard : (chardo sur argiles rouges et granit rose) que du fût en 2023, goûté sur un Rousseau, reste 1gr de SR, fait un peu Rhône nord avec du volume, assez mûr, 13,5%, pas une grosse tension. Henri réfléchit à tenter un Vin de Voile sur quelques fûts... Regoûté en mars il a déjà gagné en tension, comme lui a dit Ganevat ce sera un grand vin mais il a besoin de 2ans1/2 voire 3ans d'élevage.

 

Macération 2023 : (goûté à 6 semaines, le "pire" moment nous dit Henri car c'est là le plus amer. Passé ce pic, ça va redescendre. Fera entre 3 et 6mois de macération) Réduction fumé, en effet très amer, gentiane, quinine, mais une certaine finesse, et du peps, intéressant à table.

 

 

En bouteille

 

Vie ordinaire 2022 : pinot noir incroyable, fraise écrasée, figue, un peu fumé lardé, anchois, orange et pêche confiturés. Texture très soyeuse, semble très ouvert, un peu exubérant, mais en même temps peu élevé en alcool et assez frais, finale acidulée. Me rappelle les meilleurs Rajat Parr ou certains pinots de Baden. Exceptionnel.

 

Abrupts 2022 : joli gamay, bien sûr plus sérieux derrière le pinot, fruits noirs, notes fumées et minérales de terroir, pointe racinaire, à aller chercher, mais beaucoup de fond, probablement plus de longueur, avec une grosse tension salivante, de l'umami, à carafer mais il peut déjà s'approcher, tannins fins, très propre, pas de bois ressenti. TB++.

 

 

 

 

Fiches techniques des 2022

 

À fleur de peau 2022 - 100% chardonnay (magnum) : Une toute petite parcelle d’un peu plus de 20 ares avec des vieux chardonnays dans une très forte pente à la sortie du village. Une dominante de basalte plus ou moins décomposé avec des calcaires fractionnés. 1 semaine de macération en grappes entières puis un pressurage pneumatique très long. 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 400 l et de 228 l. Non levuré - Non débourbé - Non bâtonné - Non collé - Non filtré. 1,5 g/hl de soufre à la mise comme les suivants car les bouteilles allaient être déplacés de l’ancien chai vers le nouveau.

 

Froussard 2022 - 100% chardonnay : Une parcelle située dans un hameau très proche de Boudes avec des vieux chardonnays issus d’une sélection massale bourguignonne. Une dominante d’argile rouge très riche en oxyde de fer avec une décomposition minérale granitique. Les raisins ont été directement pressé (pas de foulage). 9 mois d’élevage dans des fûts neufs de 500 l (50%) et des vieux fûts de 228 l (50%). Il s’agit de bois de la forêt de Tronçais qui ont subi un séchage long (36 à 48 mois) avec une chauffe très légère. Tonnellerie Rousseau. Non levuré - Non débourbé - Non bâtonné - Non collé - Non filtré. 

 

Rouge 2022 - 100% gamay (Ensauvagés en 2021) : Une parcelle composée essentiellement avec des vieux gamays d’Auvergne et des gamays beaujolais. On peut également trouver quelques autres variétés de gamay en quantité limitée. Une dominante d’argile rouge très riche en oxyde de fer avec un bloc calcaire affleurant. 12 à 15 jours de macération en grappes entières dans des grandes cuves en inox. Uniquement des remontages au seau pour mouiller le chapeau. 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 300 l et de 228 l. Non levuré - Non collé - Non filtré. 

 

Vie ordinaire 2022 - 100% pinot noir (Entre chien et loup en 2021) : deux parcelles : une grande parcelle dans le cœur du coteau historique du village avec une dominante très volcanique et une petite parcelle avec le soleil levant où il y a des restes de bombes volcaniques et des marnes bleues. 12 à 15 jours de macération en grappes entières dans des grandes cuves en inox. Uniquement des remontages au seau pour mouiller le chapeau. 9 mois d’élevage dans des fûts neufs de 500 l (35%) et des vieux fûts de 228 l (65%). Bois de la forêt de Tronçais qui ont subi un séchage long (36 à 48 mois) avec une chauffe très légère. Tonnellerie Rousseau. Non levuré - Non collé - Non filtré. 
 

