750 grammes
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La Cave du Théâtre

La Cave du Théâtre
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21 mars 2018

Soirée Etude de terroir : Barolo

Barolo-Vineyards_Map

Source :  http://www.vin-terre-net.com/terroirs-et-vignobles/italie/380-vignoble-de-barolo-langhe

 

Les vins ont été dégustés dans des Zalto Universal, dans l'ordre des villages censés être les plus légers aux plus puissants, plus ou moins de l'ouest vers l'est. Comme on pouvait s'y attendre, il y a eu des surprises en fonction des parcelles ou des producteurs. Les apports possibles de chacun ont fait qu'il n'y a pas eu de modernistes, tous les vins ont été vieillis en foudres.

 

VERDUNO

 1 - G.B. Burlotto, Barolo « Monvigliero » 2010 : (sols limoneux et marnes calcaires, exposition sud-est, grappes entières) Couleur rubis, bien plus claire que les autres. Nez exubérant, très marqué par la framboise, la confiture de fraise (un peu comme un Reynaud), quelques notes florales, pivoine. Bouche pleine de fruit, de fraîcheur, aux tannins quasi imperceptibles. Tout est parfaitement en place, belle longueur en plus. On commence par le plus fin, par un OVNI du Barolo, et peut-être par le meilleur vin de la soirée. Exceptionnel.

 

LA MORRA 

2 - Marcarini, Barolo « La Serra » 2008 : (sols argilo-calcaires riches en magnésium, exposition sud sud-est, au-dessus de Brunate) Robe claire aussi mais avec des contours tuilés plus caractéristiques du nebbiolo. Nez sur les fruits rouges, la cerise, la prune, à peine balsamique, quelques épices. Bouche en finesse, pas très épaisse, mais très élégante, avec des tannins fins et surtout une très belle acidité derrière (caractéristique des 2008 ?), une finale assez longue et tendue. Très beau "Barolo de l'ouest". TB+.

3 - Batasiolo, Barolo « Brunate » 2010 : (sols argilo-calcaires et sables, exposition sud-est) Robe à peine plus foncée mais moins tuilée que le précédent. Nez sur les fruits rouges, la rose, le cuir, moins balsamique, un peu moins expressif aussi. Bouche plus puissante, des tannins plus perceptibles même s'ils restent assez fins et de qualité, on sent un beau potentiel, avec de la fraîcheur et de la longueur, mais il lui manque quelques années pour qu'il se livre totalement. On prend déjà du plaisir quand même. TB+.

 

BAROLO

4 - Brezza, Barolo « Cannubi » 2007 : (sols de limons, sables et argiles, exposition sud-est) Robe un peu plus sombre, nez élégant mais peut-être un peu plus simple, sur la confiture de fraise, un peu plus solaire. Bouche légère, fruitée, à peine confiturée, facile à boire, mais un peu moins de longueur que les autres, moins d'acidité dans le fond. A ne pas garder trop longtemps d'après cette bouteille, d'un très bon niveau, mais qui souffre de la comparaison avec les précédents. TB.

 

CASTIGLIONE FALLETTO

5 - Brovia, Barolo « Villero » 2008 : (sols argileux, exposition sud-ouest) Robe grenat, nez timide qu'il faut aller chercher, mais assez complexe, fruits rouges et noirs, mûre, cerise, menthol, floral. Bouche très élégante, avec des tannins soyeux, très belle acidité dans le fond, fruits noirs, fraîcheur mentholée, et surtout une grande longueur. Déjà excellent avec encore beaucoup de potentiel de garde. TB++.

6 - Giuseppe Mascarello, Barolo « Villero » 2012 : Robe rubis, très claire, nez d'abord étrange très lactique, typé "yaourt à la fraise", un peu moins omniprésent après agitation du verre. Bouche très légère, pleine de petits fruits rouges, tannins imperceptibles comme le Burlotto, des notes florales et végétales derrière, beaucoup de fraîcheur mais aussi de la longueur. Probablement un OVNI aussi, déjà accessible. TB++.

 

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SERRALUNGA D’ALBA

7 - Cappellano, Barolo « Gabutti - Otin Fiorin Pie Rupestris » 2012 : (sols de marnes et de grès, exposition sud-ouest) Couleur tuilée, nez typé nature avec une pointe de volatile, de la cerise griotte, il tranche avec les vins précédents. La bouche a cette aromatique un peu nature mais sans réel défaut, une très belle matière épaisse, des tannins très fins, de la fraîcheur, beaucoup de longueur. Très bien fait dans son style. Il a divisé l'assemblée. A noter qu'il était encore meilleur 48h après ouverture. TB+.

8 - Luigi Oddero, Barolo « Vigna Rionda » 2004 : (sols de marnes calcaires et sables riches en microéléments, exposition sud) Robe tuilée mais plus sombre, nez plus puissant et plus évolué, cuir, goudron, balsamique, fruits noirs, prunes. Bouche puissante, plus solaire que les précédents mais belle acidité dans le fond, grosse matière, tannins présents mais de qualité, très belle longueur pour lui aussi. Très bon Barolo de l'Est. Juste mois mon style que les premiers. TB+.

  

MONFORTE D’ALBA

9 - Paolo Conterno, Barolo « Ginestra - Riva del Bric » 2012 : (sols argilo-calcaires, exposition sud sud-est, cuvée de « jeunes vignes » d’environ 25ans) Robe très noire, nez d'abord un peu vernis, puis fruits noirs, cuir, goudron. Bouche très puissante, aux tannins encore très présents et serrés. Plutôt une bonne matière et de la longueur mais clairement trop jeune. A regoûter dans 10ans. B.

10 - Giovanni Sordo, Barolo « Perno » Riserva 2006 : (sols de tuf argilo-calcaire et sables rouges, exposition sud-est) Robe tuilée sombre, nez intéressant, balsamique, prune, cuir, un côté vieux Châteauneuf-du-Pape. Comme le précédent la bouche est puissante, encore plus solaire, très tannique, avec un gros potentiel de garde. Trop jeune. A revoir dans 10ans. B.

 

BONUS

11 - Enrico Serafino, Barolo 1999 : (assemblage de plusieurs villages) Couleur sombre, trouble mais pas trop évoluée pour 1999. Nez très marqué champignon, truffe, certains sentent des hydrocarbures. Bouche meux équilibrée, avec de la truffe mais aussi pas mal de fruits noirs, goudron, cuir, tannins fondus, encore une belle fraîcheur. TB.

 

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10 mars 2018

Soirée Loire du 09/03/2018

Tous les vins ont été dégustés à l'aveugle, pas forcément dans le but de trouver l'appellation mais plutôt pour ne pas avoir d'a-priori en voyant certaines belles étiquettes. L'ordre peut paraître étonnant mais il est dû aux apports de dernières minutes et à la volonté de brouiller les pistes entre les nombreux cépages représentés.

 

1 - Gérard Boulay, Sancerre rouge 2013 (100% pinot noir): Couleur rubis, le nez pinote sur de beaux petits fruits rouges. Bouche élégante, fine, très fruitée, peu tannique, fraîche, avec une belle finale légèrement épicée. Beau début.

 

2 - Philippe Alliet, Chinon "L'huisserie" 2004 (100% cabernet franc) : Apport mystère de Fred. Couleur très trouble, vin non filtré apparemment, le nez est très végétal, sur le poivron surtout, légèrement animal. Bouche rustique, végétale, avec des tannins un peu trop secs en fin de bouche. Une bouteille décevante pour un si bon producteur, probablement à cause du faible millésime.

 

3 - Saint-Verny, Côtes d'Auvergne "Petites Grappes sur Basalte" 2013 (100% gamay) : Apport mystère d'Olivier. Robe assez claire par rapport au précédent, beau nez fruité, surtout sur la cerise, la framboise, bouche très poivrée, fruitée, avec une belle fraîcheur, des tannins fins. On pense au pineau d'aunis pour le côté vraiment très poivré. Perdu. C'est un excellent Côtes d'Auvergne de la coopérative locale, bien moins boisé et plus fin que sur d'autres millésimes. Belle surprise.

 

4 - Domaine des Roches Neuves, Saumur blanc "Insolite" 2015 (100% chenin) : on commence par un blanc à la couleur or pâle, avec un nez sur les agrumes, floral, un peu reglissé et une bouche minérale, tendue, belle concentration, finale très longue sur les agrumes avec de beaux amers. Certains l'ont trouvé un peu austère (un peu jeune ?). C'est une très belle bouteille, qui devrait être grandiose dans 4-5ans.

 

5 - Domaine de Belle Vue-Jérôme Bretaudeau, Muscadet Sèvre-et-Maine 2015 (100% melon de bourgogne) : Couleur un peu plus claire, nez sur la pomme granny, les fruits blancs. Bouche vive, légèrement perlante, moins concentrée que le précédent, finale plus courte. Un peu simple derrière le Saumur, mais très bien fait pour un vin à moins de dix euros.

 

6 - Domaine des Bérioles, Vin de France (vignes à Saint-Pourçain) "Autochtone" 2014 (100% tressallier) : Couleur claire, nez étrange avec de l'ananas, de la pomme blette, de l'amande, un peu brouillon. Mieux en bouche, très minéral, belle acidité pour lui aussi, plus citronné, avec une belle longueur, bien équilibré, mais l'aromatique gêne la plupart des dégustateurs. Pas la meilleure bouteille d'Autochtone.

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7 - Domaine Dagueneau, Blanc fumé de Pouilly 2010 (100% sauvignon) : Couleur très claire là aussi, nez un peu variétal avec du bourgeon de cassis, voire même pour certains le côté "pipi de chat" du sauvignon, des agrumes, de la pierre-à-fusil. Bouche vive, très tendue, minérale, peu de gras, moins variétale, plus d'agrumes, finale très longue qui laisse une impression de bonbon aux agrumes. Très apprécié dans l'ensemble même si certains ont eu un peu de mal avec le côté variétal du nez.       

 

8 - Domaine de la Taille aux loups, Montouis-sur-Loire "Rémus" 2014 (100% chenin) : Couleur presque dorée, nez beurré, à peine vanillé, plus boisé que les autres dans la série. Bouche tendue aussi, mais avec du gras et du beurre par dessus cette fois-ci, on finit sur les amers du chenin. Belle bouteille, qui aurait besoin de 2-3ans de plus pour que l'élevage s'intègre mieux.