Abrupts 2022 - 100% gamay (Tout là-haut, Envol et De cendre et d'âme en 2021) : assemblage de tous les plus beaux terroirs de gamay du coteau historique de Boudes (dans des très fortes pentes). Le basalte règne en maître avec différents types de marnes (essentiellement, elles sont bleues). 4 semaines de macération en grappes entières dans des grandes cuves tronconiques en bois. Quelques pigeages aux pieds (un pour lancer la fermentation, un pour consolider la bonne cinétique fermentaire et un pour extraire les plus beaux éléments des raisins). 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 300 l et de 228 l.

 

+ 3 cuvées de printemps : Au chant de la Huppe gamay-pinot (auparavant A l'aube), Contre-Nature gamay, et Qui sait ? gamay en blanc de noirs tranquille - la partie en vin effervescent est encore sur lattes.

 

Un grand merci à Henri pour les visites et les dégustations. Vivement la suite !

 

9 mars 2024

Soirées Prestige du 09/02 et 08/03

 

 

Soirée n°1

 

1 Vincent Latour - Meursault 1er cru Perrières 2018 : on débute par un Meursault classique, bien fait, au nez beurré, légèrement vanillé. La bouche est grasse, épaisse, beurrée, florale, elle se retend sur la fin, finassant plus minérale et sans lourdeur.

 

2 Bernard Millot - Puligny-Montrachet Les Corvées 2020 : on continue sur un second chardonnay, encore jeune, bien moins de gras, peu d’élevage, la bouche est sur la tension, beaucoup pensent plus à la Loire qu’à la Bourgogne d’ailleurs, encore un peu soufré, avec une finale très minérale qui allonge bien. Joli aussi, dans un style très différent. Merc Kevin ! 

 

3 Ganevat - Côtes du Jura chardonnay Les Grandes Teppes VV 2018 : couleur dorée et trouble, nez typique du domaine, fruits un peu bletts au départ, citron confit, volatile élevée. C’est surtout en bouche qu’il est intéressant, très énergique, explosif, toujours ce côté citron confit, volatile (acide acétique) qui donne encore plus de peps, fond minéral, beaucoup de longueur, finale umami, très salivante. Un Ovni, qui du coup a divisé les opinions.

 

4 Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape blanc 2007 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or avec une intensité qui vire presque au fluo, le nez s’ouvre sur des notes étonnantes de carambar, avec une impression de sucrosité gourmande, puis de la pêche, abricot, miel, fleurs blanches, complexe. La bouche est puissante, probablement élevée en alcool, gros volume, complexe, sur les arômes du nez, pas beaucoup d’acidité, avec du gras, à peine beurrée, finale très longue dans un style plus rond et réchauffant que la série de chardonnay, il appelle la table.

 

5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.

 

6 De Montille - Volnay 1er cru Les Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.

 

7 Château Giscours - Margaux 1988 : (65% CS, 30% merlot, 5% CF) Couleur sombre et tuilée, nez fumé, chocolaté, sous-bois, champignon, fruits rouges compotés, cigare, très noble. La bouche est encore relativement jeune pour l’âge du vin, les tannins sont très fins désormais, manque peut-être d’un peu de soyeux de texture, mais très noble, frais, encore du fruit, très long. Il a fait l’unanimité, comme souvent avec les Bordeaux à point. 

 

8 Grange des Pères - IGP Hérault 2016 : (40% syrah, mourvèdre, CS, counoise) Couleur sombre, nez très « Grange » anchois, olive, garrigue, fruits noirs. Bouche qui combien intensité, puissance et fraîcheur, les tannins sont fins, dans une phase très ouverte. Délicieux.