 

9 - Château Soucherie, Savennières "Clos des perrières" 2014 (100% chenin) : Robe plus claire, nez minéral sur le pamplemousse, le citron vert, un peu floral. Bouche très tendue, minérale là aussi, à l'élevage parfaitement intégré, une belle matière, et une finale saline très longue. Superbe bouteille encore toute jeune qui devrait donner un grand vin dans 4-5ans.

 

10 - Domaine Huet, Vouvray "Haut-Lieu" demi-sec 2003 (100% chenin) : Apport mystère de Fred. Robe dorée, nez sur le coing, l'ananas, un peu de miel, très gourmand. Bouche avec un peu de sucre, mais très digeste, avec des fruits exotiques, pas trop chaud pour un 2003, bien équilibré. Voilà qui rattrape largement la déception sur le Chinon.

 

11 - Domaine Huet, Vouvray "Clos du bourg" Moelleux 1e Trie 2005 (100% chenin) : Le hasard a fait qu'un Huet était déjà prévu dans la dégustation. Robe encore plus dorée, nez là aussi sur l'ananas, le coing, plus confit, plus de miel, une pointe de caillou. Bouche plus concentrée, mais là aussi un équilibre parfait grâce à une belle acidité, très digeste, un peu plus de longueur.

 

12 - Château de L'écharderie, Quarts-de-Chaume "Clos Paradis Pour Lucien" 2009 (100% chenin) : Apport de Philippe. Robe bien dorée là aussi, plus sur le miel, les fruits jaunes, une pointe d'épices, de caramel. Bouche plus sucrée, plus concentrée, mais bien équilibrée aussi par une petite acidité. Très belle longueur. Déjà bon avec un potentiel de garde énorme.

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Voilà un beau petit tour de la Vallée de la Loire en 12 vins (il manquait obligatoirement quelques appellations). Un grand merci à tous les participants ! Prochains rendez-vous : 23 mars pour le whisky, 20 avril pour Bordeaux, 5 mai pour les Vins de Vigneronnes.

 

10 février 2018

Soirée rhum du 09/02/2018

La majorité du public étant déjà bien initiée au rhum ou à d'autres spiritueux, nous avons pu sortir quelques bruts de fût (= non dilués) et ainsi profiter de grandes bouteilles.

 

1 - HSE VSOP (Martinique) : (assemblage de fûts de 4ans minimum, 45%) Couleur ambre foncé, nez marqué par le bois, les épices (girofle, cannelle), les fruits secs. Bouche sèche, un peu austère, boisée, végétale, d'abord sur les fruits secs puis de plus en plus sur le bois et les épices. Un agricole classique, peut-être un peu jeune.

 

2 - Bellevue 1998-2016 19ans (Guadeloupe) : (rhum de mélasse de Damoiseau à cette période-là, embouteillé par The Rum Cask, single cask 56,6%) Couleur ambre foncé, nez sur le cacao, le bois précieux, le cuir et des fruits comme de la prune ou de la figue. Bouche puissante sans être agressive, avec beaucoup plus d'ampleur que le précédent, assez sèche aussi, sans le côté végétal, beaucoup plus marquée par le cacao et une finale bien plus longue. Un grand rhum.

 

3 - Jamaïca Barrique XO (Jamaïque) : (embouteillé par Mezan 40%, assemblage de fûts de 6à23ans issus des distilleries Hampden et Monymusk) Couleur or pâle, nez très aromatique comme souvent avec les jamaïcains, plein de fruits exotiques bien mûrs, banane, mangue, papaye, fruit de la passion.... Bouche fruitée aussi, légère, facile à boire, peu sucrée pour un rhum de mélasse. Seule la finale manque un peu de longueur. Une belle introduction à l'univers des jamaïcains sans colorant ni caramel comme toujours chez Mezan.

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4 - Doorly's XO (Barbades) : (rhum de mélasse distillé à Foursquare, vieilli en partie en fûts de xérès oloroso 40%) Couleur ambre foncé, nez sur le caramel, le café, la noisette, un peu de prune voire de pruneau. Bouche assez légère, quand même plus vive que le précédent, bien moins sucrée que ce qu'annonçait le nez, sur le café et le caramel avec une finale de bonne longueur légèrement épicée.

 

5 - Ron Medellin 12ans (Colombie) : (rhum à base de miel de canne, assemblage de fûts de 12ans maximum, 37,5% avant ajout de sucre et de caramel) Couleur ambrée, nez assez simple sur la vanille et le caramel. Bouche très légère, trop diluée, très sucrée, très simple aussi avec du caramel et de la vanille uniquement et très peu de longueur. Facile à boire néanmoins. Le genre de rhum à la mode, qui même s'il est meilleur qu'un Diplomatico, n'a pas fait illusion dans cette série.

 

6 - Foursquare 2004-2015 11ans (Barbades) : (rhum de mélasse, 59%, vieilli en fûts de bourbon, assemblage à partir d'alambics à repasse et à colonnes) Robe dorée, nez gourmand sur la crême brûlée, la vanille, une pointe de caramel, de la banane, quelques épices du fût de bourbon. Bouche puissante, grosse ampleur, alcool parfaitement intégré, belle texture crémeuse, sur les arômes du nez, avec une longue finale sur la vanille bourbon.

 

Bonus - Caroni 1992-2010 18ans (Trinidad) : (rhum de mélasse, embouteillage Velier 55%) On ne pouvait que finir une soirée rhum par un Caroni, distillerie malheureusement fermée depuis 2000, et par un embouteillage Velier. Couleur ambre clair, nez sur les hydrocarbures, le goudron, la cire, avec beaucoup de fruits aussi, poire, banane, une pointe de chocolat noir. Bouche puissante, assez sèche par rapport au Foursquare, sur les arômes du nez, avec des épices en plus et un côté presque mentholé, moins épais que le précédent. Finale d'une longueur incroyable. Un très grand rhum.

 

Merci à tous pour cette excellente soirée. On se retrouve pour le whisky le 23 mars : il reste quelques places. Promis, on essayera de faire aussi bien.

 

26 janvier 2018

Soirée pinot noir du 26/01/2018

Le pinot noir nous a montré toutes ses nuances en fonction des climats, des sols, des millésimes et bien sûr du travail des vignerons. Les vins étaient servis par paires, à l'aveugle, le jeu consistant à retrouver lequel était un Bourgogne. Bien plus difficile qu'il n'y paraît !

 

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Paire n°1 - Pierre Gerbais, Coteaux champenois 2015  vs  Paul Pillot, Bourgogne 2015 : on commence par deux vins légers, aux robes très claires, encore plus pour le Coteaux Champenois. Ils sont tous les deux marqués par des fruits rouges acidulés, plutôt fraise/framboise chez Pillot et griotte/airelles chez Gerbais. Le Coteaux champenois manque un peu d'épaisseur et finit plus serré (élevage cuves) là où le Bourgogne est plus épais et plus soyeux (élevage fûts, mais peu marqué) mais surtout plus gourmand. Avantage Bourgogne.

 

Paire n°2 - Elephant Hill, Central Otago 2013  vs  Vincent Dureuil-Janthial, Rully 2015 : le pinot de Nouvelle-Zélande est plus sombre, plus solaire, plus puissant, il finit sur une amertume désagréable. Le Rully est très gourmand, plein de fruit, à peine sucré, avec une petite touche vanillée déjà bien intégrée et surtout une belle acidité derrière qui lui permet d’être assez long et pas écœurant. Victoire du Bourgogne.

 

Paire n°3 - Vacheron, Sancerre « Belle dame » 2012  vs  Dujac Fils & Père, Morey-St-Denis 2011 : un duel de style plus que de terroir : moderne chez Vacheron avec une belle texture, un fruité mûr, à peine vanillé, des tannins bien lissés par le bois mais quand même une belle minéralité sous-jacente avec une touche de silex, le Dujac est plus austère (un peu de vendanges entières ?), moins épais, plus tendu et plus long, peut-être plus complexe, du haut niveau pour un "village". Match nul.

 

Paire n°4 - Albert Mann, Alsace « Clos de la faille » 2013  vs  Robert Chevillon, Nuits-St-Georges 1er cru « Les Bousselots » 2011 : Des terroirs différents (sols de grès, calcaire et fer en Alsace/argilo-calcaire sur les Bousselots) mais surtout des vinifications différentes, peu de sulfites chez Albert Mann, avec une réduction très marquée au nez même après un long carafage mais une belle pureté de fruit en bouche. Le NsG est plus classique, assez fin, sur un fond minéral, fumé, terreux, il plaît à tout le monde, alors que l'Alsace divise l'assemblée.

 

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Bonus 1 - Clos des fées, IGP Côtes Catalanes Pinot Noir 2015 : Robe plus sombre que tous les précédents, joli nez beaucoup plus confit avec des fruits noirs, de la prune… L’attaque en bouche est gourmande, solaire, confite, mais la finale encore un peu chaleureuse en l’état. Très intéressant de voir ce que donne un pinot du sud. Merci Fred !

Bonus 2 - IGP Charentais Maison Boiteau 2016 :  On revient à une couleur claire, un nez de petits fruits rouges légèrement beurré, une bouche fine, légère, gourmande, pleine de fruits, pas très complexe mais facile à boire. 

 

Merci à tous les participants. Pour ceux qui le souhaitent, on se retrouve début mars pour les vins de Loire.

 

17 décembre 2017

Julie Gonet-Médeville

Pour fêter Noël, la Cave recevait Julie Gonet-Médeville pour une dégustation prestigieuse de Bordeaux et de Champagne :

 

Champagne Tradition Premier cru brut : (70% chardonnay, 25% PN, 5% PM, sur Bisseuil, Trépail, Mareuil et le Mesnil) Belle vivacité (élevage cuves, sans malo), plutôt léger et fin, très facile, bon champagne d'apéritif.

Champagne Blanc de noirs Premier cru brut : (100% PN, sur Bisseuil) Robe à peine saumonée, belle tension pour lui aussi, pas trop vineux pour un blanc de noirs, avec surtout une belle très fine et très agréable.