 

9 Henri Bonneau - Les Rouliers Vin de France : (lot 0921) Couleur plus claire, nez plus confituré, fruits rouges presque sucrés, épices. La bouche est très ronde, suave, à l’alcool probablement élevé mais contrebalancé par une forme de sucrosité, des tannins très fins, il passe sans difficulté derrière la Grange, le style est un peu plus lisse et plus propre que les Bonneau du passé, mais toujours délicieux. Merci Pilou !

 

10 Joliette - Vin de France 2013 : (11 gr SR/L) Couleur ambrée, nez de caramel, cannelle, noisette, petite touche oxydative, fruits secs, pas vraiment d’ananas ou ce genre de fruits frais pour Jurançon. La bouche est sur la tension, puissante, intense, avec une très belle acidité, mais c’est un Ovni, pas beaucoup de fruits, plutôt dans le style d’un oxydatif, tendu, quasi sec, avec beaucoup de longueur. Il s’ouvre dans le verre, sur du miel, de l’encaustique, très complexe. Lui aussi, un style très particulier qui a divisé.

 

11 Frédéric Savart - Champagne Blanc de Blancs : (dég déc 2023. Chardonnay sur Ecueil et Trepail. 2 gr) On termine sur une note de légèreté, un blanc de blancs à la bulle très fine, très facile, élégant, dont la sucrosité fait un peu plus que 2gr, c’est gourmand en même temps. Parfait pour finir en beauté.

 

 

 

 

 

Soirée n°2

 

1 Laculle Frères, Champagne Bourdon 2018 : (100% chardonnay, parcelle à Chervey, Côte des Bar. Malo faite. Elevage en cuves bois. Non dosé) couleur claire, nez élégant de fruits blancs, floral, pas très marqué par les lies. Bouche avec des bulles fines, sur la tension avec une jolie amertume qui donne du caractère.

 

2 Roulot, Bourgogne aligoté 2020 : couleur claire, nez de pomme verte, citron, petite touche d'élevage grillé sur lies. Bouche peu épaisse, citronnée, tendue, rafraîchissante, longueur moyenne. Merci Céline ! 

 

3 Albert Grivault, Meursault Clos des Perrières 2020 : couleur or avec des reflets verts, nez beurré, légèrement vanillé, fruits jaunes, pointe de sucrosité gourmande. Bouche avec un joli gras à l'attaque, beurrée, encore un peu d'élevage mais la fin de bouche se retend sur une très belle acidité, sensation minérale, la finale est très longue et pas du tout pataude. Excellent vin, déjà étonnamment très accessible.

 

4 Rayas, Châteauneuf du Pape blanc 2012 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or, nez évolué de cire, de miel, d'abricot, de pêche. La bouche est élégante, fruitée, miellée, du volume, peu d'élevage, avec une acidité plutôt basse, l'alcool se sent un peu en finale.

 

5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.

 

6 De Montille Volnay 1er cru Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.

 

7 Rostaing, Côte-Rôtie La Landonne 2012 : couleur un peu tuilée évoluée déjà, nez lardé, cuir, animal. Bouche sur la tension, pas de travail sur la texture, les tannins sont plutôt fins pour un Rostaing, beaucoup de longueur et de fraîcheur, très marqué par la grappe entière. Pile à point dans ce "petit" millésime. Délicieux. Merci Olivier ! 

 

8 Clos Venturi, Chemin de croix 2020 : (sciaccarellu Corse) Couleur grenat clair, nez éclatant dès l'ouverture, fruits des bois, framboise, cranberry, notes de pivoine, réglisse, en se réchauffant un peu garrigue et menthol. Bouche pleine de fruits et de fleurs, éclatante aussi, très fraîche, tannins fins, il se comporte mieux à l'ouverture servi un peu fais, en se réchauffant il tire sur un grenache un peu rond avec l'alcool qui ressort. La finale est très longue, toujours de la fraîcheur et de l'élégance, un peu plus épicée. Merci Arnaud ! 