Champagne Théophile Grand cru 2006 : (40% PN sur Ambonnay, 60% chardo sur Le Mesnil) On retrouve la tension des précédents, une superbe matière, des bulles qui ne se sentent presque pas tant elles sont fines, déjà excellent et devrait pouvoir traverser le temps. Grand chamapgne.

Cru Monplaisir - Bordeaux 2015 : (75% merlot) Belle entrée de gamme, pleine de fruits, très gourmand, assez léger, frais, quand même un peu de longueur. On sent le joli millésime.

Ch. Respide-Médeville - Graves rouge 2015 : (40% merlot, 60% CS) Assez sombre, nez légèrement boisé, sur le cassis, bouche puissante, encore un peu trop jeune en l'état, à regoûter dans quelques années.

Ch. les Eyrins - Margaux La closerie des Eyrins 2013 : (majorité CS) Vin avec une belle finesse, déjà prêt à boire, à peine évolué, fruité, frais, un petit côté sous-bois qui commence juste à apparaître, plutôt noble. Une belle réussite dans ce millésime difficile.

Ch. les Justices - Sauternes 2011 : (88% sémillon, 18 mois cuves) Robe légèrement dorée, très beau nez plein de fruits exotiques, idem en bouche avec beaucoup de fraîcheur, assez léger, frais et digeste, très facile à boire contrairement à de nombreux Sauternes.

Ch. Gilette - Sauternes Crème de tête 1997 : (90% sémillon, environ 18ans en cuves béton) Robe dorée, nez encore jeune, plus complexe que le précédent, fruits jaunes, miel, beaucoup d'épices, safran, cannelle, un peu d'ananas. Bouche avec une belle concentration, pas trop lourde ni trop sucrée (à peine plus de 100gr de SR), fruitée, épicée, avec une très belle longueur. Grand Sauternes.

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15 décembre 2017

Soirée Champagne du 15/12

1 - Charles Heidsieck, Champagne Brut réserve (1/3 chardonnay, 1/3 pinot noir, 1/3 pinot meunier) : couleur dorée, nez marqué par des fruits bien mûrs, coing, ananas, pêche, rappelle un liquoreux, on sent les vins de réserve de 8-10ans. Bouche puissante, toujours sur les fruits mûrs, un peu de miel, bulle très fine et peu présente, bonne longueur.

2 - Gosset, Champagne Brut Grande réserve (45% chardonnay, 45% pinot noir, 10% pinot meunier) : robe plus claire que le précédent, nez sur des fruits moins mûrs, des agrumes surtout, pamplemousse, citron. Bouche plus vive, plus tonique, on sent que le champagne n’a pas fait sa malo, plus de bulles que le précédent, plus de fraîcheur et de tension, mais moins gourmand. Un autre style.

3 - Pierre Gerbais, Champagne « L’original » Extra-Brut (100% pinot blanc sur la Côte des Bar) : Robe encore plus claire, nez plus floral, quelques agrumes aussi, légèrement minéral. Bouche légère, fine, avec une bulle bien présente et une bonne acidité, on sent le côté plus sec, moins gourmand de l’extra-brut, belle longueur pour lui aussi.

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4 - Delamotte, Champagne Blanc de blancs Brut  (100% chardonnay sur la Côte des blancs) : On revient à une couleur plus dorée, le nez fait de suite penser à un beau bourgogne blanc, beurré, légèrement citronné, un peu de brioche et d’amande. Bouche presque « crémeuse », beurrée, qui reste plutôt légère avec une bulle fine. Un beau blanc de blancs.

5 - JL. Vergnon, Champagne « Eloquence » Grand cru Blanc de blancs Extra-Brut (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Oger et Le Mesnil-sur-Oger) : Robe plus claire, nez très différent du précédent, sur l’abricot, la pomme verte, pas de « malo » ici. Bouche tonique, vive, tendue par une grosse acidité, pas du tout de gras, le côté extra-brut a un peu de mal derrière le Delamotte Brut sur les premières gorgées. On s’y fait progressivement. Là encore un style très différent du précédent.

6 - Gonet-Médeville, Champagne Blanc de noirs 1er cru Brut (100% pinot noir sur le premier cru Bisseuil) : Robe légèrement saumonée, nez sur les agrumes avec quelques petites notes de groseille, de framboise. Bouche puissante, "vineuse", tendue par une belle acidité, légèrement briochée. Très beau champagne, fait pour la table plus que pour l'apéritif.

7 - Billecart-Salmon, Champagne Brut rosé (40% chardonnay, 30% pinot noir dont une partie vinifiée en rouge, 30% pinot meunier) : Couleur rose pâle, nez de petits fruits rouges, légères notes de brioche et de pain grillé, bouche assez fine, très fruitée, à peine sucrée, gourmande, très facile avec quand même une bonne longueur. Le grand classique du champagne rosé.

8 - Gonet-Médeville, Coteaux champenois rouge "Athénaïs" 2014 : (100% pinot noir) On finit par un des rares vins "tranquilles" de champagne, couleur rubis, nez qui "pinote", sur la fraise, la griotte, avec une petite touche végétale, bouche légère, peu tannique, très fruitée, avec une belle trame minérale derrière, un petit côté vanillé dû à l'élevage qui doit encore se fondre, très belle longueur. Une belle bouteille qui dans quelques années rivalisera avec des grands bourgognes rouges.

 

Merci à tous pour cette excellente dernière soirée de l'année 2017. On se retrouve avec grand plaisir en 2018. Ne tardez pas trop à réserver, certaines soirées sont déjà complètes !

 

11 novembre 2017

Soirée Bourgogne du 10/11/2017

1 - Arlaud, Bourgogne Roncevie 2014 : Robe rubis, nez classique sur des petits fruits rouges acidulés, bouche fruitée, très fraîche, avec une belle acidité, pas très concentrée, facile à boire. Parfait pour commencer la soirée.

2 - René Bouvier, Marsannay Le Finage 2015 : Robe rubis, nez plus gourmand, où on sent le millésime solaire, avec des fruits rouges sucrés, très légère pointe vanillée déjà bien intégrée. Bouche souple (peu tannique), très fruitée, moins d'acidité que le précédent, plus sucré, un peu plus concentré aussi. Très charmeur, comme beaucoup de 2015.

3 - Jean-Marc Boillot, Pommard 1er cru Jarollières 2011 : Robe grenat, plus sombre que les précédents, nez un peu plus fermé qui laisse quand même entrevoir du cassis, de la réglisse, des épices. Bouche puissante, assez austère mais très noble, bien dans le style des Pommard du sud aux sols ferrugineux, il contraste avec la gourmandise du précédent. La finale est plus longue. Très intéressant mais pas exceptionnel ce soir-là, il mériterait d'être attendu encore quelques années.

4 - Rossignol-Trapet, Gevrey-Chambertin 1er cru Petite Chapelle 2006 : Robe rubis à peine tuilée sur les bords. Le nez est sublime, sur des fruits rouges confiturés, de très légères notes d'évolution qui commencent à apparaître, un côté floral. La bouche est parfaitement équilibrée, puissante mais avec des tannins fins, fruitée, fraîche, concentrée, "une main de fer dans un gant de velours". Très bonne longueur. Par rapport au précédent, on sent surtout que le vin est bu à son apogée, ça change tout !

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Place aux blancs puisque comme on dit en Bourgogne "blanc sur rouge, rien ne bouge ; rouge sur blanc, tout fout le camp"

 

5 - Vincent Dureuil-Janthial, Rully 2014 : Robe or pâle, le nez pourrait faire penser à un Meursault (à l'ancienne), gras, beurré, vanillé, floral, une pointe d'amande, boisé/toasté à peine présent dans le fond. La bouche est à la fois grasse, beurrée et tendue par une belle acidité et des notes d'agrumes. Très beau vin, qui a convaincu tout le monde.

6 - Michel Bouzereau, Meursault Les grands charrons 2014 : Robe presque translucide, le nez est un peu fermé, très citronné, minéral. Bouche toute en tension, à l'opposée du vin précédent, dans le style de beaucoup de Meursault d'aujourd'hui, puissante, un peu austère, avec beaucoup de longueur, mais le vin manque d'un peu de gras et de gourmandise.

7 - Bernard Moreau, Chassagne-Montrachet 2014 : Robe or pâle, le nez a pas mal de similitudes avec le Rully, avec un léger boisé encore mieux intégré, de beaux fruits jaunes, des agrumes,des notes florales. Bouche à la fois large, beurrée, épaisse, et longue, fraîche. Très belle finale  légèrement saline qui donne envie d'y retourner. Le meilleur blanc de la soirée à l'unanimité.

8 - Domaine de la Bongran, Viré-Clessé Cuvée E.J. Thévenet Quintaine 2011 : Robe dorée, nez très marqué miel et ananas, on sent le côté surmûri des vins de Thévenet. Bouche grasse, opulente, légèrement sucrée, beurrée, miellée, avec une finale de belle longueur. Très original, parfait pour finir.

 

Merci à tous les participants de cette excellente soirée. Nous espérons vous revoir très vite. La soirée Champagne de décembre étant déjà complète, ce sera pour 2018 !

 

20 octobre 2017

Soirée Rhône du 20/10/2017

Longtemps considéré comme troisième vignoble français derrière la Bourgogne et le Bordelais, le Rhône gagne du terrain grâce à de grands vins dont le prix est resté abordable. La vallée est toujours divisée en deux secteurs. Le Nord est fait d'AOC réputées (Condrieu, Saint-Péray, Côte-Rôtie, Hermitage, Saint-Joseph...), avec des sols majoritairement composés de granit et un climat frais qui convient parfaitement à la syrah. Le Sud est immense, il représente plus de 90% de la vallée du Rhône, les appellations sont nombreuses autour de Châteauneuf-du-Pape et le climat très chaud est avant tout propice au grenache.

 

Les blancs

1 - Oratoire St Martin, Cairanne blanc 2016 (grenache blanc, clairette et roussanne) Robe paille, le nez est très marqué par la poire, légèrement floral, voire anisé. La bouche est vive à l'attaque, avec une belle acidité mais la finale est un peu chaude par rapport aux suivants.