 

9 Pichon Longueville Comtesse, Pauillac 1986 : (62% CS  35% Merlot  3%CF) Couleur sombre et tuilée, nez très tertiaire, sous-bois, humus, cuir, le fruit à du mal à sortit. C'est mieux en bouche, encore fraîche, avec une certaine austérité, noble, mais à aller chercher, manque une touche de gourmandise. 

 

10 Grange des Pères, IGP Hérault 2017 : par rapport au 2016 bien plus chaleureux, chocolaté, encore un peu jeune probablement.

 

11 Albert Mann, riesling grand cru Schlossberg L’Epicentre SGN 2018 : nez plein de fruits exotiques, miel, bouche à l'équilibre parfait, personne ne devine qu'il y a autant de sucre grâce à une superbe acidité dans le fond, c'est long et très digeste.

 

5 mars 2024

Visite au domaine Lisa Le Postec à Aulhat-Flat

 

Visite au domaine Lisa Le Postec à Aulhat-Flat

 

Lisa s’est installée en novembre 2022 à Aulhat-Flat. Elle n’est pas inconnue en Auvergne puisqu’elle vinifie les vins de négoce L’Eau qui dort à Lempdes-sur-Allagnon avec son compagnon Paul Aublet, qui lui s’occupe en parallèle du domaine Coteau Libre (visite à venir…)

 

Son parcours peut être écouté sur cet excellent podcast : https://podcast.ausha.co/l-invitation/2-lisa-le-postec-devenir-vigneronne. Pour résumer, après avoir fait architecture et biologie, Lisa obtient son DNO (diplôme d’œnologue). Elle est donc très bien formée à faire du vin « techno » à la base, avant de se tourner vers le nature. Elle fait plusieurs stages à l’étranger (USA, Argentine et Nouvelle-Zélande) dans des entreprises de tailles très différentes, puis en France, notamment à Bordeaux chez Montrose et d’autres, avant d'être employée chez Patrick Bouju en Auvergne.

 

Lisa a récupéré les vignes de Fred (Frédéric Jacob), un agriculteur qui revendait ses raisins à la coopérative.  Elle possède désormais 2,2ha sur le coteau sud de la butte d’Ybois : environ 1ha de pinot gris, des gamays (60% gamay beaujolais, 40% gamays d’Auvergne) et des chardonnays. C’est un coteau solaire, à 550m d'altitude, ouvert et donc très exposé au vent. Lisa a pour projet de replanter quelques arbres. Il y aura peut-être la possibilité par la suite de planter sur la face nord ou est de la butte…

 

                       La parcelle de chardonnay est à gauche des pinots gris, légèrement en contrebas.

 

 

L’ensemble du coteau est basaltique, avec de l’argile et du calcaire également. Les sols sont un peu plus calcaires sur les chardonnays.

 

A noter l’excellent projet d’étude des sols financer par la Fédé, qui doit passer chez Lisa prochainement, ainsi que chez tous ceux qui en font la demande (à condition d’être en AOC Côtes d’Auvergne) :

https://www.tikographie.fr/2024/02/08/cartographier-le-vignoble-2-2-comment-la-science-des-sols-peut-repondre-au-changement-climatique/

https://www.tikographie.fr/2024/02/06/cartographier-le-vignoble-1-2-une-tariere-dans-la-neige/

 

 

La plupart des vignes ont été plantées par Fred, son prédécesseur. Les pinots gris sont de 2007 et 2012, les gamays beaujolais de 2007. Les gamays d’Auvergne ont entre 60 et 80ans, 1 rang sur 2 a été arraché pour que ce soit mécanisable. Tout est donc désormais en 2,20m * 1m soit environ 5000 pieds/ha. Le porte-greffe fercal est majoritaire.