2 - Alain Voge, Saint-Péray « Harmonie » 2016 (100% marsanne) Robe paille, le nez est malheureusement un peu réduit avec des notes d'écurie, mais la bouche est très belle avec beaucoup de minéralité, de la tension, de l'énergie, florale et fruitée, avec une belle longueur.

3 - Louis Chèze, Condrieu « Pagus Luminis » 2013 (100% viognier) Robe légèrement dorée par l'élevage en fûts, le nez est typique du viognier avec de l'abricot, des fruits jaunes bien mûrs, des fleurs blanches et peut-être une pointe de boisé/vanillé déjà bien intégrée. Bouche grasse, très aromatique, mais soutenue par une belle tension qui l'empêche d'être écoeurante, le bois ne se sent plus, longue finale avec quelques fruits exotiques. Très grand blanc.

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Les rouges du Rhône nord

4 - Château de Saint-Cosme, Saint-Joseph 2014 (100% serine, ancêtre de la syrah) Robe rubis foncé, le nez est sur les fruits rouges, un peu de poivre, d'olive et de graphite. Bouche légère aux tannins fins, avec beaucoup de fraîcheur et une finale assez longue légèrement minérale.

5 - Alain Graillot, Crozes-Hermitage 2014 (100% syrah) Robe grenat, nez plus "sauvage", sur les fruits noirs, le poivre, l'olive, quelques notes végétales apportées par la vendange entière. Bouche fruitée, très fraîche, avec beaucoup d'ampleur, des tannins présents mais d'une grande finesse, bien marquée par l'olive et le poivre, la finale est très longue, épicée. Le vin de la soirée pour quasiment tous les convives.

6 - Georges Vernay, Côte-Rôtie « Blonde du seigneur » 2014 (95% syrah, 5% viognier) Robe grenat, nez plus fermé et plus "civilisé" que le Crozes, moins austère mais aussi moins noble, avec des fruits noirs, une pointe de boisé/vanillé. La bouche est très fine, avec une belle matière plus épaisse mais aussi plus soyeuse que les précédents mais une acidité un peu trop élevée en l'état qui devrait cependant lui permettre de bien tenir dans le temps. Finale un peu moins longue. Peut-être un peu jeune, il souffre aussi de passer derrière la "fougue" du Graillot.

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Les rouges du Rhône sud

7 - Clos du Caillou, Côtes du Rhône « Quartz » 2015 (85% grenache, 15% syrah) Robe rubis, nez dans un registre complètement différent des vins du Rhône nord, avec des fruits rouges légèrement sucrés, une bouche très gourmande, peu tannique, fruitée, sucrée, mais un peu trop, à ce moment-là de la dégustation en tout cas, il a écoeuré plusieurs convives.

8 - La Bouïssière, Vacqueyras 2014 (50% grenache, 32% syrah, 18% mourvèdre) Robe grenat, on sent la présence de syrah et de mourvèdre au nez avec des fruits noirs et du poivre. Bouche puissante, aux tannins encore un peu serrés, mais une très belle fraîcheur et une grande longueur me font présager un grand vin dans quelques années, qui a déjà bien plu en l'état. Une journée de carafe l'a bien aidé.

9 - Beaurenard, Châteauneuf-du-Pape « Boisrenard » 2006 (13 cépages, grenache majoritaire) Robe grenat aux contours tuilés, nez légèrement évolué avec quelques notes de sous-bois, du tabac, un peu de chocolat, de la prune, de la cerise, très complexe. Bouche puissante, mais avec de la fraîcheur, des tannins bien fondus par le temps, un gros volume, finale de longueur exceptionnelle. Un grand Châteauneuf à maturité.

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Merci à tous pour cette excellente soirée une nouvelle fois. On se retrouve en novembre pour la Bourgogne (complet) et en décembre pour la Champagne (presque complet, ne tardez pas à réserver !)

 

22 septembre 2017

Soirée Languedoc-Roussillon du 22/09/2017

Pour cette première soirée à la Cave du Théâtre, nous avions choisi le Languedoc-Roussillon, le vignoble le plus attractif du moment. Face à la grande diversité des vins produits, il a fallu faire des choix : seulement deux blancs, mais deux grands vins produits sur Pic-Saint-Loup dans des styles opposés, cinq rouges aux cépages différents et un VDN pour finir sur une note sucrée. Tous les vins ont été ouverts vers 14h, le Mas Jullien et le Peyre Rose ont été carafés

 

1 - Château de Cazeneuve - AOP Languedoc blanc 2014 (roussanne, grenache blanc, viognier, vermentino et muscat) : Robe qui tire sur le doré pour ce vin élevé pour moitié en fûts, nez légèrement boisé et beurré, un peu de miel, des fruits jaunes, belle complexité. Bouche, puissante, grasse, opulente, un peu d'alcool, une très belle longueur. Beau vin, à réserver pour la table, il manque un peu de fraîcheur pour être bu seul.

2 - Christophe Peyrus - Vin de France Blanc 2016 (carignan blanc, clairette, grenache gris, malvoisie) : Robe plus claire que le précédent pour ce vin élevé en demi-muids. Beau nez fruité (abricot, poire...) qui semble un peu plus simple que celui du Cazeneuve. La bouche est par contre beaucoup plus fraîche, tendue, moins grasse, avec une très belle minéralité. Belle longueur pour lui aussi. Très bon vin, d'une fraîcheur incroyable pour le sud.

 

3 - Château de Pennautier -  AOP Cabardès « Terroirs d’altitude » 2013 (cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc, malbec, syrah, grenache) : Couleur grenat avec des contours un peu tuilés, le nez fait très bordelais, légèrement boisé, sur le cassis, la prune, très confit, intéressant. La bouche est par contre un peu sèche, avec une finale où l'alcool ressort. Le seul vin décevant de la soirée.

4 - Domaine du Joncas - AOP Languedoc Montpeyroux « Joia » 2015 (70% grenache + syrah) : Robe assez claire signe d'un grenache peu extrait et élevé en cuves, nez étonnant, avec de la réglisse des herbes sudistes puis le côté fruits rouges confiturés du cépage. Bouche très fruitée, à peine sucrée, gourmande, avec une très belle fraîcheur derrière, pas très épaisse, mais une belle longueur. Très facile à boire.

 

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5 - La Terrasse d’Elise - Pays de l’Hérault « Hauts de Carol’s » 2013 (100% cinsault) : Robe encore plus claire pour ce cinsault. Nez légèrement marqué par son élevage en barriques avec un petit côté vanillé, mais surtout plein de fruits rouges, quelques épices et des notes florales. Bouche toute en finesse, très peu de tannins, pleine de fruits rouges, elle pinote un peu, de la fraîcheur, une belle matière et de la longueur. Il a surpris et conquis tout le monde.

6 - Mas Jullien -  Terrasses du Larzac « Lous rougeos » 2015 (60% carignan + syrah) : Robe très sombre, limpide, pour ce vin qui goûtait très mal à l'ouverture. La carafe l'a transformé, très beau nez sur les fruits noirs, les épices, d'où se dégage déjà une certaine fraîcheur. La bouche est certes encore un peu jeune, puissante, mais avec une superbe minéralité derrière, on sent les calcaires en altitude de Saint-Privat, des tannins déjà fondus, une matière soyeuse et une grande longueur. Il offre déjà beaucoup de plaisir en l'état et devrait être exceptionnel dans quelques années.

7 - Peyre Rose - Coteaux du Languedoc « Clos des Cistes » 2007 (85% syrah + grenache) : La robe montre quelques signes d'évolution, le nez est exubérant, atypique pour une syrah, avec un côté prune confite, voire pruneau, qui pourrait faire penser à un vin trop solaire, mais on sent derrière une certaine minéralité, des fruits noirs, du poivre. La bouche est un modèle d'équilibre, très mûre, confite, et en même temps jamais écoeurante grâce à une belle acidité en arrière-plan, la texture est épaisse et soyeuse, les tannins fondus. Grande longueur. Le vin de la soirée, au niveau auquel on l'attendait. Il faut dire aussi qu'il bénéficie de quelques années supplémentaires en bouteille par rapport aux autres. Bravo Marlène !

 

8 - La Tour Vieille - Banyuls « Rimage Mise Tardive » 2013 (grenache et carignan) : On finit par une douceur avec ce vin muté non oxydatif. Robe sombre, nez sur la confiture de cassis et de mûre, gourmand. Bouche sucrée, sans être écoeurante, accord facile mais réussi avec la tarte au chocolat du chef. Parfait pour le dessert.

 

Merci à tous pour cet excellent moment ! La prochaine sera une initiation (29 sep) puis nous prendrons la direction de la Vallée du Rhône (20 octobre). Il reste quelques places pour ces deux soirées ainsi que pour le club annuel qui commencera le 6 octobre.

 

30 juin 2017

Domaine Plageoles

Après Alain Chabanon et Marlène Soria (domaine Peyre Rose), la Cave recevait Romain et Florent Plageoles, les petits-fils de Robert, qui nous ont présenté les vins suivants :

 

Gaillac Premières Côtes Mauzac vert 2015 : nez légèrement marqué par la pierre-à-fusil, bouche citronnée, avec une belle tension rafraîchissante.

Gaillac Braucol 2016 : plein de fruits rouges, réglisse, poivre, assez gouleyant, tannins bien fondus, glisse tout seul.

Gaillac Syrah 2016 : plus marqué fruits noirs, avec un peu plus de matière, des tannins encore plus fins, très juteux et facile à boire.

Gaillac Duras 2014 : moins fruité que les deux 2016, plus rustique, plus tannique, des notes d'agrumes, d'orange sanguine et de fruits noirs.

Côtes du Tarn Prunelart 2013 : là aussi c'est rustique, épicé, réglissé, plus tannique encore que le Duras, beaucoup de caractère.

Gaillac doux Loin de l'oeil 2015 : pas trop sucré, beaucoup de fruit, poire, pomme au four, brioche, très digeste.

Gaillac Mauzac 2015 pétillant naturel : beau nez fruité, floral, bulle assez fine, légère amertume rafraîchissante en finale.

Gaillac Vin de Voile 2000 : (mauzac, élevage de 7ans en vieux demi-muids sans ouillage) vin oxydatif sur la noix et les fruits secs, mais avec beaucoup plus de finesse qu'un vin jaune du Jura.

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