 

Lisa a eu la chance de récupérer de très belles vignes, en bon état, par rapport à ce qu’on peut voir dans ce genre de situation. Certes il y avait tout de même un traitement systémique par an et la taille n'était pas toujours parfaite (Lisa est passée a une taille douce physiologique), mais les sols ne sont pas tassés, il y avait beaucoup de fumier déversé chaque année ce qui a donné des sols riches en matière organique, sans déficit d’azote, les rendements étaient limités autour de 35hL/ha etc… « Et Fred est toujours dans le coin prêt à aider. La transition se passe vraiment bien. »

 

                                                                         La parcelle de pinot gris

 

                   La parcelle de gamay. Les gamays beaujolais ont souffert de la sécheresse en 2023, bien plus que les autres cépages.  Les gamays d'Auvergne sont tout au fond à gauche de la photo.

 

 

 

La cave 

 

Une nouvelle cuverie est en construction. Une partie des vinif du négoce L'eau qui dort sera peut-être vinifiée ici l'an prochain avant d'être élevée à Lempdes. L'isolation est en cours. "Heureusement, le département aide beaucoup les jeunes qui veulent s'installer en Côtes d'Auvergne, il faut le signaler".

 

 

La cave provisoire où sont élevés les 2023. L'idée est de tout regrouper sur un même lieu, dans la nouvelle cuverie pour l'an prochain. Les fûts sont de tailles et provenances diverses. Mais il y a pas mal de demi-muids, une majorité provient du château Couhins à Pessac où Lisa a un bon filon. 

 

 

Les 2023 sur fût

 

Pas de SO2. Certification bio à venir. Les vins seront embouteillés sous azote, probablement au printemps pour les 3 premiers, plus tard pour le dernier. Tout est en grappes entières.

 

Gamays d'auvergne/gamays beaujolais 2023 : gamays encore un peu serrés, mais le froid n’aide pas, très beau fruité derrière, plutôt noir, épices, il y a un vrai fond minéral, beau potentiel.

 

Gamay/pinot gris comacérés : (1/3 gamay et 2/3 Pinot Gris) du coup un rouge très clair, jus de fruit, tannins très souples, mais avec un beau volume, ultra facile à boire, qui glisse tout seul, manquerait un poil d'acidité en finale pour être parfait à mon goût, mais carton assuré avec ce vin.

 

Pinot gris 1 mois de macération : un orange qui a une couleur plutôt rose/marron étonnante, un ovni avec une macération qui ne semble finalement pas trop poussée, beau volume, tannins fins pour un orange, avec un beau fruité, pas trop d’amers en finale, très différent des oranges alsaciens. A voir en bouteille ce que ça peut donner.

 

Chardonnay : il reste encore 6gr de SR, l’embouteillage n’est pas prévu avant fin 2024, voire un peu plus pour lui. Chardonnay aromatique, coloré, puissant, avec un gros volume, encore un peu de sucre, pas une grosse acidité, clairement taillé pour la table, il a besoin d’un peu d’élevage encore. Prometteur.

 

Tous les vins sont parfaitement propres à ce stade, aucune souris, brett ou autre défaut. Aucun boisé marqué non plus. Vivement les premières bouteilles !

 

 

Un grand merci à Lisa pour l'accueil et la dégustation. Si l'aventure n'en est qu'à son début avec les tâtonnements que cela implique obligatoirement sur les lieux de vinif, le matériel etc... on sent déjà une grande maitrise. Nul doute que la formation solide en œnologie, les nombreux stages, les voyages, les rencontres variées et l'activité de négoce en parallèle ont formé cette vigneronne paradoxalement aussi jeune qu'expérimentée.

 

Pour l’anecdote : les vignes viennent d’être bénies par l’Archevêque de Clermont. De bon augure pour la suite !

https://www.lamontagne.fr/aulhat-flat-63500/actualites/des-sarments-au-sacrement-pourquoi-l-archeveque-de-clermont-etait-il-dans-les-vignes-d-une-productrice-du-puy-de-dome_14462383/

 

 

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